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lundi, août 22, 2016

DÉMISSION DE JACQUES DAOUST La responsabilité

http://www.ledevoir.com/politique/quebec/

20 août 2016 |Antoine Robitaille | Québec
Jacques Daoust se consacrera donc désormais entièrement à son vignoble. Le départ de la vie politique de cet ancien mandarin, qui a tenté de se muer en ministre depuis 2014, n’est pas en soi surprenant, mais soulève des questions quant aux raisons qui l’y ont conduit. Ses tribulations imposent aussi une réflexion sur l’antique notion de « responsabilité ministérielle », censée être au coeur de notre régime politique.

llustre membre du « trio économique » libéral, Jacques Daoust n’aurait pas toujours été un joueur d’équipe, volant allègrement les rondelles à ses collègues ; de nature désinvolte, il aurait parfois pris ses fonctions à la légère ; ce « mononcle » fut dépassé par la technologie (dans le dossier Uber… et quant au logiciel Word, dont il ne comprenait rien aux fonctions de pagination) ; il pouvait être opiniâtre à en faire rager ses subalternes, etc. Il se dit beaucoup de choses sur le ministre démissionnaire Jacques Daoust. Mais ce n’était pas un politicien sans qualités. L’opiniâtreté en politique peut parfois indiquer des convictions réelles. Chose certaine, M. Daoust savait s’exprimer clairement, qualité rare dans notre classe politique.
 
La controverse ayant débouché sur son départ comporte toutefois plusieurs zones d’ombre. On comprend qu’Investissement Québec (IQ) n’était pas tenu, techniquement, d’obtenir l’autorisation du gouvernement pour vendre des blocs d’actions de Rona — acquises en 2012 après une commande politique du gouvernement Charest afin de bloquer la vente du fleuron à l’américaine Lowe’s. IQ a donc commencé à s’en délester à partir de novembre 2013. De décembre 2014 à février 2015, elle vend le dernier bloc : 10,1 millions d’actions. La vérificatrice générale, Guylaine Leclerc, écrivait en juin que les membres du conseil « ne considéraient pas avoir toute la latitude pour autoriser la vente sans avoir consulté le gouvernement ». Ce qu’ils firent. Mais M. Daoust, en juin, était formel : il n’avait jamais autorisé une telle chose.
 
Coup de théâtre : des courriels dévoilés par TVA ont prouvé jeudi que son chef de cabinet de l’époque, Pierre Ouellet, l’a autorisé, lui, après consultation. Auprès de qui ? M. Daoust persiste et répète jusque dans sa lettre de démission qu’il n’en a jamais été informé. N’est-ce pas étrange ? Sommes-nous devant un syndrome Gérald-Tremblay ? De deux choses l’une, répètent plusieurs, M. Daoust était « soit menteur, soit incompétent ». Et si la réalité était moins dichotomique ? Et si le premier ministre lui-même, ou son cabinet — de qui relevait M. Ouellet après tout — avait donné son accord ? Pour reprendre les termes de Philippe Couillard : voilà une question sérieuse qui exige une réponse sérieuse. De la part du premier ministre.
 
Le ministre démissionnaire avait au moins un grand défaut. Et ses réponses, dans les deux dernières crises auxquelles il s’est heurté — celle de l’opacité du ministère des Transports et celle des actions de Rona —, l’ont démontré clairement. Il cultivait une conception très faible de la responsabilité ministérielle. Encore vendredi matin, il martelait au micro de Paul Arcand qu’il ne démissionnerait pas. Son ministère a potentiellement pris des décisions controversées ? « Le ministère, c’est l’administratif, c’est pas moi. » Réponse inacceptable, évidemment. Comme sa réaction dans l’affaire Annie Trudel, du nom de cette analyse, embauchée par Robert Poëti, qui s’était plainte, dans une lettre, d’avoir fait face à des résistances troublantes, voire illicites. La lettre ? « Pas vue », avait soutenu M. Daoust. La faute ? Au chef de cabinet. Et aussi à la sous-ministre. M. Couillard avait alors choisi de croire à cette version et avait feint d’ignorer le principe de responsabilité ministérielle. C’est M. Ouellet et Mme Dominique Savoie qui furent sacrifiés.
 
Le site de l’Assemblée nationale propose une définition claire de la responsabilité ministérielle : « Les ministres sont individuellement responsables de la gestion de leur ministère. […] Devant l’Assemblée, un ministre doit répondre non seulement de ses propres actions, mais aussi de celles de ses fonctionnaires. Il pourrait même être forcé de démissionner en raison d’un cas important de mauvaise gestion. » Dans le cas Jacques Daoust, on aura attendu un peu trop longtemps avant d’appliquer le principe. Mais n’est-ce pas une habitude dans ce gouvernement ? Pensons à Lise Thériault, jadis ministre de la Sécurité publique, qui avait reproché publiquement à ses fonctionnaires de lui avoir menti à la suite de l’évasion héliportée de 2014 à la prison d’Orsainville.
 
