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mercredi, mars 08, 2017

Droits de l'Homme: l'ONU critique la présidence américaine

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Publié le 08 mars 2017 à 07h13 | Mis à jour à 07h13
«Je suis préoccupé par la manière dont la... (AP)
AP
«Je suis préoccupé par la manière dont la nouvelle administration traite de plus en plus de dossiers relatifs aux droits de l'Homme», a déclaré Zeid Ra'ad Al Hussein, qui s'exprimait durant la principale session annuelle du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU.

Agence France-Presse
Genève
Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme s'en est pris mercredi au président Donald Trump, affirmant que les États-Unis avaient besoin d'un «meilleur leadership» pour faire face à la montée des violences contre les minorités ethniques et religieuses.
«Je suis préoccupé par la manière dont la nouvelle administration traite de plus en plus de dossiers relatifs aux droits de l'Homme», a déclaré Zeid Ra'ad Al Hussein, qui s'exprimait durant la principale session annuelle du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU.
«On a besoin d'un meilleur leadership, beaucoup plus cohérent, pour faire face à la flambée récente de discrimination, d'antisémitisme et de violence à l'encontre des minorités ethniques et religieuses», a-t-il affirmé.
Il a souligné que «la diabolisation de groupes entiers tels que les Mexicains ou encore les musulmans» et les «affirmations fallacieuses quant au fait que les migrants commettent davantage de crimes que les citoyens américains sont nocives et aliment la xénophobie».
«Je suis scandalisé par les tentatives du président qui ne cesse d'intimider ou encore de saper l'action des journalistes et des juges», a-t-il également dit, alors que Donald Trump a accusé, à répétition, plusieurs grands médias d'être des organes de désinformation, des «ennemis du peuple américain».
Le Haut-Commissaire s'est également dit «préoccupé» par le nouveau décret du président américain interdisant pendant 90 jours l'entrée des États-Unis aux ressortissants de six pays musulmans, ainsi que par ces «politiques qui cherchent à augmenter le nombre de migrants courant le risque d'être expulsés, au mépris du fait que ceux-ci vivent peut-être depuis des années aux États-Unis ou qu'ils y ont des membres de leur famille».
«Ces expulsions accélérées peuvent être synonymes d'expulsions collectives ou encore de refoulement, ce qui est contraire au droit international, à moins que des garanties ne soient avancées y compris du point de vue de l'évaluation au cas par cas des dossiers», a-t-il fait valoir, se disant «particulièrement préoccupé par l'impact potentiel que tout ceci peut avoir sur les enfants qui risquent de se trouver derrière des barreaux ou encore d'être séparés de leur famille».
Dans son discours, M. Zeid a également critiqué l'Union européenne, se disant préoccupé «par les appels à maintes reprises lancés par l'UE afin de créer des centres ou des camps extraterritoriaux de traitement en Afrique du Nord et ailleurs afin de traiter les questions de migration sans tenir dûment compte des droits de l'Homme».
«Nombreux sont les citoyens ordinaires de l'Europe qui ont accueilli les migrants, leur ont fourni un soutien mais leurs dirigeants politiques de plus en plus font preuve d'une indifférence effrayante quant à leur sort», a-t-il affirmé, pointant en particulier la Hongrie et la Pologne.

Pékin propose un marché pour éviter une crise en Corée

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Publié le 08 mars 2017 à 06h24 | Mis à jour à 06h24
«Afin de désamorcer la crise qui se prépare... (REUTERS)
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«Afin de désamorcer la crise qui se prépare dans la péninsule (coréenne), la Chine propose que, dans un premier temps (Pyongyang) suspende ses programmes nucléaire et balistique, en échange de l'arrêt des manoeuvres militaires à grande échelle des États-Unis et de la Corée du Sud», entamées la semaine dernière, a annoncé à Pékin le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi.

