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mercredi, mai 13, 2015

Népal: le 2e séisme a fait au moins 76 morts et 2700 blessés

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Publié par Associated Press le mercredi 13 mai 2015 à 08h01. Modifié par Charles Payette à 08h37.
Népal: le 2e séisme a fait au moins 76 morts et 2700 blessés
AP
CHAUTARA, Népal - Le bilan du séisme de magnitude 7,3 qui a secoué le Népal mardi s'établit maintenant à 76 morts et plus de 2700 blessés.

La plupart des victimes ont été tuées dans le district de Dolakha, au nord-est de Katmandou. La ville de Chautara, qui servait de base pour les opérations de secours depuis le séisme du 25 avril, a été durement touchée avec trois morts et 60 blessés.
Des responsables circulaient mercredi dans les rues de la ville pour inciter les résidants à abandonner des édifices endommagés, même si la plupart d'entre eux avaient déjà choisi de dormir à la belle étoile.

Les recherches se poursuivent aussi pour retrouver un hélicoptère militaire américain qui manque à l'appel depuis près de 24 heures. L'appareil transportait six Marines américains et deux soldats népalais quand il s'est volatilisé alors qu'il participait aux opérations de secours.

Rien ne permet de croire qu'il s'est écrasé, mais d'autres hélicoptères militaires fouillent le secteur de Sunkhani, à 80 kilomètres au nord-est de Katmandou, pour tenter de le retrouver.

dimanche, mai 03, 2015

Le bilan des morts au Népal grimpe à plus de 7000, une semaine après le séisme

http://www.985fm.ca/international/nouvelles/

Publié par Associated Press le samedi 02 mai 2015 à 21h47. Modifié par 98,5 Sports à 23h23.
Le bilan des morts au Népal grimpe à plus de 7000, une semaine après le séisme
MAJUWA, Népal - Le bilan des morts au Népal s'établit désormais à plus de 7000, une semaine après le séisme dévastateur, alors que les secours ont toujours du mal à se rendre dans des régions isolées.
Le porte-parole de la police Babu Kanji Giri a déclaré, dimanche, au Népal, que le bilan s'était alourdi à 7040 morts, alors que d'autres corps sont trouvés dans les débris. Quelque 14 123 personnes ont été blessées dans le séisme du 25 avril. De ce nombre, 6512 reçoivent toujours des soins dans des hôpitaux.

Le responsable du ministère de l'Intérieur Laxmi Dhakal a affirmé que les espoirs de trouver d'autres survivants s'éteignaient. Deux survivants — un adolescent de 15 ans et une femme dans la vingtaine — avaient été sauvés des débris, jeudi.

Le manque d'hélicoptères a été identifié comme un problème majeur par la présidente du Programme alimentaire mondial de l'ONU, Ertharin Cousin. Des routes dans les montagnes demeurent bloquées par les glissements de terrain, ce qui empêche les camions de matériel de secours de se rendre dans les villages des contreforts les plus élevés de l'Himalaya. Des gens touchés par le séisme n'ont toujours pas été secourus par les autorités.

Mme Cousin considère que des abris sont plus urgents que de la nourriture en ce moment.

Plus de 130 000 maisons ont été détruites, selon l'ONU, qui estime que 8,1 millions de personnes - plus du quart des Népalais - ont été touchées par le tremblement de terre. Près de l'épicentre, au nord de Katmandou, des villages entiers sont en ruine et les résidants ont désespérément besoin d'abris de fortune pour se protéger de la pluie et du froid.

L'équipe de Mme Cousin n'est pas la seule à nommer le manque d'hélicoptères. David O'Neill de l'organisme britannique U.K. International Search and Rescue a affirmé qu'un groupe a roulé puis marché pendant plusieurs heures pour atteindre des villages où jusqu'à 80 pour cent des habitants sont morts.

La plupart des résidants de Golche et Pangtang sont morts après une importante réplique, le lendemain du séisme, selon M. O'Neill. Son équipe aurait voulu s'y rendre par hélicoptère, mais aucune n'était disponible.

