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Publié le 07 octobre 2015 à 07h33 | Mis à jour à 07h33
La Turquie a dénoncé deux violations de son espace aérien lors du week-end par des avions russes et convoqué l'ambassadeur de Russie pour lui faire part de sa «ferme protestation».
Publié le 07 octobre 2015 à 07h33 | Mis à jour à 07h33
PHOTO KHALIL ASHAWI, REUTERS |
La Turquie a dénoncé deux violations de son espace aérien lors du week-end par des avions russes et convoqué l'ambassadeur de Russie pour lui faire part de sa «ferme protestation».
Agence France-Presse
ANKARA
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Le premier ministre turc Ahmet Davutoglu a affirmé mercredi que seuls deux raids aériens russes avaient ciblé le groupe de l'État islamique (EI) en Syrie, et que la Turquie ne fera «pas de concessions» sur les violations russes de son espace aérien.
«Seuls deux des 57 frappes de la Russie ont visé Daech» (l'acronyme arabe de l'EI) et les autres l'opposition modérée en Syrie, soutenue par la Turquie et les États-Unis, alliés de l'OTAN, a-t-il dit devant la presse. Ces chiffres proviennent des renseignements militaires turcs, a-t-il expliqué.
«Si l'opposition syrienne est affaiblie, c'est Daech qui en sortira renforcé (...) S'il y a une lutte contre Daech faisons-le ensemble», a-t-il dit dans des propos télévisés.
Le chef du gouvernement a en outre prévenu que la Turquie ne fera «pas de concessions» au sujet des violations de son espace aérien à la frontière syrienne par des chasseurs russes, qu'elle a dénoncées ces derniers jours.
«Nous ne ferons pas de concessions en ce qui concerne la sécurité de nos frontières et de notre espace aérien», a-t-il déclaré devant la presse au sujet des tensions entre la Turquie et la Russie qui s'est militairement impliquée en Syrie.
M. Davutoglu a cependant souligné que la Turquie «ne veut pas de tensions avec la Russie», avec laquelle elle a d'étroits rapports commerciaux, mais en précisant que «l'espace turc est aussi naturellement l'espace de l'OTAN».
«Nous discutons (des violations) avec la partie russe d'une manière franche et amicale (...) Nous attendons de la Russie qu'elle prenne en compte les inquiétudes sécuritaires de la Turquie», a-t-il ajouté.
La Turquie a dénoncé deux violations de son espace aérien lors du week-end par des avions russes et convoqué l'ambassadeur de Russie pour lui faire part de sa «ferme protestation».
L'émissaire russe a une nouvelle fois été convoqué mardi au ministère des Affaires étrangères pour discuter de cette affaire, a indiqué mercredi un communiqué du ministère.
Les autorités turques sont prêtes à rencontrer les responsables militaires russes pour faire le point sur les mesures que Moscou serait prête à prendre pour éviter une répétition de ces incidents, a souligné le texte.
La diplomatie turque a toutefois démenti des informations selon lesquelles un groupe de travail serait constitué entre les parties.
Le ministère russe de la Défense a indiqué mercredi que des discussions étaient en cours avec les Turcs pour mettre en place un «mécanisme» afin d'éviter de tels incidents.