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Première publication 28 juin 2015 à 09h46
«C'était la panique»
Des milliers de touristes évacués de Tunisie
«D'autres attaques sont possibles», avertit Londres
Lorsqu'un étudiant tunisien a ouvert le feu sur la plage de l'hôtel Riu Imperial Marhaba à Port El Kantaoui, près de Sousse en Tunisie vendredi, Matthew James n'a pas hésité une seconde: il s'est élancé devant sa fiancée et lui a ordonné de s'enfuir, lui sauvant ainsi la vie.
«Il a pris plus d'une balle pour moi... Je lui dois ma vie parce qu'il s'est jeté devant moi quand le carnage a commencé», a raconté Saera Wilson, 26 ans, au média en ligne Mashable.
La jeune femme se souvient qu'elle et son petit-ami venaient de s'installer sur les chaises longues de la plage quand elle a entendu des coups de feu. Levant les yeux, elle n'a eu que quelques secondes pour apercevoir l'homme «habillé en noir et des gens qui se faisaient tirer dessus».
«Matthew s'est mis devant moi et là, il a reçu une balle de fusil. Il a bougé un peu et l'homme lui en a tiré une autre. Puis encore, il s'est déplacé et a été atteint d'une autre balle», a-t-elle raconté.
Une vision des plus troublantes s'offre alors à elle, celle de son fiancé ensanglanté.
«Je criais et c'était le chaos. Les tirs se poursuivaient. On était couchés au sol, et on entendait encore beaucoup de coups de feu. Et là, Matthew m'a dit de m'enfuir, de prendre soin de nos enfants et qu'il m'aimait», a relaté Mme Wilson.
«Il était couvert de sang des pieds à la tête, mais il m'a seulement dit : "va-t'en". Alors j'ai couru, dépassant les corps sur la plage et me suis rendue jusqu'à l'hôtel.»
Des corps partout
Après que le tireur eut été abattu par la police tunisienne, Saera Wilson a tenté de retrouver son fiancé dont elle ignorait l'état.
«Je voulais désespérément savoir ce qu'il lui était arrivé, mais personne n'était en mesure de m'aider. C'était si mal organisé. Je ne savais même pas s'il était vivant ou mort! J'ai même regardé sous les draps blancs qui recouvraient les morts pour vérifier si son corps y était», a raconté la jeune maman.
Matthew James a finalement été opéré dans un hôpital près de Sousse en soirée vendredi. Selon sa fiancée, en plus des trois blessures par balles qu'il a subies, il a été victime d'une crise cardiaque.
Depuis son chevet où elle est demeurée jusqu'à leur départ vers le Royaume-Uni dimanche, Seara Wilson a raconté l'horreur qui les entourait.
«Il y avait des corps partout, certains couverts d'un drap, d'autres non. Vous ne pouvez pas savoir à quel point c'était troublant. Tout ce que je sais, c'est qu'on est chanceux d'être en vie», a dit la femme de 26 ans.
Dimanche, Matthew James et Saera Wilson sont finalement rentrés chez eux à Pontypridd, dans le sud du Pays de Galles pour retrouver leurs deux enfants Tegan, six ans, et Kaden, 14 mois.
Atteint par trois projectiles, à la hanche, à la poitrine et au bassin, Matthew James a tenu à remercier les équipes médicales tunisiennes et britanniques.
Le couple a été plus chanceux que les 38 personnes qui ont péri lors de cet attentat terroriste survenu vendredi et revendiqué par legroupe armé État islamique.
Première publication 28 juin 2015 à 09h46
Crédit photo : gracieuseté Facebook |
Matthew James à l'hôpital avec sa fiancée Saera Wilson.
TVA Nouvelles
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«Il a pris plus d'une balle pour moi... Je lui dois ma vie parce qu'il s'est jeté devant moi quand le carnage a commencé», a raconté Saera Wilson, 26 ans, au média en ligne Mashable.
La jeune femme se souvient qu'elle et son petit-ami venaient de s'installer sur les chaises longues de la plage quand elle a entendu des coups de feu. Levant les yeux, elle n'a eu que quelques secondes pour apercevoir l'homme «habillé en noir et des gens qui se faisaient tirer dessus».
«Matthew s'est mis devant moi et là, il a reçu une balle de fusil. Il a bougé un peu et l'homme lui en a tiré une autre. Puis encore, il s'est déplacé et a été atteint d'une autre balle», a-t-elle raconté.
Une vision des plus troublantes s'offre alors à elle, celle de son fiancé ensanglanté.
«Je criais et c'était le chaos. Les tirs se poursuivaient. On était couchés au sol, et on entendait encore beaucoup de coups de feu. Et là, Matthew m'a dit de m'enfuir, de prendre soin de nos enfants et qu'il m'aimait», a relaté Mme Wilson.
«Il était couvert de sang des pieds à la tête, mais il m'a seulement dit : "va-t'en". Alors j'ai couru, dépassant les corps sur la plage et me suis rendue jusqu'à l'hôtel.»
Des corps partout
Après que le tireur eut été abattu par la police tunisienne, Saera Wilson a tenté de retrouver son fiancé dont elle ignorait l'état.
«Je voulais désespérément savoir ce qu'il lui était arrivé, mais personne n'était en mesure de m'aider. C'était si mal organisé. Je ne savais même pas s'il était vivant ou mort! J'ai même regardé sous les draps blancs qui recouvraient les morts pour vérifier si son corps y était», a raconté la jeune maman.
Matthew James a finalement été opéré dans un hôpital près de Sousse en soirée vendredi. Selon sa fiancée, en plus des trois blessures par balles qu'il a subies, il a été victime d'une crise cardiaque.
Depuis son chevet où elle est demeurée jusqu'à leur départ vers le Royaume-Uni dimanche, Seara Wilson a raconté l'horreur qui les entourait.
«Il y avait des corps partout, certains couverts d'un drap, d'autres non. Vous ne pouvez pas savoir à quel point c'était troublant. Tout ce que je sais, c'est qu'on est chanceux d'être en vie», a dit la femme de 26 ans.
Dimanche, Matthew James et Saera Wilson sont finalement rentrés chez eux à Pontypridd, dans le sud du Pays de Galles pour retrouver leurs deux enfants Tegan, six ans, et Kaden, 14 mois.
Atteint par trois projectiles, à la hanche, à la poitrine et au bassin, Matthew James a tenu à remercier les équipes médicales tunisiennes et britanniques.
Le couple a été plus chanceux que les 38 personnes qui ont péri lors de cet attentat terroriste survenu vendredi et revendiqué par legroupe armé État islamique.