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OTTAWA - Une soixantaine de Canadiens sont revenus dans leur pays après avoir rejoint à l'étranger les rangs d'organisations classées «terroristes» par Ottawa, et 180 autres y sont toujours engagés, surtout en Irak et en Syrie, a indiqué le patron du service du renseignement.
«Le nombre total de personnes impliquées à l'étranger dans des activités menaçantes - et je ne parle pas uniquement de l'Irak et de la Syrie - est probablement autour de 180», a déclaré Michel Coulombe, directeur du Service canadien de renseignement de sécurité (SCRS), dans un entretien au Globe and Mail de mercredi.
Les autorités canadiennes n'avaient plus communiqué sur ces effectifs depuis deux ans. Elles évoquaient alors 130 Canadiens impliqués dans «des activités terroristes» à l'étranger, dont une trentaine en Syrie.
En Irak et en Syrie, où le Canada participe avec la coalition internationale à la lutte contre le groupe jihadiste État islamique (EI), «on parle probablement de près de 100 personnes», a précisé M. Coulombe.
Les 180 Canadiens suivis à l'étranger par les services de renseignement sont impliqués dans le combat direct, l'entraînement militaire, la collecte de fonds, la planification d'attaques ou encore la propagande, a expliqué le patron du contre-espionnage canadien.
Ceux qui sont revenus au Canada après avoir séjourné au sein de telles organisations seraient environ 60 mais ce nombre évolue presque quotidiennement, a affirmé M. Coulombe.
Le commissaire de la Gendarmerie Royale du Canada (GRC), Bob Paulson, a précisé de son côté que ces individus sont systématiquement interrogés à leur retour sur le sol canadien et, «dans certains cas, sont surveillés 24h/24, 7 jours/7».
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