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mercredi, mars 01, 2017

Au Congrès, Donald Trump promet le «renouveau de l'esprit américain»

http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/

Publié le 28 février 2017 à 07h00 | Mis à jour le 01 mars 2017 à 09h39
Le président américain Donald Trump... (PHOTO JIM LO SCALZO, AFP)
Le président américain Donald Trump
PHOTO JIM LO SCALZO, AFP
JEROME CARTILLIERIVAN COURONNE
Agence France-Presse
Washington
Loin de la tonalité sombre de son discours d'investiture, Donald Trump a plaidé mardi, sur un registre plus présidentiel qu'à l'habitude, pour un «renouveau de l'esprit américain» indissociable, selon lui, d'une grande fermeté sur l'immigration.
Devant le Congrès réuni au grand complet, le 45e président des États-Unis a salué, dans une allocution d'une heure au cours de laquelle il s'est tenu à son texte, l'émergence d'une «nouvelle fierté nationale».
«Un nouveau chapitre de la grandeur américaine débute», a-t-il affirmé dans l'hémicycle de la Chambre des représentants au Capitole, où siégeaient également sénateurs, ministres et juges de la Cour suprême.
Avare en nouvelles annonces et en explications sur le financement de ses projets, le président républicain a repris ses grands thèmes de campagne, promettant de ramener «des millions d'emplois» ou dénonçant les accords de libre-échange.
Rompant avec la tradition, les démocrates ont réservé un accueil glacial au président, la plupart restant assis dans leurs sièges, le visage fermé, les bras croisés.
L'autre moitié des élus, les républicains, applaudissaient à tout rompre et multipliaient les ovations à la mention des grands projets de la présidence Trump: construction d'oléoducs, érection du mur à la frontière mexicaine, ou encore lutte contre le «terrorisme islamique radical».
En signe de protestation silencieuse, une quarantaine d'élues démocrates étaient habillées de blanc, couleur symbolisant la défense des droits des femmes.
Réforme sur l'immigration ?
Profitant de cette occasion solennelle de redonner une cohérence à son action après un premier mois chaotique au pouvoir, Donald Trump a longuement promis une extrême fermeté aux frontières, l'un de ses principaux thèmes de campagne.
«En appliquant enfin nos lois sur l'immigration, nous augmenterons les salaires, aiderons les chômeurs, économiserons des milliards de dollars et renforcerons la sécurité de nos communautés», a lancé le président qui avait invité deux veuves de policiers californiens tués en 2014 par un clandestin.
Sans aborder directement la question de la régularisation des sans-papiers, il a évoqué une réforme législative et proposé d'abandonner le système actuel et d'adopter à la place «un système basé sur le mérite».
Le président républicain a annoncé la création d'un bureau spécial pour les victimes de crimes «d'immigration» baptisé VOICE (Victims Of Immigration Crime Engagement). «Nous donnons une voix à ceux qui sont ignorés par les médias et réduits au silence par les intérêts particuliers».
La signature d'un nouveau décret sur l'immigration après l'échec du premier qui a été bloqué par la justice, pourrait d'ailleurs intervenir dans les jours qui viennent.
Très attendu sur l'économie, Donald Trump, qui avait délaissé sa célèbre cravate rouge pour une à rayures, a promis devant les élus une réforme fiscale «historique» qui se traduira par une baisse «massive» des impôts pour la classe moyenne et permettrait aux entreprises de «concurrencer n'importe qui».
«Nous devons faire en sorte qu'il soit plus facile pour nos entreprises de faire des affaires aux États-Unis et plus difficile pour elles de partir», a-t-il martelé.
«Comment va-t-il payer ?»
Proposant un vaste plan d'investissements dans les infrastructures, qui devait se heurter à l'opposition de nombre d'élus républicains, il a déploré que son pays ait dépensé «des milliards et des milliards de dollars à l'étranger».
Chuck Schumer, chef des démocrates du Sénat et visage de l'opposition, a dénoncé une rhétorique «populiste»: «Il y a un décalage complet entre ce que le président dit aux travailleurs et ce qu'il fait pour les riches».
«Il y a des choses que l'on pourrait vraiment saluer. Mais comment va-t-il payer tout ça? On ne me l'a fait pas à moi», a dit à l'AFP Gwen Moore, une élue démocrate, vêtue de blanc.
Dans ce discours servant aussi de prélude à la bataille pour le budget 2018 qui s'ouvre au Congrès, Donald Trump a demandé aux élus de voter la hausse historique des dépenses militaires qu'il appelle de ses voeux (54 milliards de dollars, soit près de 10 %).
Mais déjà, la requête de couper les crédits de la diplomatie et de l'aide internationale de plus d'un tiers a reçu une fin de non-recevoir de plusieurs responsables républicains.
Les républicains, pour la première fois depuis 2006, contrôlent à la fois la Maison-Blanche et le Congrès, et leur feuille de route est remplie, avec des réformes de la santé et des impôts en 2017.
«C'est un moment qui n'arrive qu'une fois toutes les générations», s'est félicité Paul Ryan, le président de la Chambre des représentants. Mais la majorité et le président ne voient pas tout du même oeil, particulièrement sur le remplacement de la réforme de la couverture-maladie «Obamacare».
Sur les affaires étrangères qu'il a abordées très brièvement, le nouveau locataire de la Maison-Blanche a réaffirmé que son rôle n'était pas «de représenter le monde, mais de représenter les États-Unis d'Amérique».
Mais, après avoir défendu une spectaculaire hausse des crédits militaires, il a aussi mis en avant un ton plutôt conciliant. «Nous voulons l'harmonie et la stabilité, pas des guerres et des conflits», a-t-il martelé, réaffirmant en particulier son attachement à l'OTAN.
«Le temps des combats futiles est derrière nous», a conclu le président républicain, dans une volonté de rassembler un pays profondément divisé.
«Voilà notre vision, voilà notre mission, mais le seul moyen d'y arriver est d'être rassemblés», a ajouté le milliardaire septuagénaire dont la cote de popularité est historiquement basse par rapport à ses prédécesseurs au début de leur mandat.