Le gouvernement du Népal a d'ailleurs renouvelé ses demandes à l'international pour des tentes, des bâches et de la nourriture de base. Il demande aussi de l'argent aux donateurs s'ils ne sont pas en mesure d'envoyer des vivres et du matériel, ajoutant que certains dons ne leur sont d'aucune utilité.

«Nous avons reçu du thon et de la mayonnaise. À quoi cela peut-il nous servir? Nous avons besoin de céréales, de sel et de sucre», a déclaré vendredi le ministre népalais des Finances.

La vie reprenait tranquillement son cours normal à Katmandou, mais à l'est, des villageois du district de Sindhupalchok en colère attendaient toujours de l'aide, samedi. À Pauwathok, trois camions transportant apparemment du matériel de secours ont traversé le village sans s'arrêter.

«Et nous?», criaient les villageois alors que les camions s'éloignaient.

«Personne n'est venu nous aider. Ni le gouvernement, ni la police, pas d'aide», a affirmé Badri Giri, 71 ans.

Même scénario à Jalkeni. Sur un monticule de débris qui a déjà été sa maison à deux étages Sunita Shrestha berçait une petite fille.

«Personne n'est encore venu nous aider, a-t-elle dit alors que le soleil se couchait. Je ne sais pas s'ils viendront.»

mardi, avril 28, 2015

Népal: le Canada bonifie son aide sur fond de critiques

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Publié par La Presse Canadienne le lundi 27 avril 2015 à 19h31. Modifié par Charles Payette le mardi 28 avril 2015
Népal: le Canada bonifie son aide sur fond de critiques
Christian Paradis.
OTTAWA - Le gouvernement fédéral se défend d'avoir failli à porter assistance de façon adéquate aux Canadiens se trouvant au Népal et annonce qu'il fournira des ressources additionnelles pour aider le pays à se relever du séisme survenu samedi.
Un reportage de Philippe-Vincent Foisy.
 
 
 
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Dans la foulée de la catastrophe, Ottawa s'est engagé à verser une somme équivalente aux dons faits par les citoyens à un fonds créé spécifiquement pour aider les Népalais, a annoncé lundi le ministre du Développement international, Christian Paradis.

«Pour chaque dollar admissible donné par des Canadiens à des organismes de bienfaisance enregistrés (...), le gouvernement mettra de côté un dollar», a-t-il indiqué en point de presse, précisant que cette offre, rétroactive au 25 avril, était valable jusqu'au 25 mai.

Le Canada enverra également du matériel de secours — couvertures, bâches, trousses d'hygiène, etc. — dans la région, ce qui s'ajoute aux 5 millions $ d'aide humanitaire consentis jusqu'à présent.

L'appareil C-17 qui est actuellement en route vers la région pour livrer ces articles sera également disponible pour évacuer des Canadiens, a ajouté M. Paradis, qui était accompagné de ses collègues Rob Nicholson (Affaires étrangères) et Jason Kenney (Défense) dans le foyer des Communes.

Les trois hommes ont esquivé les multiples questions sur les critiques formulées par certains ressortissants canadiens se trouvant au Népal, se contentant de dire que l'annonce de lundi montrait que le gouvernement déployait tous les efforts requis.

Le tremblement de terre de samedi, d'une magnitude de 7,8 et dont l'épicentre se trouvait près de la capitale de Katmandou, a été le pire à frapper la nation de l'Asie du Sud-Est de 31 millions d'habitants en plus de 80 ans. Il a fait plus de 4000 morts.

Au moment où la terre a tremblé, 462 Canadiens avaient déclaré s'y trouver, selon le ministère des Affaires étrangères, qui a néanmoins prévenu qu'il s'agissait là d'une estimation puisque l'inscription n'est pas obligatoire.

Selon l'épouse de Bryan Prince, un Ontarien qui se trouvait dans la capitale au moment où la terre a tremblé, le gouvernement canadien a réagi à la catastrophe de manière lamentable.

«Je suis horrifiée (par la réaction d'Ottawa); c'est le seul terme que je peux utiliser. Il n'y a absolument aucune aide», a laissé tomber Joan Keating en entrevue téléphonique avec La Presse Canadienne, lundi après-midi.

