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dimanche, juin 28, 2015

La Banque centrale européenne refuse d'augmenter les prêts d'urgence à la Grèce

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Publié par Associated Press le dimanche 28 juin 2015 à 15h24.
La Banque centrale européenne refuse d'augmenter les prêts d'urgence à la Grèce
ATHÈNES, Grèce — La Banque de Grèce a recommandé aux banques de demeurer fermées et d'imposer des mesures de contrôle sur les transactions, après que la Banque centrale européenne (BCE) a refusé d'augmenter le montant des liquidités d'urgence disponible pour les banques, a rapporté le premier ministre grec, Alexis Tsipras.
Cette annonce survient alors que depuis deux jours, les citoyens grecs, inquiets de la précarité financière de leur pays, font la file aux guichets automatiques pour retirer le maximum d'argent qu'ils le peuvent. Samedi, le premier ministre a annoncé qu'il soumettrait à la population par référendum les propositions de réforme des créanciers de la Grèce. Cela a suspendu les négociations avec l'Europe qui étaient en cours.

M. Tsipras n'a pas dit combien de temps les banques pourraient rester fermées ou quelles restrictions seraient imposées sur les transactions. Selon des responsables bancaires, les institutions de prêts seront fermées pour au moins une journée. Certains médias rapportent que la fermeture durera une semaine.

Plus tôt dimanche, la BCE a annoncé son refus d'augmenter les prêts d'urgence aux banques grecques. La décision de la BCE place les banques grecques sous une pression accrue et soulève encore plus de doutes sur le futur financier du pays et sa place au sein de la zone euro.

Les craintes sont attisées par l'échéance, mardi, du plan de sauvetage de la Grèce. À partir de cette date, les 7,2 milliards d'euros du fonds de sauvetage ne seront plus disponibles. Sans un autre prêt d'urgence, la Grèce pourrait ne pas être en mesure d'effectuer le paiement de 1,6 milliard d'euros dû mardi au Fonds monétaire international (FMI).

L'annonce d'un référendum par le premier ministre Tsipras a surpris et choqué ses partenaires européens, qui ont affirmé qu'ils n'accepteraient pas de prolonger le plan de sauvetage jusqu'au vote de dimanche prochain. Les négociations seront suspendues jusque-là.

Quelques leaders européens ont exhorté toutes les parties à collaborer.

«Il faut tout faire pour que la Grèce reste dans la zone euro», a déclaré dimanche le premier ministre français, Manuel Valls, à une chaîne télévisée française, ajoutant que tout le monde ignorait les conséquences politiques ou économiques d'une sortie de la Grèce de l'euro.

«Tout faire, cela signifie de respecter la Grèce et la démocratie, mais aussi de respecter les règles européennes. La Grèce doit revenir à la table de négociations.»

Sans une augmentation des liquidités d'urgence dans les banques, les quatre principales pourraient se retrouver à sec et être forcées de mettre en application des contrôles de capitaux. Ces restrictions pourraient garder les banques grecques en état de fonctionner, mais cela aggraverait la crise financière et pousserait la Grèce encore plus près de la porte de la zone euro.

La BCE pourrait reconsidérer sa décision sur les niveaux de prêts. Son président, Mario Draghi, a déclaré que l'institution appuyait fermement l'engagement des États membres à agir pour solidifier les économies de la zone euro et qu'elle collaborait étroitement avec la banque centrale de Grèce.

Yannis Stournaras, le gouverneur de la banque centrale, a affirmé qu'il prendrait toutes les mesures nécessaires «pour assurer la stabilité financière des citoyens grecs en ces circonstances difficiles».

Sur Twitter, le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, a écrit que le gouvernement s'opposait au concept des contrôles de capitaux au sein d'une union monétaire. Il a aussi laissé entendre que le pays pourrait ne pas payer le FMI mardi.

À la chaîne radio de la BBC, il a suggéré que la BCE fasse le paiement au FMI en puisant dans les profits engendrés par les obligations grecques en 2014. Ce serait «un transfert raisonnable», a-t-il dit.

La BCE ne pouvait maintenir l'aide financière à la Grèce que si les banques étaient solvables. Si la Grèce échoue à obtenir plus d'aide financière avant mardi, date limite d'un important paiement au Fonds monétaire international, la BCE pourrait déterminer que les banques grecques ne sont plus assez solides financièrement.

M. Draghi a indiqué qu'il en revenait aux élus de la Grèce de décider du sort de leur pays.