http://www.journaldemontreal.com/
STÉPHANE GOBEIL
MISE à JOUR
STÉPHANE GOBEIL
MISE à JOUR
Fustiger les partis d’opposition jusqu’à laisser entendre qu’ils font preuve d’intolérance et de xénophobie, aux lendemains de l’attaque des fanatiques à Paris, voilà de la petite partisannerie sans jugement et indigne d’un premier ministre. Cette sauce moralisatrice servie par Philippe Couillard à l’occasion du conseil général du Parti libéral m’horripile.
J’avais pourtant pris la résolution de ne pas ajouter ma voix à celles, nombreuses, qui ont commenté les attentats barbares infligés à notre famille éloignée. En ces circonstances, la pudeur constitue une autre forme d’hommage, de fraternité face à l’indicible douleur. Cette pudeur qui manque aux libéraux.
D’autant que parmi les grands maux de la planète, Philippe Couillard semble systématiquement se placer du mauvais côté de la barrière, celui qui ne permet pas de donner de leçons aux autres.
Prenons la question de la sécurité et de la vigilance, par exemple. Lui qui fut membre du comité de surveillance des services secrets canadiens, il a côtoyé Arthur Porter sans se douter de rien. Le scandale de corruption du CUSM et tous les autres liés au Parti libéral se sont déroulés alors qu’il était en charge.
Les États sont aux prises avec l’érosion qui découle de l’utilisation des paradis fiscaux. Notre premier ministre s’y connaît, lui qui en utilisé un sans vergogne. Le monde est aux prises avec ce cancer du radicalisme islamique exporté par l’Arabie saoudite, le chef libéral a accepté de servir de conseiller à un prince du même régime.
Un vaste débat a cours partout en occident à propos de l’immigration, de l’intégration, des crises humanitaires et des défis immenses posés par le terrorisme. Ces débats nécessaires peuvent déraper. Par exemple, amalgamer réfugiés et terrorisme sans nuance conforte les préjugés et fait du tort à la cohésion sociale. Réduire comme le fait Philippe Couillard un débat normal sur l’immigration à l’intolérance conforte d’autres préjugés et fait autant de tort au débat public.
Le premier ministre et le Parti libéral du Québec sont tellement mal placés pour donner des leçons de morale du haut de la chaire comme les anciens curés, que c’en est gênant. On ne leur demande pourtant pas grand chose.
J’avais pourtant pris la résolution de ne pas ajouter ma voix à celles, nombreuses, qui ont commenté les attentats barbares infligés à notre famille éloignée. En ces circonstances, la pudeur constitue une autre forme d’hommage, de fraternité face à l’indicible douleur. Cette pudeur qui manque aux libéraux.
D’autant que parmi les grands maux de la planète, Philippe Couillard semble systématiquement se placer du mauvais côté de la barrière, celui qui ne permet pas de donner de leçons aux autres.
Prenons la question de la sécurité et de la vigilance, par exemple. Lui qui fut membre du comité de surveillance des services secrets canadiens, il a côtoyé Arthur Porter sans se douter de rien. Le scandale de corruption du CUSM et tous les autres liés au Parti libéral se sont déroulés alors qu’il était en charge.
Les États sont aux prises avec l’érosion qui découle de l’utilisation des paradis fiscaux. Notre premier ministre s’y connaît, lui qui en utilisé un sans vergogne. Le monde est aux prises avec ce cancer du radicalisme islamique exporté par l’Arabie saoudite, le chef libéral a accepté de servir de conseiller à un prince du même régime.
Un vaste débat a cours partout en occident à propos de l’immigration, de l’intégration, des crises humanitaires et des défis immenses posés par le terrorisme. Ces débats nécessaires peuvent déraper. Par exemple, amalgamer réfugiés et terrorisme sans nuance conforte les préjugés et fait du tort à la cohésion sociale. Réduire comme le fait Philippe Couillard un débat normal sur l’immigration à l’intolérance conforte d’autres préjugés et fait autant de tort au débat public.
Le premier ministre et le Parti libéral du Québec sont tellement mal placés pour donner des leçons de morale du haut de la chaire comme les anciens curés, que c’en est gênant. On ne leur demande pourtant pas grand chose.
Juste un peu de pudeur.