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Publié par La Presse Canadienne le mercredi 25 novembre 2015 à 17h47. Modifié par Charles Payette le jeudi 26 novembre 2015
Des enfants syriens dans un camp de réfugiés en Jordanie
QUÉBEC - La ministre de l'Immigration, Kathleen Weil, a semé la confusion, mercredi, en déclarant que les commissions scolaires anglophones pourraient être mises à contribution pour accueillir les réfugiés syriens qui ne sont pas soumis à la loi 101.
Les détails avec Louis Lacroix
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Mme Weil a d'abord affirmé qu'elle était prête à discuter de l'intégration de réfugiés adultes aux programmes de formation professionnelle de la commission scolaire Lester B. Pearson, dans l'ouest de l'île de Montréal.
«Je pense qu'il faut reconnaître que tout le monde veut contribuer à cet effort et que le ministre de l'Éducation et moi-même, nous allons regarder cette question avec eux, notamment au chapitre peut-être de la formation professionnelle pour les adultes», a-t-elle dit lors d'une conférence de presse.
Au début du mois, la commission scolaire anglophone Lester B. Pearson avait réclamé une dérogation à la loi 101 afin d'accueillir des enfants réfugiés de la Syrie.
Selon l'administration, aux prises avec une baisse de sa clientèle, le gouvernement pourrait utiliser l'article 85.1 de la Charte de la langue française, qui permet d'inscrire des enfants dans le réseau anglophone pour des raisons humanitaires.
Alors qu'elle donnait des précisions sur l'organisation de l'accueil des réfugiés syriens au Québec, Mme Weil a exclu toute dérogation.
«La scolarisation en français, dans un milieu francophone, est très importante, a-t-elle dit. C'est important pour l'enfant, qui peut parfois être l'interprète pour ces parents, on le voit souvent. Mais ça ne veut pas dire qu'on va exclure les commissions scolaires anglophones qui voudraient jouer un rôle.»
En après-midi, mercredi, Mme Weil a rencontré la presse parlementaire afin de dissiper la «confusion» entourant ses propos.
Selon la ministre, son ouverture était conditionnelle à la possibilité que la commission scolaire offre sa formation professionnelle en français, ce qui, après vérifications, s'avère impossible.
«Au début on avait compris qu'ils iraient dans un réseau anglophone mais quand j'ai eu des discussions avec Lester B., je voulais savoir quelle était leur offre en français, a-t-elle dit. C'était ça ma question, dans ma conversation avec elle.»
Mme Weil a répété que les 7300 à 9400 réfugiés syriens qui viendront s'établir au Québec au cours des deux prochaines années auront les mêmes droits que les Québécois adultes de choisir le réseau scolaire anglophone.
La ministre responsable de la Charte de la langue française, Hélène David, s'est montrée du même avis que Mme Weil.
«Il n'y a aucunement une volonté du gouvernement d'inscrire dans des écoles anglophones ou dans des cégeps anglophones ou des universités anglophones, a-t-elle dit. Mais la loi 101 s'applique, c'est-à-dire que passé 18 ans, c'est le libre choix des adultes.»
Mme Weil a insisté sur l'importance de leur francisation, sans quoi il est impossible de trouver un emploi en région montréalaise.
«Honnêtement, non, non, essayez donc, si vous êtes unilingue anglophone, de trouver un emploi à Montréal», a-t-elle dit.
Du même souffle, Mme Weil a admis que la francisation des personnes qui viennent s'établir au Québec sert à accroître la présence du français dans les milieux de travail.
«Mon ministère, on oriente les gens vers des services en français, on veut les franciser, a-t-elle dit. Et on demande aussi que les milieux de travail aussi s'ouvrent à la francisation.»
Environ 6195 des 7300 réfugiés syriens qui font partie du programme d'accueil québécois se retrouveront à Laval, Montréal et Longueuil, un secteur que Mme Weil juge propice à leur francisation si jamais ils souhaitent parfaire leur éducation.
«Ils sont là où c'est des services en français, c'est des commissions scolaires francophones, c'est ça l'offre de services, c'est ça la réalité sur le terrain, a-t-elle dit. Ils sont là, c'est ça la réalité, ils sont dans un bain linguistique français.»
Alors que la Ville de Québec avait ouvert la porte à accueillir 800 réfugiés cette année, ce nombre sera de 230 sur deux ans, une information que Mme Weil n'a pas commenté, mercredi.
Gatineau recevra un contingent total de 220 personnes, en 2015 et 2016, tandis que ce sera 210 pour Sherbrooke.
Les villes de Drummondville, Trois-Rivières, Victoriaville et Saint-Hyacinthe en recevront chacune 70 au cours de ces deux années.
Le programme mis en place par le Québec prévoit l'accueil de 7300 réfugiés syriens au cours des deux prochaines années et jusqu'à 9400 en incluant ceux qui feront partie du plan annoncé mardi par Ottawa.
