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lundi, avril 04, 2016

Les «Panama Papers» ou les paradis fiscaux à l'ordre du jour

http://www.985fm.ca/economie/nouvelles/

Publié par La Presse Canadienne le dimanche 03 avril 2016 à 16h12. Modifié par Charles Payette le lundi 04 avril 2016
Les «Panama Papers» ou les paradis fiscaux à l'ordre du jour
ICIJ
(Cogeco Nouvelles) - La plus importante fuite de données de l'histoire du journalisme révèle l'utilisation de paradis fiscaux par de nombreux chefs d'états, athlètes et autres individus influents.

Parmi les pays ayant des leaders anciens ou actuels figurent l'Islande, l'Ukraine, le Pakistan, l'Arabie saoudite et la Russie. Chez les sportifs, notons la superstar de soccer Lionel Messi et le dirigeant controversé, Michel Platini.
Le reportage de Jean Lefebvre
 
 
 
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Une coalition internationale d'organisations de presse a publié, dimanche, ce qu'elle a présenté comme le résultat d'une enquête approfondie sur les transactions réalisées par des gens riches et célèbres dans des paradis fiscaux basée sur une grande quantité de documents fournis par une source anonyme.
Le Consortium international pour le journalisme d'investigation (CIJI), un organisme sans but lucratif établi à Washington, a indiqué que les 11,5 millions documents décrivaient en détail les avoirs détenus dans des paradis fiscaux par des dizaines de dirigeants politiques, de gens d'affaires, de criminels, de célébrités et de vedettes du sport.
L'Associated Press n'a pas été immédiatement en mesure de vérifier les allégations énoncées dans les articles qui ont été diffusés par plus de 100 médias à travers le monde relativement à cette enquête.
Toutefois, le journal allemand «Sueddeutsche Zeitung», qui a été le premier à recevoir les données il y a plus d'un an, a dit avoir la certitude que les documents, surnommés les «Panama Papers», étaient authentiques.
C'est une source anonyme qui a transmis les données au quotidien établi à Munich par communication chiffrée, sans exiger de compensation monétaire et moyennant le respect de certaines mesures de sécurité qui n'ont pas été dévoilées, a raconté Bastian Obermayer, un journaliste de la publication.
Les données concernent les documents internes de Mossack Fonseca, un cabinet d'avocats établi au Panama. Fondée par l'Allemand Juergen Mossack, la firme a des bureaux un peu partout sur la planète et compte parmi les plus importants créateurs de sociétés fictives au monde, a affirmé «Sueddeutsche Zeitung». Mossack Fonseca n'a pas tout de suite répondu aux demandes d'entrevue de l'Associated Press.
Selon CIJI, les dossiers internes du cabinet contiennent des renseignements sur 214 488 paradis fiscaux liés à des gens provenant de plus de 200 pays et territoires. L'organisme a annoncé qu'il publierait la liste complète des entreprises et particuliers visés au début du mois prochain.
M. Obermayer a expliqué que son journal avait reçu 2,6 teraoctets de données, soit l'équivalent de 600 DVD, sur une période de plusieurs mois. Le quotidien a estimé que la quantité de matériel qu'il avait obtenue était beaucoup plus élevée que celle diffusée par WikiLeaks en 2013, qui avait révélé au grand jour les transactions de personnalités connues dans les paradis fiscaux.
«À notre connaissance, c'est la plus importante fuite sur laquelle des reporters ont jamais eu la chance de travailler», a-t-il commenté.
La publication et ses partenaires ont vérifié l'authenticité de l'information en la comparant aux registres publics, aux récits de témoins et aux décisions judiciaires, a raconté Bastian Obermayer à l'Associated Press. Il a ajouté que d'autres documents de Mossack Fonseca obtenus par les autorités allemandes avaient aussi été utilisés pour confirmer l'origine du nouveau matériel.
Le journal «The Guardian», qui a participé à l'investigation, a publié sur son site web, dimanche, la vidéo d'une entrevue avec le premier ministre islandais, Sigmundur David Gunnlaugsson. Durant l'interview, M. Gunnlaugsson est interrogé au sujet d'une entreprise appelée Wintris. Il répond en disant que cette question est hors sujet, avant de mettre abruptement fin à l'entretien.
En Russie, le Kremlin avait révélé la semaine dernière qu'il s'attendait à une «attaque» lancée par le milieu de l'information. Dmitri Peskov, le porte-parole du président Vladimir Poutine, avait déclaré devant les journalistes avoir reçu des «questions effrontées» de la part d'une organisation qu'il avait accusée de vouloir salir M. Poutine.
Le CIJI a précisé que les documents comprenaient des courriels, des feuilles de calculs financiers, des passeports et des dossiers d'entreprises montrant comment des personnes puissantes ont eu recours à des banques, à des cabinets d'avocats et à des sociétés fictives pour dissimuler leurs avoirs. Les données couvrent une période de près de 40 ans, soit de 1977 à 2015.

vendredi, février 19, 2016

Conseil national du PQ: des militants veulent une volonté de lutter contre les paradis fiscaux


http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/

EXCLUSIF
Publié le 19 février 2016 à 04h30 | Mis à jour à 06h47
Le chef du PQ, Pierre Karl Péladeau, n'est... (PHOTO IVANOH DEMERS, LA PRESSE)
PHOTO IVANOH DEMERS, LA PRESSE
Le chef du PQ, Pierre Karl Péladeau, n'est pas contre l'idée de régir les paradis fiscaux, croit Raymond Archambault, président du parti. Ce dernier ajoute par contre : « Mais c'est une réalité internationale ! »