mardi, février 28, 2017

Donald Trump défendra «l'Amérique d'abord» au Congrès

http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/

Publié le 28 février 2017 à 07h00 | Mis à jour à 17h59
Donald Trump... (Photo Alex Brandon, archives Associated Press)
Donald Trump
PHOTO ALEX BRANDON, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS
JEROME CARTILLIERIVAN COURONNE
Agence France-Presse
Washington
Donald Trump défendra mardi soir sa politique de «l'Amérique d'abord» lors de son premier discours au Congrès, occasion solennelle de redonner une cohérence à son action après un premier mois chaotique au pouvoir.
Peu après 21 h, le 45e président des États-Unis entrera selon un cérémonial rodé dans l'hémicycle de la Chambre des représentants au Capitole, où siégeront également sénateurs, ministres et plusieurs juges de la Cour suprême.
L'objectif est de convaincre les Américains de la pertinence de ses orientations, notamment l'augmentation du budget militaire et la lutte contre l'immigration clandestine, alors que le pays reste politiquement divisé.
La cote de popularité du milliardaire républicain est historiquement basse, avec 44% d'opinions favorables en moyenne, contre 62% au même moment pour Barack Obama en 2009, selon Real Clear Politics.
Le nouveau locataire de la Maison-Blanche est également attendu sur la santé et l'économie. «L'Amérique d'abord», selon lui, passe par une relance de l'industrie, une renégociation des accords commerciaux, et une remise à niveau des infrastructures.
Le discours sert aussi de prélude à la bataille pour le budget 2018 qui s'ouvre dans un Congrès contrôlé par ses alliés républicains.
«Ce budget sera un budget de sécurité publique et de sécurité nationale», a annoncé lundi Donald Trump, qui veut parallèlement couper les crédits des autres ministères, notamment l'aide étrangère et l'environnement.
Le président américain compte sur une croissance économique plus forte pour financer la remilitarisation.
«Nous sommes probablement à un peu plus de 1%, si je peux faire passer ce chiffre à 3% voire plus, ce sera une toute autre histoire», a-t-il déclaré mardi sur Fox News.
Afin d'illustrer sa ligne dure contre l'immigration clandestine, le président a invité deux veuves de policiers californiens tués en 2014 par un clandestin. À l'inverse, des élus démocrates ont convié Hameed Darweesh, un Irakien qui avait été arrêté à l'aéroport JFK de New York lors de la mise en place du décret migratoire fin janvier, depuis suspendu par la justice.
Les démocrates présents
Les républicains, pour la première fois depuis 2006, contrôlent à la fois la Maison-Blanche et le Congrès, et leur feuille de route est remplie, avec des réformes de la santé et des impôts en 2017.
«C'est un moment qui n'arrive qu'une fois toutes les générations», s'est félicité Paul Ryan mardi. «Nous avons enfin l'occasion de régler tous les grands problèmes du pays».
Mais la majorité et le président ne voient pas tout du même oeil, particulièrement sur la santé.
Donald Trump et les républicains ont promis d'abroger la réforme emblématique de la présidence Obama, «Obamacare», qui a permis à plus de 20 millions d'Américains de souscrire à une couverture maladie. Mais par quoi la remplacer ?
Un projet de loi qui circulait la semaine dernière a été enterré, faute de consensus entre les conservateurs partisans d'un désengagement public et les pragmatiques qui hésitent à démanteler un système qui a, malgré ses défauts, aidé des millions de leurs électeurs.
Sur le budget, des républicains s'inquiètent de la réticence de Donald Trump à s'attaquer à la protection sociale, qui engloutit deux tiers des dépenses fédérales. D'autres comme le sénateur John McCain jugent la hausse prévue des dépenses militaires trop timide...
Et déjà, la requête de couper les crédits de la diplomatie et de l'aide internationale de plus d'un tiers a reçu une fin de non-recevoir de plusieurs responsables républicains.
«L'aide étrangère n'est pas de la charité», a déclaré le sénateur républicain Marco Rubio; elle «est cruciale pour notre sécurité nationale». «Ce serait un désastre», a dit son collègue Lindsey Graham.
L'affaire russe menace également de briser le bloc majoritaire. Des élus réclament des enquêtes plus vigoureuses que celles en cours sur d'éventuels contacts entre des proches de M. Trump et des responsables russes durant la campagne électorale.
L'opposition démocrate, dont beaucoup de membres avaient boycotté l'investiture de Donald Trump le 20 janvier, assistera cette fois au discours dans son immense majorité, mais au moins une élue, Maxine Waters, ne viendra pas. Un autre, Eliot Engel, a annoncé qu'il n'essaierait pas de serrer la main du président, pour la première fois en 29 ans.