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jeudi, septembre 24, 2015

Élections Canada 2015 Sondages Ekos et Léger : le niqab propulse les conservateurs en tête

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Une femme portant le niqab
Une femme portant le niqab  Photo :  AFP/FRED DUFOUR

Le Nouveau Parti démocratique (NPD) perd des appuis au Québec en vue des élections du 19 octobre et le parti est tombé au troisième rang des intentions de vote dans l'ensemble du Canada, selon les derniers sondages Ekos et Léger.
Le Parti conservateur (PC) profite de ce recul du NPD pour se hisser en tête dans l'ensemble du pays.
Le sondage Ekos publié dans le quotidien La Presse ce matin place les conservateurs en en avance avec 35 % des intentions de vote, le Parti libéral du Canada (PLC) arriverait deuxième avec 26 % et le NPD arrive troisième avec 24 %.
Intentions de vote au Canada Photo :  Radio-Canada
Le PC effectue une remontée de six points de pourcentage en une semaine, selon ce sondage. Une remontée principalement attribuable à la position du parti sur le port du niqab lors de la prestation de serment de citoyenneté.
Le sondage Ekos a été effectué du 17 au 22 septembre auprès de 2343 personnes et sa marge d'erreur est de 2 %. L'écart qui sépare le PLC du NPD se retrouve ainsi dans la marge d'erreur.
L'autre sondage, le Léger réalisé pour le compte du journal The Globe and Mail, place le PC et le PLC à égalité en tête des intentions de vote, avec 31 % des intentions de vote chacun dans l'ensemble du pays.
Tout comme le sondage précédent, celui-ci place le NPD en troisième position des intentions de vote au Canada. Il demeure toutefois en tête au Québec, avec 38 % des intentions de vote, malgré une perte de huit points de pourcentage en trois semaines dans la Belle Province.
Intentions de vote au Québec Photo :  Radio-Canada
Les libéraux se classent deuxièmes au Québec avec 22 % d'appui suivi du Bloc québécois avec 20 % et les conservateurs en quatrième position avec 18 % des intentions de vote.
Le sondage Léger / The Globe and Mail a été effectué auprès de 1023 personnes et sa marge d'erreur est de 2,1 %.

Optilab : l'autre réforme Barrette qui bouleverse le système de santé

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Le ministre de la Santé Gaétan Barrette
Le ministre de la Santé Gaétan Barrette  Photo :  PC/Jacques Boissinot

Exclusif - Le ministre Gaétan Barrette prépare une grande réforme du fonctionnement des laboratoires de la province. En les centralisant, comme c'est déjà le cas au nouveau CUSM, Québec compte économiser des dizaines de milliers de dollars. Mais ces changements ne sont pas sans risque.
Un texte de Thomas GerbetTwitterCourriel
Dans une lettre datée du 4 septembre, obtenue par Radio-Canada, le ministre de la Santé décrit à des directeurs d'hôpitaux son « scénario de centralisation importante ». Gaétan Barrette veut créer des mégalaboratoires, appelés « laboratoires serveurs », où seront transférée une grande partie des analyses d'autres hôpitaux. 
Laboratoire Photo :  CUSM
À Montréal, par exemple, les laboratoires du CHUM et du CUSM auront l'exclusivité des analyses de biochimie, d'hématologie, de sérologie et d'immunologie, sauf pour les cas urgents et quand l'intégrité des échantillons ne pourra être assurée.
Les hôpitaux de Sainte-Justine, Maisonneuve-Rosemont, du Sacré-Coeur, rattachés au CHUM, et l'Hôpital général juif, rattaché au CUSM, pourront quand même garder les analyses de microbiologie et de pathologie, mais pas les autres laboratoires publics de l'île.
Le volume d'analyses du laboratoire du CHUM augmentera de 67 % dans les prochaines années. Dans le même temps, les laboratoires rattachés à sa « grappe » vont perdre des plumes. Par exemple, le laboratoire de Sainte-Justine devra réduire ses activités de 48 % et celui de l'Institut de cardiologie de 67 %.
Toutes les régions du Québec n'auront pas de laboratoires serveurs, ce qui nécessitera des transports d'échantillons sur de grandes distances. Par exemple, Rimouski doit servir la Côte-Nord et le CUSM de Montréal est déjà désigné pour les prélèvements de l'Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec.
Pour consulter la carte des 11 laboratoires serveurs sur votre appareil mobile, cliquez ici.
Ainsi, à Laval, le laboratoire de l'Hôpital Cité-de-la-Santé traitera 243 % plus d'analyses. Au laboratoire de l'Hôpital Charles-Lemoyne de Longueuil, la croissance sera même de 282 %. Ça signifie des pertes d'activités importantes pour des laboratoires comme ceux de l'Hôpital Pierre-Boucher ou celui de Saint-Hyacinthe ou Châteauguay.
Une des conséquences concrètes d'Optilab en Montérégie a fait les manchettes récemment : les travaux du nouveau laboratoire du Haut-Richelieu ont été stoppés cet été par le ministère, alors qu'ils étaient presque terminés. L'endroit pourrait devenir une coquille vide.
Pour consulter le graphique sur votre appareil mobile, cliquez ici.
Optilab avait été amorcé par le gouvernement libéral de Jean Charest. Plusieurs versions ont été remaniées jusqu'à la plus récente proposition de Gaétan Barrette. Son approbation est prévue en décembre 2015, mais pour ce qui est de la mise en oeuvre, le ministre n'indique pas de date d'échéance.
Plus de déplacements d'échantillons et plus de risques
La forte croissance du transfert de millions des prélèvements d'un établissement à un autre sera un des principaux risques de la réforme. À preuve, la centralisation des laboratoires du CUSM a entraîné des centaines de pertes d'échantillons ces derniers mois et des retards de traitement.
Actuellement, il n'existe aucun système provincial informatisé pour suivre les prélèvements à la trace. « Nous sommes très préoccupés. On a mis la charrue avant les boeufs », dénonce la présidente de l'Ordre professionnel des technologistes médicaux, Nathalie Rodrigue. Malgré tout, plusieurs laboratoires sont déjà en cours de centralisation.
Pourtant, le ministre Barrette reconnaît lui-même dans sa lettre l'existence de « contraintes » dont « le système de transport des échantillons ». Pour ce qui est de la traçabilité, Québec envisage de lancer un appel d'offres l'année prochaine pour acquérir un nouveau système informatisé.
Conséquences sur les employés des laboratoires
Une autre contrainte identifiée par Gaétan Barrette dans sa lettre, ce sont « les ressources humaines ». Du personnel devra nécessairement être transféré vers les laboratoires serveurs. Y aura-t-il des pertes d'emplois? « L'optimisation se réalisera en très grande partie par attrition », répond Noémie Vanheuverzwijn, porte-parole du ministère de la Santé. « Un plan de gestion de la main-d'œuvre est en élaboration actuellement afin de planifier le changement, et de faciliter la transition dans chacune des régions », ajoute-t-elle.
Que feront, par exemple, les employés du laboratoire de l'Hôpital de Gaspé s'ils doivent être transférés à Rimouski? « Dans les conventions collectives, on ne peut pas déplacer les gens à plus de 50 ou 60 kilomètres, mentionne Nathalie Rodrigue de l'OPTMQ. Donc, ils vont peut-être payer des gens à se tourner les pouces. »

