Annonce

Aucun message portant le libellé le Directeur général des élections (DGEQ). Afficher tous les messages
Aucun message portant le libellé le Directeur général des élections (DGEQ). Afficher tous les messages

mercredi, février 08, 2017

La circonscription de Manon Massé vouée à disparaître

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/

Publié le 08 février 2017 à 05h00 | Mis à jour à 05h00

Martin Croteau
MARTIN CROTEAU
La Presse
Un nouveau projet de refonte de la carte électorale a été vertement critiqué par Québec solidaire, hier. La raison: le Directeur général des élections (DGEQ) a pris tout le monde de court en proposant de fusionner l'une de ses trois circonscriptions, Sainte-Marie-Saint-Jacques, au bastion libéral de Westmount-Saint-Louis.
Rita de Santis, ministre des Institutions démocratiques... (photo Jacques Boissinot, archives la presse canadienne) - image 1.0
Rita de Santis, ministre des Institutions démocratiques
PHOTO JACQUES BOISSINOT, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE
La Commission de la représentation électorale avait déjà annoncé son intention d'amputer une circonscription dans l'île de Montréal afin d'augmenter la représentation des Laurentides à l'Assemblée nationale. Dans un premier rapport, au printemps 2015, l'organisme a proposé de fusionner Mont-Royal et Outremont, deux châteaux forts libéraux. Le Parti libéral du Québec avait critiqué ce projet en commission parlementaire. Ses arguments semblent avoir porté: dans son second rapport, rendu hier, la Commission propose plutôt d'annexer Sainte-Marie-Saint-Jacques à Westmount-Saint-Louis pour former une nouvelle circonscription, Ville-Marie.
Pourquoi ce changement de cap ? La porte-parole du DGEQ, Alexandra Reny, évoque trois raisons. Le nombre d'électeurs est plus faible dans ce secteur du centre-ville. La proposition tient compte des projets résidentiels en chantier ou à venir, qui risquent de faire croître la population du secteur. Enfin, on souhaite préserver les « communautés naturelles » dans le découpage, d'où la décision de garder intactes les circonscriptions d'Outremont et de Mont-Royal.
Québec solidaire a arraché Sainte-Marie-Saint-Jacques par 91 votes aux élections de 2014. La députée Manon Massé voit dans la décision « un certain déni de démocratie ». Elle souligne que la disparition de sa circonscription n'a jamais été évoquée lors des consultations publiques du DGEQ, en 2015. Ses électeurs n'ont donc jamais eu l'occasion de défendre la « spécificité » de leur quartier, qui comprend le Village, une partie du Plateau et le Centre-Sud. « Les gens ordinaires, ils auraient peut-être aimé ça savoir qu'ils faisaient partie des hypothèses de disparition de ce milieu naturel depuis la fondation de Montréal », a dénoncé Mme Massé.
Les libéraux compatissent
Même la libérale Rita de Santis, ministre des Institutions démocratiques, a reconnu que le changement pénaliserait Québec solidaire. « Je comprends comment Mme Massé pourrait réagir, voir que sa circonscription n'existe plus, a dit la ministre. Elle est humaine, elle fait un travail que je reconnais et un bon travail pour les gens dans sa circonscription. Tout le monde admire ce qu'elle fait, alors c'est normal. »
Manon Massé, députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques... (PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, archives LA PRESSE)
Manon Massé, députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques
PHOTO OLIVIER PONTBRIAND, ARCHIVES LA PRESSE
Le Parti libéral sort lui aussi perdant du redécoupage proposé. Le DGEQ confirme son intention de faire disparaître une circonscription en Mauricie, où les cinq sièges sont détenus par le PLQ. La nouvelle circonscription de Laviolette-Saint-Maurice deviendrait l'une des plus étendues au Québec. Une situation que déplorent les libéraux. « C'est une circonscription qui va être très, très difficile à desservir, a affirmé la ministre de Santis. Un député qui va avoir un territoire qui est aussi vaste avec un nombre d'électeurs plus élevé que la moyenne, c'est difficile à représenter. »
La réorganisation permettrait au DGEQ d'ajouter deux nouveaux sièges dans Laurentides-Lanaudière, la région qui a la plus forte croissance démographique au Québec. Depuis 2007, le nombre d'électeurs y a crû de 13,7%, beaucoup plus que la hausse de 7 % observée dans l'ensemble du Québec. La nouvelle circonscription Les Plaines comprendrait une partie du territoire de Mirabel, de Sainte-Anne-des-Plaines et de Terrebonne. L'autre nouvelle circonscription, Prévost, comprendrait le territoire qui ceinture la ville de Saint-Jérôme.
Pas encore définitif
Le DGEQ a également choisi de ne pas renommer une circonscription au nom de Maurice Richard, mais cette décision n'est pas définitive. En fait, la nouvelle proposition du DGEQ doit maintenant faire l'objet d'un débat de cinq heures à l'Assemblée nationale. Au plus tard 10 jours après ce débat, la Commission de la représentation électorale prendra une décision définitive sur le redécoupage. Cette décision n'est pas soumise à un vote des élus, puisque l'organisme est indépendant. La loi prévoit que la carte électorale doit être révisée toutes les deux élections. La nouvelle carte électorale sera en vigueur lors des prochaines élections, en 2018.
RÉSULTATS ÉLECTORAUX (2014)
Sainte-Marie-Saint-Jacques
  1. Manon Massé (QS) - 30,6 %
  2. Anna Klisko (PLQ) - 30,3 %
  3. Daniel Breton (PQ) - 27,6 %
  4. Patrick Fauvette (CAQ) - 8,6 %
Majorité : 91 votes
Westmount-Saint-Louis
  1. Jacques Chaghon (PLQ) - 83,02 %
  2. Denis Laroche (PQ) - 6,5 %
  3. Mélissa Desjardins (QS) - 6,2 %
Majorité : 18 703 votes