PATRICK BAERT
Agence France-Presse
Pékin
La Chine, seul allié du régime de Pyongyang, a proposé mercredi un compromis pour éviter «une collision» entre les deux Corées, suggérant que le Nord suspende son programme nucléaire en échange de l'arrêt des manoeuvres militaires lancées par les États-Unis au Sud.
La proposition chinoise survient alors que le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné avec force mardi soir à New York les derniers tirs de missiles nord-coréens, avant même une réunion en urgence prévue mercredi.
«Afin de désamorcer la crise qui se prépare dans la péninsule (coréenne), la Chine propose que, dans un premier temps (Pyongyang) suspende ses programmes nucléaire et balistique, en échange de l'arrêt des manoeuvres militaires à grande échelle des États-Unis et de la Corée du Sud», entamées la semaine dernière, a annoncé à Pékin le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi.
M. Wang était interrogé lors d'une conférence de presse sur le risque de guerre en Corée, deux jours après des tirs de missiles par l'armée du Nord, suivis par l'annonce du début du déploiement en Corée du Sud du bouclier antimissile américain THAAD, farouchement combattu par Pékin.
«Les deux parties sont comme deux trains qui accélèrent l'un vers l'autre sans qu'aucun ne veuille céder le passage», a déclaré le ministre chinois.
«La question est de savoir si les deux parties se préparent vraiment à une collision frontale», a-t-il ajouté, expliquant que la priorité pour Pékin était «d'allumer un feu rouge et d'appuyer sur les freins des deux trains».
Avertissement à Séoul
La proposition chinoise, qui vise à «ramener les parties à la table des négociations» selon M. Wang, semble avoir peu de chance d'être entendue.
La Corée du Nord avait elle aussi proposé en janvier 2015 de suspendre temporairement ses essais nucléaires si les États-Unis annulaient leurs manoeuvres prévues chaque année en Corée du Sud, mais Washington comme Séoul avaient rejeté cette proposition.
Si la Chine s'oppose au programme nucléaire du Nord, Pékin a lancé parallèlement une mise en garde à la Corée du Sud à propos du bouclier antimissile américain.
Le début du déploiement de celui-ci a déjà entraîné une nette dégradation des relations commerciales entre les deux pays, le distributeur sud-coréen Lotte, cinquième groupe du pays, étant particulièrement visé par les autorités et les consommateurs chinois.
«Les systèmes de détection et d'alerte du THAAD ont une portée qui dépasse de loin la péninsule coréenne. Ils portent atteinte à la sécurité stratégique de la Chine», a dénoncé M. Wang.
«Ce n'est pas ainsi que des voisins devraient se comporter et cela pourrait bien nuire à la sécurité» de la Corée du Sud, a-t-il averti.
La communauté internationale a en tout cas affiché son unité mardi, le Conseil de sécurité de l'ONU ayant condamné à l'unanimité les tirs de missiles nord-coréens dont trois sont tombés dans les eaux japonaises.
Dans son texte, le Conseil a qualifié ces essais balistiques de «grave violation» des résolutions de l'ONU et promis de «prendre d'autres mesures significatives» pour sanctionner Pyongyang.
Dans le cadre des sanctions existantes, la Chine avait annoncé en février qu'elle cessait complètement ses importations de charbon nord-coréen, privant le régime stalinien d'une manne financière cruciale.
Le régime nord-coréen a «catégoriquement rejeté» la condamnation de l'ONU, par la voix d'un porte-parole de son ministère des Affaires étrangères, qui accuse les manoeuvres militaires américano-sud-coréennes de l'avoir poussé à prendre «les mesures les plus dures».
Le comportement des États-Unis au Conseil de sécurité est celui d'un «brigand qui crie 'au voleur'», a estimé le porte-parole cité par l'agence KCNA.
Les quinze pays du Conseil de sécurité de l'ONU se réuniront mercredi à partir de 10h00 à New-York, à la demande des États-Unis et du Japon, pour discuter de ces récents tirs qui faisaient partie, selon Pyongyang, d'un exercice en vue de frapper les bases américaines au Japon.

