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mercredi, avril 27, 2016

Réseau électrique métropolitain: pas de train sans Ottawa et Québec, dit Sabia

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Publié le 27 avril 2016 à 08h49 | Mis à jour à 08h49
Le PDG de la Caisse de dépôt et placement... (Photo IVANOH DEMERS, Archives La Presse)
PHOTO IVANOH DEMERS, ARCHIVES LA PRESSE
Le PDG de la Caisse de dépôt et placement du Québec, Michael Sabia, a indiqué que son organisation a « débuté des conversations » avec Québec et Ottawa pour discuter de « la meilleure façon de partager ce projet avec [elle] ».

BRUNO BISSON
La Presse
L'ambitieux projet de Réseau électrique métropolitain (REM) présenté la semaine dernière par la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) ne se réalisera tout simplement pas si les gouvernements du Québec ou du Canada décident de ne pas investir les 2,5 milliards attendus pour sa construction.
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PHOTO ULYSSE LEMERISE, COLLABORATION SPECIALE--Legende : Funerailles de Jacques Parizeau. Nicolas Marceau. Pour la section : GENERAL-30-# REF : 758 721
Quelques jours seulement après avoir fait un tabac avec la présentation publique de ce réseau de train électrique de 67 kilomètres, dans la grande région métropolitaine, le PDG de la Caisse, Michael Sabia, a dû répondre à de nombreuses questions des députés relatives à ce projet, hier, à l'occasion de son passage en commission parlementaire pour l'étude des crédits du ministère des Finances.
Il a d'abord tenu à rappeler qu'à ce stade, le REM n'est pas encore « un projet » mais seulement « une proposition », qui devra franchir bien des étapes avant d'obtenir le feu vert final de Québec, prévu pour l'hiver 2017.
M. Sabia a toutefois été catégorique sur la question de son financement lorsque le député caquiste de Granby, François Bonnardel, lui a demandé si la CDPQ irait de l'avant avec la création du REM même si l'un des deux gouvernements « n'embarque pas dans le projet ».
« Non, a dit le président de la Caisse. Si les gouvernements du Québec ou du Canada, pour toutes sortes de raisons, décident de ne pas embarquer avec nous, ce n'est pas notre intention de continuer et d'essayer de livrer ce projet. [...] Ce projet a besoin de la participation du Québec et de la participation du Canada. »
5,5
milliards
Estimation du coût global du projet de Réseau électrique métropolitain
La CDPQ est prête à investir 3 milliards dans ce projet. Le reste, soit 2,5 milliards, devra venir d'investissements des deux gouvernements. 
« Notre objectif, notre idée, est de leur donner une occasion d'investir dans ce projet », a expliqué M. Sabia, en indiquant que la Caisse a « débuté des conversations » avec Québec et Ottawa pour discuter de « la meilleure façon de partager ce projet avec [elle] ».
RIEN DANS L'EST
Une filiale de la Caisse, CDPQ-Infra, propose de créer un réseau de train de surface entièrement électrifié, comptant 24 stations. Il relierait le centre-ville de la métropole à la Rive-Sud, à Laval, à la couronne nord ainsi qu'à l'ouest de l'île de Montréal. Le réseau desservirait aussi l'aéroport international Montréal-Trudeau.
Le député péquiste de Rousseau, Nicolas Marceau, a demandé à M. Sabia pourquoi le projet de la Caisse ne comptait aucune station dans la partie est de Montréal. 
Le PDG a expliqué qu'au moment où Québec et la Caisse ont discuté de la création de CDPQ-Infra, l'an dernier, le gouvernement a ciblé deux projets de transports collectifs jugés prioritaires, qu'il n'avait pas les moyens de financer. Ces projets étaient le train de type SLR prévu entre Montréal et la Rive-Sud, sur le nouveau pont Champlain, et la desserte de l'ouest de l'île de Montréal et de l'aéroport Trudeau.
« Nous avons analysé ces deux projets, et nous sommes arrivés avec cette idée de les unifier, a expliqué M. Sabia. Nous n'avons pas analysé l'ensemble des besoins des systèmes de transports de Montréal. Ce n'était pas notre objectif. »

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