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Mise à jour le dimanche 29 novembre 2015 à 22 h 40 HNE La Presse Canadienne
Mise à jour le dimanche 29 novembre 2015 à 22 h 40 HNE La Presse Canadienne
Des ministres canadiens visitent le camp de Zaatari, en Jordanie. Photo : Pool (Reuters) |
Une poignée de réfugiés syriens aspirant à quitter la Jordanie ont défilé au nouveau centre pour le traitement des réfugiés du Canada à Amman, dimanche, à son premier jour d'activité.
Quatre-vingt-dix personnes se sont prêtées à ce processus de plusieurs étapes sous les yeux de trois ministres du gouvernement Trudeau qui se sont rendus dans la capitale jordanienne pour assister aux débuts de leur programme visant à accueillir 25 000 réfugiés syriens d'ici le mois de février.
Le ministre de l'Immigration John McCallum s'est réjoui des nouvelles positives qu'il a apprises, dont le fait que le gouvernement jordanien n'a pas de problème à délivrer des permis de sortie.
Il a ajouté que le centre de traitement n'était qu'à son premier jour, et que les activités deviendraient plus rapides et intenses prochainement.
M. McCallum était accompagné du ministre de la Défense Harjit Sajjan et de la ministre de la Santé Jane Philpott. La délégation canadienne, qui est arrivée à Amman samedi soir, a passé sa journée de dimanche à rencontrer les organismes humanitaires, des représentants des Nations unies et des dirigeants jordaniens. Ils se dirigeront ensuite vers Ottawa.
Les journalistes canadiens ne pouvaient pas parler de leur visite pour des raisons de sécurité, mais tant l'ONU que le roi Abdallah II ont publié des messages et des photos de leur séjour sur Twitter.
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Les réfugiés au centre d'Amman représentent seulement une fraction des quelque 15 000 Syriens que le gouvernement souhaite rétablir lui-même. Ceux qui passent par le centre se font dire de s'attendre à partir seulement à la fin du mois de février, l'échéance fixée par le gouvernement. Un objectif réaliste, assure M. McCallum. « Soyons optimistes », a-t-il dit.
Un porte-parole du ministère de l'Immigration qui a informé les ministres a rappelé fréquemment que les plans du gouvernement seront appelés à changer, suggérant que l'objectif d'accueil de 500 personnes par jour représenterait un défi.
Une famille de réfugiés syriens en entrevue pour obtenir l'autorisation de venir au Canada. Photo : Pool (Reuters) |
Les réfugiés parrainés par le secteur privé - qui forment la majorité des 10 000 personnes que le gouvernement prévoit réinstaller au pays d'ici la fin de l'année - ne passeront pas par le centre de traitement du Canada, mais ils partiront du même aéroport. Ces avions pourraient décoller aussi tôt que la semaine prochaine.
Ces cas sont examinés par les centaines de fonctionnaires et militaires canadiens qui ont été déployés en Jordanie, au Liban et en Turquie. Ils sont sélectionnés en premier lieu par le Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés.
Certains proviendront du camp de réfugiés Zaatari, que les ministres ont visité dimanche.
La ministre Jane Philpott a témoigné qu'elle avait été frappée par la gravité de l'enjeu. « Alors que nous pensons évidemment aux 25 000 qui viendront au Canada, nous devons nous rappeler qu'il y en a plus d'un million qui vit ici, dans ce pays », a-t-elle affirmé.