Plus de 450 morts dans une bousculade près de La Mecque

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Mise à jour le jeudi 24 septembre 2015 à 4 h 38 HAE   Associated Press
Des pèlerins se réunissent autour des victimes de la bousculade qui a fait 450 morts à Mina près de La Mecque, en Arabie saoudite.
Des pèlerins se réunissent autour des victimes de la bousculade qui a fait 450 morts à Mina
 près de La Mecque, en Arabie saoudite.

Photo :  PC/Associated Press
Au moins 453 personnes ont été tuées et des centaines d'autres blessées jeudi quand une bousculade a éclaté près de la ville sainte de La Mecque, en Arabie saoudite, lors d'un pèlerinage musulman.
Il s'agit de la pire tragédie à frapper le pèlerinage du hajj en près de dix ans.
Il s'agit également du deuxième accident mortel à survenir lors du hajj de cette année, ce qui remet en question les moyens mis en place pour assurer la sécurité des quelque deux millions de pèlerins qui convergent vers La Mecque chaque année. L'effondrement d'une grue avait fait plus d'une centaine de morts il y a deux semaines.
La tragédie s'est produite dans la vallée de Mina, à environ cinq kilomètres de la capitale saoudienne, dans des circonstances qui restent à être précisées. Les pèlerins avaient entrepris peu avant le rituel de lapidation qui consiste à jeter des pierres sur une grande stèle représentant Satan.
La bousculade a éclaté au moment où les fidèles se dirigeaient vers le pont Jamarat, une structure de plusieurs étages qui a justement été érigée pour faciliter la circulation des pèlerins et empêcher ce genre de tragédie, selon ce qu'ont révélé des responsables saoudiens. Ces mêmes responsables ont fait état d'au moins 719 blessés.
Au moins 220 ambulances et quelque 4000 secouristes ont été mobilisés pour venir en aide aux victimes. Des vidéos amateures mises en ligne témoignent de l'horreur de la scène, avec des dizaines de corps piétinés qui gisent au sol parmi les fauteuils roulants écrasés et les bouteilles d'eau, sous un soleil de plomb.
Des secouristes soignent un blessé extirpé de la bousculade survenue à Mina, près de La Mecque.
Des secouristes soignent un blessé extirpé de la bousculade survenue à Mina,
près de La Mecque.
  Photo :  Stringer Shanghai / Reuters

Environ 100 000 membres des forces de l'ordre ont été déployés pour assurer la sécurité des fidèles pendant le pèlerinage de cinq jours.
Plusieurs bousculades meurtrières du genre se sont produites au fil des ans lors de ces pèlerinages annuels.
Notemmant, en 2006, 360 personnes sont mortes piétinées dans la vallée de Mina. La veille de ce drame, l'effondrement d'un immeuble près de la Grande Mosquée avait entraîné 73 personnes dans la mort.
Deux ans plus tôt, en 2004, 244 pèlerins sont morts dans une bousculade. Une panique du genre avait tué 180 personnes en 1998.
Et en 1997, un incendie ayant éclaté dans un camp qui abritait des pèlerins a fait 340 morts et plus de 1500 blessés.