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mercredi, octobre 07, 2015

Eaux usées: Coderre accuse les conservateurs

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Publié par 98,5 fm pour CogecoNouvelles le mardi 06 octobre 2015 à 15h30. Modifié par Charles Payette le mercredi 07 octobre 2015
Eaux usées: Coderre accuse les conservateurs
Denis Coderre/Cogeco Nouvelles
(Cogeco Nouvelles) - Le maire de Montréal, Denis Coderre, accuse les conservateurs de faire de la politique avec le dossier du rejet de huit milliards de litres d'eaux usées dans le fleuve Saint-Laurent.

Réagissant à la demande d'Ottawa de suspendre son projet, le maire Coderre a réaffirmé n'avoir d'autres choix que de déverser ces déchets provoqué par les travaux de l'autoroute Bonavanture.
Le ministre Denis Lebel et le maire Denis Coderre.
 
 
 
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Mis en ligne le mercredi 07 octobre 2015 dans Puisqu'il faut se lever avec Mario Dumont, Commission Curzi-Dumont et Pierre Curzi
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Le maire Coderre a aussi déploré la récupération politique du chef néodémocrate Thomas Mulcair, mais c'est aux conservateurs qu'il a lancé ses flèches.
Mardi matin, le ministre conservateur responsable de Montréal, Denis Lebel, a expliqué que le déversement pourrait aller à l’encontre de l’article 36.3 de la Loi sur les pêches qui précise «qu’il est interdit d’immerger ou de rejeter une substance nocive dans des eaux où vivent des poissons ».
« C’est un sujet qui soulève beaucoup de passion aujourd’hui, a affirmé M. Lebel. Ce sont les spécialistes d’environnement Canada qui vont prendre le temps de regarder ce dossier. »
Le gouvernement du Québec et la Ville de Montréal soutenaient pourtant qu’il s’agissait de l’unique solution.
La Ville devait déverser ces milliards d’eaux usées à partir du 18 octobre, la veille de l’élection.
Thomas Mulcair et Justin Trudeau, deux candidats montréalais, ont aussi du commenter le dossier aujourd’hui.
« L'idée qu'en 2015, on va lâcher des milliards de litres d'eaux usées dans le St-Laurent, c'est tellement saugrenu que c'est évident qu'un gouvernement du NPD ne le permettrait pas », a affirmé M. Mulcair.
Il a aussi promis qu’un gouvernement néo-démocrate sera un partenaire des villes pour qu’elles aient l’argent nécessaire pour leurs usines d’épuration.
Le chef libéral Justin Trudeau a refusé de dire s’il s’y opposerait, préférant plutôt attaquer les gouvernements conservateurs.
« Je comprends aussi la position impossible dans laquelle le gouvernement fédéral, qui a refusé d'être un partenaire adéquat pour le traitement des eaux usées à travers le pays, a mis nos élus et nos villes», a-t-il affirmé.
PTP au centre des discussions
Stephen Harper promet un milliard $ pour l’industrie automobile, afin d’atténuer les impacts du Partenariat transpacifique (PTP) : une admission que des milliers d’emplois seront perdus, selon Thomas Mulcair.
Justin Trudeau est pour sa part resté vague refusant de commenter l’utilité des compensations aux agriculteurs ou à l’industrie automobile, ni les bien-fondés de l’accord lui-même.
«On va regarder les détails de cet accord. Pour l’instant, on n’a pas les détails au complet. On va regarder ce que le gouvernement propose dans les semaines et les mois à venir», a-t-il répondu, en déplorant le fait que les négociations aient été menées en secret.
Pour le chef conservateur, ces 100 millions $ par année pour les 10 prochaines années «ne sont pas des compensations, mais des programmes incitatifs. »
Selon lui, ces sommes ne sont pas les mêmes que les 4,3 milliards$ promise lundi aux agriculteurs affectés par la brèche dans la gestion de l’offre.
«Nous investissons dans ce secteur pour attirer ces mandats. Pour garder des mandats continental et mondial, c'est nécessaire d'avoir un tel accès au marché », a indiqué le chef conservateur.
Le chef du NPD Thomas Mulcair a profité d’une annonce de statistique Canada pour attaquer le chef conservateur.
Selon l’agence fédérale, en août, les exportations du Canada ont diminué de 3,6%, ce qui entraine une hausse du déficit du commerce de marchandises qui est passé de 817 millions de dollars en juillet à 2,5 milliards en août.
« M. Harper se vante d'avoir signé plus de 50 ententes et que c'est bon pour l'économie, a-t-il lancé. La preuve que c'est faux, c'est qu'on a le pire déficit commercial de l'histoire du Canada cette année. »
« Nous pensons que cet accord est mauvais. Il s'agit d'une brèche importante dans notre système de gestion de l'offre, c'est le cheval de Troie qu'ils tentent d'amener dans la gestion de l'offre », a-t-il ajouté, se différenciant davantage de ses adversaires.
Par Philippe-Vincent Foisy