Mercredi, le ministre intérimaire de la Sécurité publique, Pierre Moreau, n'a pas été en mesure de dire exactement le nombre supplémentaire de réfugiés qui sera accueilli au Québec en vertu du plan fédéral.
«Au-delà du plan du Québec, il n'y a pas de confirmation sur un chiffre», a-t-il dit.
Depuis le 1er janvier, un peu plus de 800 réfugiés syriens sont arrivés au Québec. Le ministère a complété le traitement de dossiers de 2900 personnes à titre de réfugiés parrainés, qui ont reçu leur certificat de sélection du Québec.
Au début du mois, la commission scolaire anglophone Lester B. Pearson avait réclamé une dérogation à la loi 101 afin d'accueillir des enfants réfugiés de la Syrie.
Selon l'administration, aux prises avec une baisse de sa clientèle, le gouvernement pourrait utiliser l'article 85.1 de la Charte de la langue française, qui permet d'inscrire des enfants dans le réseau anglophone pour des raisons humanitaires.
Alors qu'elle donnait des précisions sur l'organisation de l'accueil des réfugiés syriens au Québec, Mme Weil a exclu toute dérogation.
«La scolarisation en français, dans un milieu francophone, est très importante, a-t-elle dit. C'est important pour l'enfant, qui peut parfois être l'interprète pour ces parents, on le voit souvent. Mais ça ne veut pas dire qu'on va exclure les commissions scolaires anglophones qui voudraient jouer un rôle.»
En après-midi, mercredi, Mme Weil a rencontré la presse parlementaire afin de dissiper la «confusion» entourant ses propos.
Selon la ministre, son ouverture était conditionnelle à la possibilité que la commission scolaire offre sa formation professionnelle en français, ce qui, après vérifications, s'avère impossible.
«Au début on avait compris qu'ils iraient dans un réseau anglophone mais quand j'ai eu des discussions avec Lester B., je voulais savoir quelle était leur offre en français, a-t-elle dit. C'était ça ma question, dans ma conversation avec elle.»
Mme Weil a répété que les 7300 à 9400 réfugiés syriens qui viendront s'établir au Québec au cours des deux prochaines années auront les mêmes droits que les Québécois adultes de choisir le réseau scolaire anglophone.
La ministre responsable de la Charte de la langue française, Hélène David, s'est montrée du même avis que Mme Weil.
«Il n'y a aucunement une volonté du gouvernement d'inscrire dans des écoles anglophones ou dans des cégeps anglophones ou des universités anglophones, a-t-elle dit. Mais la loi 101 s'applique, c'est-à-dire que passé 18 ans, c'est le libre choix des adultes.»
Mme Weil a insisté sur l'importance de leur francisation, sans quoi il est impossible de trouver un emploi en région montréalaise.
«Honnêtement, non, non, essayez donc, si vous êtes unilingue anglophone, de trouver un emploi à Montréal», a-t-elle dit.
Du même souffle, Mme Weil a admis que la francisation des personnes qui viennent s'établir au Québec sert à accroître la présence du français dans les milieux de travail.
«Mon ministère, on oriente les gens vers des services en français, on veut les franciser, a-t-elle dit. Et on demande aussi que les milieux de travail aussi s'ouvrent à la francisation.»
Environ 6195 des 7300 réfugiés syriens qui font partie du programme d'accueil québécois se retrouveront à Laval, Montréal et Longueuil, un secteur que Mme Weil juge propice à leur francisation si jamais ils souhaitent parfaire leur éducation.
«Ils sont là où c'est des services en français, c'est des commissions scolaires francophones, c'est ça l'offre de services, c'est ça la réalité sur le terrain, a-t-elle dit. Ils sont là, c'est ça la réalité, ils sont dans un bain linguistique français.»
Alors que la Ville de Québec avait ouvert la porte à accueillir 800 réfugiés cette année, ce nombre sera de 230 sur deux ans, une information que Mme Weil n'a pas commenté, mercredi.
Gatineau recevra un contingent total de 220 personnes, en 2015 et 2016, tandis que ce sera 210 pour Sherbrooke.
Les villes de Drummondville, Trois-Rivières, Victoriaville et Saint-Hyacinthe en recevront chacune 70 au cours de ces deux années.
Le programme mis en place par le Québec prévoit l'accueil de 7300 réfugiés syriens au cours des deux prochaines années et jusqu'à 9400 en incluant ceux qui feront partie du plan annoncé mardi par Ottawa.
Mercredi, le ministre intérimaire de la Sécurité publique, Pierre Moreau, n'a pas été en mesure de dire exactement le nombre supplémentaire de réfugiés qui sera accueilli au Québec en vertu du plan fédéral.
«Au-delà du plan du Québec, il n'y a pas de confirmation sur un chiffre», a-t-il dit.
Depuis le 1er janvier, un peu plus de 800 réfugiés syriens sont arrivés au Québec. Le ministère a complété le traitement de dossiers de 2900 personnes à titre de réfugiés parrainés, qui ont reçu leur certificat de sélection du Québec.