Denis Lessard
DENIS LESSARD
La Presse
(Québec) Petit pied de nez au chef péquiste Pierre Karl Péladeau, des militants du PQ proposeront que leur parti réaffirme son engagement en matière d'élimination des paradis fiscaux, au Conseil national de la fin de février, à Trois-Rivières.
L'exécutif de Marguerite-Bourgeoys, une circonscription « orpheline », dans le jargon du parti, et qui n'a donc pas de député péquiste, a inscrit deux résolutions qui seront soumises au débat des quelque 400 délégués péquistes attendus. En l'absence d'un député pour les surveiller, les circonscriptions orphelines ont davantage tendance à avancer des propositions susceptibles de faire grincer des dents à la permanence.
Les dirigeants du PQ ont toutefois bien d'autres chats à fouetter. Le bilan financier du parti qui sera distribué à Trois-Rivières montre que le parti amorce l'année avec un déficit de 2 millions qui ne sera pas totalement résorbé en 2018, la prochaine année électorale - il restera encore 1,4 million inscrit à l'encre rouge -, même si chaque année le nouveau régime de financement des partis assure au PQ des rentrées de 2,4 millions de fonds publics.
Deux semaines après une série de reportages indiquant que lorsqu'il faisait des affaires, Pierre Karl Péladeau avait toléré que Quebecor World utilise des paradis fiscaux afin d'éviter des impôts au Québec et au Canada, les militants réclament une nouvelle profession de foi de leur parti, selon le document obtenu par La Presse.
« Il est proposé que le Conseil national réaffirme que l'évitement fiscal, notamment par l'utilisation de paradis fiscaux, constitue une atteinte à la justice sociale qui doit être dénoncée et combattue afin que chaque citoyen et chaque entreprise paie sa juste part d'impôts permettant de financer les programmes et les services de l'État », propose Marguerite-Bourgeoys.
Dans une autre proposition, on demande aux députés péquistes « de faire pression sur le gouvernement afin que celui-ci mette en place une stratégie agressive de lutte contre l'utilisation des paradis fiscaux par les entreprises faisant affaire au Québec ». Les entreprises qui évitent ainsi de payer de l'impôt devraient être privées de contrats gouvernementaux, et les ordres professionnels, les avocats et les comptables devraient prévoir des sanctions pour leurs membres qui contribuent à mettre en oeuvre ces stratagèmes.
« Je doute fort que M. Péladeau vote contre ça. Je ne pense pas que ce soit pour faire un pied de nez au chef, il n'est pas contre cette idée de régir les paradis fiscaux, mais c'est une réalité internationale ! », estime Raymond Archambault, président du PQ.
M. Archambault se refuse à commenter l'enquête de La Presse qui révélait que Quebecor World avait eu recours à des filiales offshore quand M. Péladeau était numéro deux puis numéro un du géant mondial de l'imprimerie.
Selon l'enquête de La Presse, l'imprimeur Quebecor World a créé 10 entités de 1998 à 2004 en Suisse, au Luxembourg et en Islande, trois pays où l'entreprise n'avait pas d'usine à l'époque où M. Péladeau en était l'un des principaux dirigeants. L'émission Enquête de Radio-Canada a aussi trouvé une dizaine d'entreprises dans les paradis fiscaux « qui semblent avoir un lien » avec Québecor, mais l'entreprise conteste l'existence de ces liens. Québecor dit ne pas avoir créé de sociétés dans des paradis fiscaux, précisant avoir hérité de « compagnies enregistrées dans de tels territoires » mais n'avoir « jamais bénéficié d'avantages fiscaux relativement [à ces entreprises] et les a toutes démantelées, sans exception, au fil du temps ».
Finances difficiles
Cheville ouvrière du financement des partis par les fonds publics, le PQ se retrouve clairement à l'étroit avec des campagnes de financement où le plafond de contribution a été fixé à 100 $. La campagne de financement de 2015 s'était fixé un objectif de 1,5 million - or on n'a récolté que 1,1 million. Il a fallu freiner la machine quand le Bloc québécois a entrepris de solliciter lui aussi les souverainistes pour financer sa campagne électorale.
« Dans l'histoire du parti, il y a toujours eu une dette qui monte ou descend. Elle est peut-être plus importante dans les dernières années », convient M. Archambault. « Le fait qu'on ait eu 27 % des voix en 2014, contre 32 % aux élections précédentes, a réduit de 500 000 $ par année la redevance de l'État », explique-t-il.
« La permanence a dû changer son train de vie, même s'il n'y avait pas d'excès », affirme Raymond Archambault.
Il a fallu rapidement réduire du tiers les permanents à Montréal : huit personnes ont été mises à pied. Même si le PQ aura encore un déficit de 1,4 million en 2018, il pourra sans problème emprunter les fonds nécessaires à sa campagne.
Le chef du PQ, Pierre Karl Péladeau a, lui, davantage de problèmes à financer sa campagne. Non qu'il manque d'argent, mais sa contribution à sa propre campagne à la direction du PQ ne pouvait excéder 500 $, rappelle Julie Saint-Arnaud, du Bureau du directeur général des élections.
Le problème est que l'on doit trouver des « contributeurs » pour justifier 100 000 $ de dépenses réalisées pour préparer le vote du 17 mai 2015, où M. Péladeau a été élu chef. Il a théoriquement un an pour déposer des états financiers complétés, mais il peut jouir d'un délai de grâce supplémentaire de 12 mois, explique Mme Saint-Arnaud. Même au bout de cette échéance, le chef péquiste pourrait demander une prolongation de 12 mois supplémentaires, plus de temps qu'il n'en faut, donc, pour identifier des donateurs.
- Avec la collaboration de Vincent Brousseau-Pouliot, La Presse