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Le fils de Kim Jong-Nam assassiné s'exprime dans une vidéo

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Publié le 08 mars 2017 à 06h43 | Mis à jour à 06h43
Dans la vidéo, l'homme s'exprime en anglais: «Je... (AFP)
AFP
Dans la vidéo, l'homme s'exprime en anglais: «Je m'appelle Kim Han-Sol, de Corée du Nord, membre de la famille Kim. Mon père a été tué il y a quelques jours. Je suis actuellement avec ma mère et ma soeur. Nous sommes très reconnaissants...», dit-il, avant que le son ne soit coupé et que les mouvements de sa bouche ne s'arrêtent net.

Agence France-Presse
Séoul
La vidéo d'un homme se présentant comme le fils de Kim Jong-Nam, demi-frère du numéro un nord-coréen assassiné en février en Malaisie, a émergé mercredi, apparemment la première déclaration d'un membre de la famille depuis le crime.
L'agence de renseignement sud-coréenne a confirmé que l'homme qui s'exprime dans cette vidéo --téléchargée sur le compte YouTube d'un groupe auparavant inconnu au nom de Cheollima Civil Defense (CCD)-- est bien Kim Han-Sol.
«L'homme est en effet Kim Han-Sol», a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'agence, se refusant à communiquer toute autre information, notamment sur l'endroit où il se trouve et sur CCD.
Son père, Kim Jong-Nam, un critique du régime nord-coréen qui vivait en exil, a été empoisonné le 13 février à l'aéroport international de Kuala Lumpur. Deux femmes lui ont projeté un puissant neurotoxique au visage, dans une attaque orchestrée par Pyongyang, selon la Corée du Sud.
Dans la vidéo, l'homme s'exprime en anglais: «Je m'appelle Kim Han-Sol, de Corée du Nord, membre de la famille Kim. Mon père a été tué il y a quelques jours. Je suis actuellement avec ma mère et ma soeur. Nous sommes très reconnaissants...», dit-il, avant que le son ne soit coupé et que les mouvements de sa bouche ne s'arrêtent net.
Il montre son passeport diplomatique nord-coréen pour prouver son identité, mais la page sur laquelle figurent tous les détails est recouverte.
Dans le second extrait vidéo de 40 secondes, il dit: «Nous espérons que ça va aller mieux bientôt».


Kim Han-Sol, 21 ans, serait diplômé de l'Institut d'études politiques (IEP) de Paris et aurait vécu en exil avec ses parents à Macao, région administrative chinoise, avant de disparaître avec sa mère et sa soeur à la suite du décès de son père.
En raison de sa lignée, il pourrait être perçu comme un rival pour le régime de la Corée du Nord, dirigé de manière totalitaire par son oncle, Kim Jong-Un.
La Malaisie n'a pas encore pu identifier formellement Kim Jong-Nam par comparaison ADN. La police attend toujours qu'un membre de la famille se présente à l'hôpital de Kuala Lumpur où est conservé le corps.
Sur son site internet, le groupe CCD -- enregistré seulement depuis samedi -- indique qu'il protège la famille de Kim Jong-Nam.
«Cheollima a répondu le mois dernier à une demande d'urgence de survivants de la famille de Kim Jong-Nam sollicitant extraction et protection. Les trois membres de la famille ont été rencontrés rapidement et réinstallés en lieu sûr», indique le groupe en anglais.
«Nous avons répondu par le passé à d'autres besoins urgents de protection. Ce sera la première et la dernière déclaration à ce sujet, et le lieu où se trouve actuellement cette famille ne sera pas abordé», ajoute le groupe.
CCD a remercié des pays «pour l'aide humanitaire d'urgence qui nous a été apportée dans la protection de cette famille», citant les Pays-Bas, la Chine et les États-Unis, ainsi qu'un quatrième État non spécifié.
Le groupe a salué l'ambassadeur des Pays-Bas en Corée du Sud, Lody Embrechts, en particulier «pour sa réponse opportune et concrète à notre demande d'aide soudaine».
Ni l'ambassade des Pays-Bas à Séoul ni CCD n'ont pu être contactés par l'AFP pour réagir.