Son mari et le frère de ce dernier, qui avaient trouvé refuge sur le terrain du consulat canadien à Katmandou, en ont été poliment chassés après deux nuits, s'est-elle désolée à l'autre bout du fil.

«On leur a essentiellement demandé de quitter le consulat en leur disant de trouver un endroit à aire ouverte, loin des immeubles, et de dormir là», a relaté Mme Keating, dont l'époux devrait finalement prendre le chemin du retour jeudi matin.

D'autres citoyens canadiens ont également critiqué la lenteur — et la timidité — de la réaction du gouvernement Harper dans la foulée de cette catastrophe naturelle.

Mais pour le ministre fédéral de la Défense, «on n'a jamais vu une réaction aussi rapide» dans une situation de la sorte.

«Il y a eu un important tremblement de terre qui a fermé l'aéroport pendant une certaine période. Je crois que les personnes raisonnables comprennent», a plaidé Jason Kenney.

Le ministre a souligné au passage que le Canada n'a pas d'ambassade au Népal, et que le consulat canadien dans ce pays attend donc du renfort en provenance de New Delhi, en Inde.

Le personnel en poste dans la capitale indienne a bien tenté de se rendre sur place pour leur prêter main forte, mais en vain, a pour sa part expliqué le ministre Nicholson.

«Ils ont tenté à deux reprises d'atterrir à l'aéroport de Katmandou, et on leur a refusé les deux fois. Mais nous sommes déterminés à faire en sorte qu'ils y arrivent», a-t-il déclaré lundi.

Il n'est pas exclu que le C-17 en route vers le Népal soit confronté au même problème, a prévenu M. Kenney.

Le chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau, estime que les lacunes décriées par certains ressortissants canadiens sont les conséquences tangibles des compressions budgétaires imposées par le gouvernement Harper.

«Depuis des années, le gouvernement conservateur est en train de réduire nos effectifs à l'international, de couper les ambassades, de couper le nombre de diplomates qu'on a partout dans le monde», a-t-il regretté en point de presse en marge d'un discours à Ottawa.

Le gouvernement a donc rendu, au fil des ans, «un petit peu plus difficile» l'accès à des ressources canadiennes à l'international, a déploré M. Trudeau.

La porte-parole du Nouveau Parti démocratique (NPD) en matière d'affaires étrangères, Hélène Laverdière, est du même avis et rappelle que le gouvernement a fermé, en 2013, son Bureau canadien de coopération (BCC) à Katmandou.

«C'est certain que s'ils avaient été là, ça aurait certainement pu aider à faire face au défi actuel», a-t-elle suggéré.

Et le résultat, aujourd'hui, c'est que les Canadiens sur place «se sentent laissés à l'abandon par le gouvernement canadien», a affirmé Mme Laverdière, signalant que des collègues députés lui avaient fait suivre des messages de concitoyens «désespérés face à la situation».

L'offre de rapatriement faite lundi par trois ministres est cependant un pas dans la bonne direction, a-t-elle reconnu.

Le gouvernement fédéral a par ailleurs eu le bon réflexe an annonçant aux Canadiens qu'il égalerait les dons faits par les citoyens, s'est réjoui Michel Léveillé, directeur général de la Croix-Rouge canadienne pour la division du Québec.

«C'est très intéressant parce que ça donne un véritable effet de levier. De toutes les initiatives faites dans le passé, le don jumelé, qu'on avait vu pour le tsunami en 2004 et lors du tremblement de terre en Haïti en 2010, le don jumelé est celle qui a eu le plus d'effet levier», a-t-il expliqué.

Pour ce qui est de l'intervention sur le terrain, la Croix-Rouge est «en train de mobiliser (son) personnel médical (...) formé pour participer au déploiement de son hôpital de campagne dans les prochaines heures, sinon dans les prochains jours», a-t-il poursuivi.

Népal: on craint maintenant un bilan de 10 000 victimes

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Publié par Associated Press le lundi 27 avril 2015 à 07h41. Modifié par Charles Payette le mardi 28 avril 2015
Népal: on craint maintenant un bilan de 10 000 victimes
AP
KATMANDOU, Népal - Le bilan du séisme au Népal pourrait atteindre jusqu'à 10 000 morts, selon ce qu'a affirmé aujourd'hui le Premier ministre népalais, Sushil Koirala.