dimanche, mai 15, 2016

Les militants du Parti libéral veulent plus d'argent

http://www.985fm.ca/actualites/nouvelles/

Publié par La Presse Canadienne le samedi 14 mai 2016 à 20h06. Modifié par 98,5 fm à 00h00.
Les militants du Parti libéral veulent plus d'argent
Le premier ministre Philippe Couillard va-t-il céder à ses militants?/Cogaco Nouvelles
DRUMMONDVILLE - Le Parti libéral du Québec veut plus d'argent pour garnir ses caisses: ses militants réunis en conseil général, samedi, à Drummondville, ont voté en faveur de déplafonner les contributions individuelles limitées à un maximum de 100 $ depuis le resserrement des lois électorales.
Le gouvernement Couillard n'a pas tout à fait fermé la porte à revoir le plafond, mais cela se ferait en consultant les autres partis.

Des membres du parti ont toutefois reconnu que l'enjeu du financement était «radioactif» et qu'ils n'ont « pas beaucoup de crédibilité quand ils parlent de financement ». Leur parti a été fréquemment éclaboussé au cours des dernières années par des allégations d'irrégularités.

Le nouvel appétit des libéraux pour le financement se manifeste au moment où leur formation enregistre une piètre récolte. Selon le quotidien Le Devoir qui cite le Directeur général des élections (DGEQ), le Parti québécois a récolté pas moins de 384 250 $ entre le 1er janvier et le 10 mai, tandis que le PLQ a amassé 163 383 $.

La résolution proposée par l'exécutif de la circonscription de Johnson propose de « réinstaurer un crédit d’impôt pour le financement politique », d'entamer « une réflexion sur l’amélioration du financement des partis politiques au Québec, que ce soit par le rehaussement de la subvention publique aux partis politiques ou par une légère hausse du plafond de don actuellement fixé à 100 $ ».

Le proposeur de la résolution, Michel Daviau, ne s'en est pas caché: il est difficile de recueillir des dons pour le parti, mais des sympathisants seraient prêts à donner plus que 100 $.

« Certaines personnes nous disent qu'elles seraient capables de donner plus, bien sûr que ça viendrait faciliter le financement dans les comtés, en vue d'atteindre l'objectif nécessaire », a-t-il témoigné en plénière.

D'autres militants ont fait valoir que le don à un parti était un « geste noble », mais que c'était « excessivement délicat » dans le contexte.

Bernard Drouin a indiqué qu'il était « toujours difficile » de recueillir des dons, et que les donateurs étaient réticents à être fichés par le DGEQ et préféreraient faire des dons anonymes. Il déplorait les procédures tatillonnes de cet organisme chargé de contrôler les formations politiques.

« C'est difficile, on n'a pas beaucoup de crédibilité quand on parle de financement », a-t-il concédé, en s'opposant à la résolution pour plutôt favoriser davantage le financement public, qui est actuellement déjà en vigueur en partie.

Un autre militant libéral, Pierre Bouillon, a affirmé que le don à une formation politique a été « pollué » au cours des dernières années par des « insinuations et des amalgames » et l'opinion publique ne pourra être changée.

« C'est devenu, tristement, un peu radioactif de parler de financement, même à 100 $. La perception générale dans la population est répandue et je ne pense pas qu'on peut amener une autre perception. »

Il préconise plutôt que le financement se fasse en partie avec l'achat de la carte de membre et qu'on arrête de « scier les oreilles » des militants à propos du financement.

Les délégués ont finalement adopté la résolution et rejeté deux amendements qui l'auraient atténué en suggérant plus largement une réflexion sur cet enjeu.

Il est loin d'être certain toutefois que la résolution puisse faire son chemin à l'Assemblée nationale et résulter dans des modifications aux règles actuelles, adoptées sous le gouvernement Marois.

La ministre responsable de la Réforme des institutions démocratiques, Rita de Santis, a reconnu qu'il était difficile de financer un parti à coup de 100 $, mais du même souffle, elle a souligné qu'il s'agissait d'un consensus social.

Elle s'en est lavée les mains en remettant la décision à tous les élus en chambre, tout en gardant une porte ouverte.

« Nous avons atteint une certaine paix sociale avec les 100 $. Si on rehausse les 100 $, c'est parce que tous les partis seront d'accord. (...) Pour l'instant, on accepte la règle, dans l'avenir, cela peut changer. »

En vertu de la loi entrée en vigueur en 2013, le montant maximal des contributions politiques des individus est passé de 1000 $ à 100 $ par année. Toutefois, l'État verse 2,50 $ pour chaque dollar des premiers 20 000 $ reçus par les partis. Pour les 200 000 $ suivants, le DGEQ égale le montant.

Le crédit d'impôt aux électeurs pour des contributions politiques provinciales a aussi été aboli.