Après les deux événements de non-responsabilité ministérielle qui ont ponctué la brève carrière politique de M. Daoust, il était temps de dire : « Quand le vin est tiré, il faut le boire. »

vendredi, janvier 08, 2016

Visé par une enquête policière, le maire de Montréal-Nord démissionne

http://www.ledevoir.com/politique/

8 janvier 2016 |Jeanne Corriveau | Montréal
Gilles Deguire
Photo: Archives Le DevoirGilles Deguire
Le maire de l’arrondissement de Montréal-Nord, Gilles Deguire, a remis sa démission. L’ancien policier fait l’objet d’une enquête criminelle, mais celle-ci ne serait pas liée à ses fonctions d’élu, a indiqué l’administration Coderre jeudi.

La nouvelle de la démission de M. Deguire, qui a créé une onde de choc à Montréal-Nord, avait été ébruitée par le Guide de Montréal-Nord en matinée.

Le vice-président du comité exécutif de la Ville, Harout Chitilian, a peu après confirmé les informations tout en demeurant avare de détails. « Il y a une enquête criminelle. On ne peut pas en dire plus. C’est un dossier qui est entre les mains des autorités compétentes », a expliqué M. Chitilian, en marge d’une conférence de presse à l’hôtel de ville sur le déneigement.

L’enquête ne porterait pas sur les activités de M. Deguire comme élu municipal et maire de Montréal-Nord, a-t-il tenu à préciser.

Gilles Deguire aurait fait connaître sa décision mercredi, selon M. Chitilian, mais il n’a fait aucune déclaration au sujet de son départ.

Discret depuis quelques jours, le maire Denis Coderre n’a pas commenté publiquement le départ abrupt d’un membre de son parti. Aucun autre détail sur la nature des allégations qui pèsent sur l’ancien maire d’arrondissement n’a été dévoilé, et jeudi, aucune accusation n’avait été déposée contre lui.

Ancien policier

Mairesse suppléante dans Montréal-Nord, Chantal Rossi prendra la relève de M. Deguire jusqu’à la tenue d’une élection partielle. Elle a indiqué s’être entretenue au téléphone avec M. Deguire jeudi matin. Celui-ci lui a alors annoncé sa décision. « Tout le monde est sous le choc », a-t-elle indiqué au Devoir.

« Ça fait plus de 20 ans que je connais M. Deguire. C’est et ça demeurera un ami. C’est sûr que ça ne changera pas. C’est un homme très proche des gens et de ses citoyens. Il est à l’écoute », a-t-elle ajouté.

Élu pour la première fois à la mairie de l’arrondissement de Montréal-Nord en 2009 avec Union Montréal, le parti de Gérald Tremblay, M. Deguire avait été réélu en 2013 sous la bannière d’Équipe Denis Coderre.

Avant de se lancer en politique, M. Deguire a été policier au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) pendant 30 ans, de 1969 à 1999, essentiellement sur le territoire de Montréal-Nord dans les services communautaires à la population. Il occupa ensuite les fonctions d’attaché politique au bureau de l’ancienne ministre libérale Line Beauchamp entre 1999 et 2009.

Gilles Deguire avait été éclaboussé par l’ingénieur Michel Lalonde lors des travaux de la commission Charbonneau en janvier 2013. Témoignant devant la Commission, celui-ci avait allégué que son entreprise, Genius, avait versé 2000 $ pour la campagne électorale de M. Deguire en 2009. Michel Lalonde avait affirmé avoir remis l’argent à Bernard Trépanier, ancien argentier d’Union Montréal surnommé « Monsieur 3 % », ou à l’entrepreneur Donato Tomassi.

Gilles Deguire avait aussitôt rejeté ces allégations. En réponse à un préavis de blâme de la commission Charbonneau, M. Deguire avait aussi soutenu dans une déclaration assermentée datant d’avril 2015 qu’il ne connaissait pas Michel Lalonde et qu’il n’avait jamais sollicité ni autorisé le versement d’une telle somme.

Rappelons que pendant la campagne électorale de 2013, Denis Coderre s’était fait reprocher d’avoir recruté d’anciens membres d’Union Montréal au sein de son équipe. Il avait alors déclaré que tous ses candidats avaient été soumis au « filtre Coderre » et à une série de vérifications pour s’assurer de leur intégrité.

lundi, juillet 06, 2015

Le ministre grec des Finances annonce sa démission

http://www.985fm.ca/international/nouvelles/

Publié par Charles Payette pour CogecoNouvelles le lundi 06 juillet 2015 à 05h55. Modifié à 06h03.
Le ministre grec des Finances annonce sa démission
Yanis Varoufakis/Robert Crc
(Cogeco Nouvelles) - Le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, a annoncé sa démission au lendemain de la victoire du non au référendum sur les propositions des créanciers d'Athènes.
M. Varoufakis a expliqué son geste par le fait que certains membres de l'Eurogroupe préféraient ne pas le voir assister aux prochaines négociations, une idée que le Premier ministre Alexis Tsipras a jugé utile à l'obtention d'un accord avec les créanciers du pays.
M. Varoufakis a dit souhaiter une entente comprenant une restructuration de la dette, moins d'austérité, une redistribution en faveur des plus démunis, et de vraies réformes.