Le plus récent décompte fait état de 4 349 morts et près de 8 000 blessés après le séisme de magnitude 7,9 qui a frappé samedi la région de Katmandou.
L'ONU a de son côté indiqué que huit millions de personnes sont touchées par la catastrophe dans ce pays de près de 28 millions d'habitants. Les besoins les plus pressants sont l'obtention de tentes et de médicaments.
Un communiqué diffusé sur Facebook par la police népalaise fait état de 7180 blessés. Cela ne tient pas compte des 18 personnes emportées par l'avalanche, des 61 personnes tuées en Inde voisine et des 25 morts rapportés par la Chine au Tibet.
Émilie-Anne Leroux raconte
En entrevue au 98,5FM, lundi matin, Émilie-Anne Leroux, une Montréalaise qui se trouve au Népal, a raconté son expérience à l'animateur Paul Arcand.
«J'étais dans un taxi et quand il s'est arrêté, j'ai compris que ce n'était pas un problème de voiture, a-t-elle témoigné. Toute la terre au complet brassait. Le chauffeur a été très gentil, il m'a dit quoi faire. On s'est tenu après les rampes de la rue pour pouvoir s'empêcher de tomber. Ça brassait tellement, je dirais que ç'a duré une minute, environ.»
Au moment du tremblement de terre, elle se dirigeait vers l'aéroport. Elle devait prendre un avion pour rentrer au pays afin de se rendre au chevet de son père.
Mme Leroux, qui était au Népal pour son emploi à l'Organisation internationale pour les migrations, a su qu'elle ne pourrait pas quitter le pays avant le 2 mai.L'établissement est bondé, selon elle. Des immenses files de gens encombrent l'aéroport et certaines personnes ont même établi un campement à l'extérieur.
Tout manque
Dans la capitale, Katmandou, les abris, le carburant, la nourriture, l'électricité et les médicaments faisaient tous gravement défaut lundi, et la situation serait encore plus dramatique dans les campagnes.

Le principal dirigeant du district de Gorkha, où la secousse de magnitude 7,8 était centrée, Udav Prashad Timalsina, a fait état de villages où 70 pour cent des maisons auraient été anéanties. «Il y a des gens qui sont sans abri et sans vivres», a-t-il dit.

Le groupe humanitaire World Vision dit que ses employés ont pu se rendre jusqu'à Gorkha, mais qu'il demeure difficile de brosser un portrait exact de la situation dans les villages. Même quand les routes sont dégagées, a dit World Vision, il faut parfois marcher pendant trois jours pour rejoindre les régions les plus reculées.

Certains chemins et sentiers ont été bloqués par des glissements de terrain, a indiqué le groupe dans un courriel transmis à l'Associated Press. «Dans les villages que nous avons rejoints, les besoins immédiats sont grands, y compris de besoins de recherche et sauvetage, des vivres, des couvertures, des bâches et des traitements médicaux».

M. Timalsina a confirmé la mort de 223 personnes dans le district de Gorkha, mais il a prévenu que ce bilan risque de s'alourdir puisque des milliers d'autres personnes sont blessées.

Il s'est plaint de ne pas avoir reçu suffisamment d'aide du gouvernement central, mais le porte-parole militaire Jagdish Pokhrel, qui était clairement épuisé, a dit que les 100 000 soldats de l'armée népalaise ont été mobilisés pour les opérations de secours.

«Nous avons 90 pour cent de l'armée qui participe aux opérations de recherche et sauvetage, a-t-il dit. Nous concentrons nos efforts là-dessus, sur sauver des vies.»

La secousse de samedi a provoqué une avalanche qui a enseveli une partie du camp de base sur le mont Everest, où des alpinistes étrangers s'apprêtaient à se lancer à l'assaut du toit du monde.

