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Les propos de Rambo Gauthier à Tout le monde en parle passent également mal auprès des femmes de la Côte-Nord, qui veulent éduquer le syndicaliste.
Deux des trois députés et 42% des conseillers municipaux de la Côte-Nord sont des femmes, ce qui est au-dessus de la moyenne québécoise.
Rambo Gauthier a affirmé dimanche à TLMEP: «Chez nous, quand on fait des barbecues, après sept, huit bières, on se met tous à faire de la politique. Les femmes s’en vont parler de leur linge pis de leurs patentes, pis nous on parle de politique. On est tous des ministres de ci pis des ministres de ça.»
«Il faut l’éduquer. Ce serait le temps de le rencontrer», réagit Sylvie Ostigny, porte-parole du Regroupement des femmes de la Côte-Nord et conseillère municipale à Pointe-aux-Outardes.
Depuis plusieurs années, l’organisme encourage les femmes à se présenter en politique. Il a réalisé un colloque et des outils pour aider celles qui le font. «On souhaite des femmes dans tous les partis politiques, même celui de monsieur Gauthier. C’est sûr, il vient du milieu de la construction. C’est un milieu qui n’est pas facile pour les femmes.»
Sylvie Ostigny précise que ce ne sont pas tous les gens de la Côte-Nord qui pensent comme Bernard Gauthier, concernant l’intérêt des femmes pour la politique.
Elle croit que le chef du Parti Citoyen au pouvoir comprend mal le mouvement féministe. «Il n’est pas bien informé. La FTQ Côte-Nord n’a pas de comité de condition féminine. Eux-aussi, on veut les rencontrer et les sensibiliser», déclare la militante du Regroupement des femmes de la Côte-Nord.
Rejoint à Sept-Îles au lendemain de la diffusion de l’entrevue télé, Bernard Gauthier défend ses propos. «C’est le seul endroit où le montage de l’émission ne m’a pas favorisé. Sinon, j’ai été bien reçu à TLMP. C’est Turcotte qui a parlé le premier des femmes qui parlent de lingerie.»
L’agent syndical du local 791 de la FTQ rappelle qu’il n’a pas étudié à l’université en communication et qu’il parle avec ses tripes. Il est loin de s’excuser.
«C’est rapide sur un plateau de tournage. C’est l’intensité des débats politiques entre gars, qui éloigne les femmes. Elles peuvent ben parler de vacances, des enfants ou de politique. C’est la façon que nous on en parle qui les dérange. Le linge, c’était une joke!»
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