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mercredi, mars 02, 2016

PARTI QUÉBÉCOIS Un vote de confiance superflu?

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Pierre Karl Péladeau pourrait échapper à ce test d’ici aux prochaines élections


2 mars 2016 | Marco Bélair-Cirino - Correspondant parlementaire à Québec | Québec
Le chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau, a été élu à la tête du PQ avec 57,8 % des voix.
Photo: Paul Chiasson La Presse canadienne


Le chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau, a été élu à la tête du PQ avec 57,8 % des voix.

Le chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau, pourrait échapper à un vote de confiance d’ici aux prochaines élections générales.

M. Péladeau est exempté d’un tel test lors du prochain congrès national, prévu en juin 2017, puisqu’il a été élu au suffrage universel des membres de la formation politique en mai 2015, soit plus d’un an après le dernier scrutin québécois, a soutenu un influent militant du PQ dans un entretien avec Le Devoir.

« Ce membre avait tout à fait raison », a confirmé l’attaché de presse du PQ, Yanick Grégoire, mardi avant-midi. « Le vote de confiance arrive au congrès suivant une élection générale avec un chef. Comme M. Péladeau a été élu en 2015, il n’y aura pas de vote de confiance au congrès de 2017 », a-t-il ajouté… avant de se raviser quelques heures plus tard.

Deux interprétations de l’article 22 des statuts du Parti québécois ont cours à l’heure actuelle. Le comité directeur du 17e congrès national devra statuer sur le différend. « Oui, ça fait débat dans le sens où il y a deux interprétations qui pourraient s’appliquer. Les gens du comité directeur vont avoir à se pencher là-dessus. Mais, en ce moment, ce n’est pas comme s’il y avait des allers-retours et un grand débat de fond. Il y a simplement deux visions. Il faut que les gens discutent », a expliqué M. Grégoire en milieu d’après-midi.

L’article 22 stipule que « lors du premier congrès national qui suit une élection générale au Québec, les déléguées et les délégués procèdent à un vote de confiance au scrutin secret à l’endroit de la ou du chef du Parti ».

La plupart des quelques militants consultés par Le Devoir s’étonnaient mardi de voir l’état-major de la formation politique entretenir le suspense. « Il n’y a aucune disposition qui prévoit autre chose [qu’un vote de confiance]. Ils ont l’obligation légale de respecter les statuts », a soutenu l’un d’eux.

Les votes de confiance sont des exercices à haut risque pour les chefs de parti politique. Au PQ, un chef est automatiquement soumis au ballottage s’il ne rallie pas l’appui d’au moins 50 % des membres. En 2005, l’ex-premier ministre Bernard Landry avait toutefois démissionné après avoir obtenu l’appui de tout de même 76,2 % des délégués du 15e congrès national du PQ.

Près de 10 ans plus tard, M. Péladeau a été élu à la tête du PQ avec 57,8 % des voix. Il avait deux adversaires.

« On est prêts à le tenir [le vote de confiance], ce n’est pas ça le problème, c’est juste [que]l’interprétation de ce règlement-là doit être clarifiée par le comité directeur », a ajouté le porte-parole du PQ, Yanick Grégoire.

Les six membres du comité directeur du congrès national devront trouver un « consensus ».« Ils vont en discuter. Ils vont en débattre. Il y va y avoir des avis d’experts. »« Normalement », ils feront connaître une « réponse finale » au moment du dévoilement de la « proposition principale » de programme politique, en septembre prochain.

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