Plus d'une dizaine de pays et de nombreuses organisations caritatives ont envoyé de l'aide, mais le secrétaire général du gouvernement et le responsable des opérations de secours, Lila Mani Poudyal, a dit que le Népal a besoin d'encore plus d'aide. Il a dit que les secours sont ralentis par le fait que plusieurs ouvriers - des conducteurs de camions, des employés du réseau électrique, des travailleurs dont on a besoin pour dégager les débris - sont rentrés chez eux pour être avec leurs proches et refusent maintenant de travailler.

«Nous demandons des tentes, de la nourriture sèche, des couvertures, des matelas et 80 médicaments différents dont le ministère de la Santé dit avoir désespérément besoin, a dit M. Poudyal aux journalistes. Nous n'avons pas les hélicoptères dont nous avons besoin ou l'expertise pour secourir les gens coincés (dans les décombres).»

Au fur et à mesure que les victimes sont secourues, a-t-il ajouté, les besoins d'aide augmentent.

«Maintenant nous avons spécialement besoin de (médecins orthopédistes), de spécialistes des nerfs, d'anesthésistes, de chirurgiens et d'ambulanciers, a-t-il lancé. Nous demandons aux gouvernements étrangers d'envoyer ces spécialistes et des équipes d'experts.»

M. Poudyal estime que des dizaines de milliers d'autres sinistrés sont maintenant sans-abri. «Nous ressentons un stress et une pression énormes, a-t-il dit. Nous n'avons pas été en mesure de rejoindre à temps les gens qui ont besoin d'aide.»

L'arrivée de vols d'aide a causé des problèmes importants au petit aéroport de Katmandou. Quatre appareils de l'armée de l'air indienne transportant des biens d'urgence et des secouristes ont dû rentrer à New Delhi en raison de la congestion à l'aéroport. Ils tenteront de nouveau de se poser au Népal au cours des prochaines heures.

Le Canada, le Royaume-Uni, l'Espagne, la Russie, la Chine, le Japon, la France, Singapour, la Suisse et Israël envoient aussi de l'aide. La Banque asiatique de développement a annoncé lundi un prêt d'urgence de 3 millions $ US pour le Népal. Un montant additionnel de 200 millions $ US sera débloqué pour reconstruire le pays.

L'Inde a envoyé à elle seule six hélicoptères, sept camions, sept équipes médicales et sept équipes de recherche et sauvetage. Les secouristes indiens ont déjà secouru 10 personnes et récupéré 40 corps.

Plus de 1000 personnes ont été tuées seulement dans la capitale, Katmandou, où un calme irréel régnait lundi. Des dizaines de milliers de familles ont passé une deuxième nuit consécutive à la belle étoile, par crainte des répliques qui se multiplient. Les sinistrés se sont installés dans des parcs, des places publiques et même sur un terrain de golf.

L'administrateur en chef du district de Katmandou, Ek Narayan Aryal, a dit que des tentes et de l'eau potable étaient distribuées lundi dans dix emplacements à travers la ville. «Il y a eu plus de 100 séismes et répliques, ce qui complique les opérations de secours, a-t-il dit. Même les secouristes ont peur­ et se sauvent.»

Des pharmacies, des boulangeries et d'autres commerces ont rouvert leurs portes lundi matin. De longues files se sont formées devant les stations d'essence. L'alimentation électrique et les services téléphoniques et Internet demeurent fragiles.

Une Québécoise de 31 ans qui dort à l'extérieur depuis deux jours, Pierre-Anne Dubé, a dit que la plus belle expérience de sa vie - une randonnée jusqu'au camp de base de l'Everest - s'est transformée en cauchemar.

«Nous ne pouvons pas rejoindre l'ambassade­. Nous voulons nous en aller. Nous avons peur. Il n'y a pas de nourriture. Nous n'avons rien mangé depuis le tremblement de terre et nous ne savons rien de ce qui se passe», a-t-elle dit.

Il s'agit du pire séisme à frapper le Népal en 80 ans.
Avec Associated Press

lundi, avril 27, 2015

Des répliques terrorisent les Népalais

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Publié par Associated Press le lundi 27 avril 2015 à 04h24. Modifié par Charles Payette à 08h09.
Des répliques terrorisent les Népalais
KATMANDOU, Népal - Des dizaines de milliers de Népalais en état de choc ont subi plusieurs répliques terrifiantes, dimanche, tout en cherchant frénétiquement les disparus dans la dévastation causée par le violent séisme de samedi.
On en parle en ondes :
Écouter
Mis en ligne le lundi 27 avril 2015 dans Puisqu'il faut se lever avec Dominic Arpin
Une fumée âcre s'élevait du temple hindou le plus sacré du pays, où des dizaines de corps étaient incinérés à la chaîne.

Les organisations d'aide ont reçu les premières informations en provenance des villages de montagne éloignés, qui laissent croire que ces communautés ont été dévastées et peinent à faire face à la situation.

Les glissements de terrain ralentissent les efforts des équipes de secours, qui tentent d'utiliser les sentiers de montagne pour atteindre les communautés dans le besoin, a indiqué Prakash Subedi, responsable de district dans la région de Gorkha, où se trouvait l'épicentre du séisme.

Le tremblement de terre de magnitude 7,8 a semé l'horreur de Katmandou jusqu'aux pentes de l'Everest, provoquant une avalanche qui a enseveli une partie du camp de base de la montagne, rempli d'alpinistes étrangers qui se préparaient à gravir le plus haut sommet du monde. Au moins 18 personnes ont été tuées et 61 autres blessées sur l'Everest.

Sous la menace des incessantes répliques, des dizaines de milliers de personnes ont passé la journée dans les rues bondées et la nuit dans les parcs ou sur un terrain de golf. D'autres ont établi des campements improvisés sur des places publiques entourées de bâtiments fissurés et d'amas de débris. Des hélicoptères vrombissaient périodiquement dans le ciel.

La plupart des quartiers de la capitale étaient privés d'eau et d'électricité. Les Nations unies ont indiqué que les hôpitaux de Katmandou étaient débordés et commençaient à manquer de fournitures d'urgence et d'espace pour recevoir les corps.

La plupart des magasins de Katmandou sont restés fermés dimanche, après que le gouvernement eut déclaré une période de rétablissement d'une semaine. Seuls les vendeurs de fruits et les pharmacies semblaient en activité.

Des quartiers entiers de la capitale ont été rasés. La tour Bhimsen, un emblème de la ville construit au 19e siècle et inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, a notamment été détruite.

Les corbeaux ont poussé des cris stridents après la plus violente réplique de la journée, de magnitude 6,7. Des résidants paniqués se sont précipités à l'extérieur.

«Nous ne nous sentons pas en sécurité du tout. Il y a eu tellement de répliques, ça ne s'arrête pas», a dit Rajendra Dhungana, 34 ans, qui a passé la journée avec la famille de sa nièce pour la crémation de celle-ci au temple Pashuputi Nath, à Katmandou.

«J'ai vu des centaines de corps incinérés. Je ne pensais jamais en voir autant... Le Népal doit apprendre une leçon de cela. On doit réaliser que des bâtiments appropriés doivent être construits. Il devrait y avoir des espaces ouverts pour que les gens puissent s'y réfugier.»

En fin de journée, dimanche, les répliques semblaient s'être apaisées. Mais un séisme de magnitude 5,3 s'est produit dans un secteur situé à environ 50 kilomètres à l'est de Katmandou.

Les autorités népalaises ont annoncé lundi qu'au moins 3617 personnes avaient péri dans le tremblement de terre, en plus des 18 morts dans l'avalanche. Le séisme a aussi été ressenti en Inde et dans d'autres pays de la région, où au moins 61 personnes ont perdu la vie. Quelque 5900 personnes ont été blessées à travers le Népal.

À Katmandou, trois policiers sont morts dimanche en participant aux secours, a indiqué un porte-parole de la police, Komal Singh Bam.

Les autorités préviennent que le bilan des victimes pourrait encore augmenter, puisque les efforts de recherche et de sauvetage sont encore loin d'être terminés, notamment dans la zone de l'épicentre, à quelque 80 kilomètres au nord-ouest de Katmandou, qui reste difficile d'accès puisque les routes sont bloquées par des glissements de terrain.

Le séisme de samedi est le plus puissant à avoir frappé le Népal en plus de 80 ans.