http://www.985fm.ca/national/nouvelles/
Publié par Associated Press le lundi 27 avril 2015 à 07h41. Modifié par Charles Payette le mardi 28 avril 2015
AP |
KATMANDOU, Népal - Le bilan du séisme au Népal pourrait atteindre jusqu'à 10 000 morts, selon ce qu'a affirmé aujourd'hui le Premier ministre népalais, Sushil Koirala.
Le plus récent décompte fait état de 4 349 morts et près de 8 000 blessés après le séisme de magnitude 7,9 qui a frappé samedi la région de Katmandou.
Le plus récent décompte fait état de 4 349 morts et près de 8 000 blessés après le séisme de magnitude 7,9 qui a frappé samedi la région de Katmandou.
On en parle en ondes :
L'ONU a de son côté indiqué que huit millions de personnes sont touchées par la catastrophe dans ce pays de près de 28 millions d'habitants. Les besoins les plus pressants sont l'obtention de tentes et de médicaments.
Un communiqué diffusé sur Facebook par la police népalaise fait état de 7180 blessés. Cela ne tient pas compte des 18 personnes emportées par l'avalanche, des 61 personnes tuées en Inde voisine et des 25 morts rapportés par la Chine au Tibet.
Émilie-Anne Leroux raconte
En entrevue au 98,5FM, lundi matin, Émilie-Anne Leroux, une Montréalaise qui se trouve au Népal, a raconté son expérience à l'animateur Paul Arcand.
«J'étais dans un taxi et quand il s'est arrêté, j'ai compris que ce n'était pas un problème de voiture, a-t-elle témoigné. Toute la terre au complet brassait. Le chauffeur a été très gentil, il m'a dit quoi faire. On s'est tenu après les rampes de la rue pour pouvoir s'empêcher de tomber. Ça brassait tellement, je dirais que ç'a duré une minute, environ.»
Au moment du tremblement de terre, elle se dirigeait vers l'aéroport. Elle devait prendre un avion pour rentrer au pays afin de se rendre au chevet de son père.
Mme Leroux, qui était au Népal pour son emploi à l'Organisation internationale pour les migrations, a su qu'elle ne pourrait pas quitter le pays avant le 2 mai.L'établissement est bondé, selon elle. Des immenses files de gens encombrent l'aéroport et certaines personnes ont même établi un campement à l'extérieur.
Tout manque
Dans la capitale, Katmandou, les abris, le carburant, la nourriture, l'électricité et les médicaments faisaient tous gravement défaut lundi, et la situation serait encore plus dramatique dans les campagnes.
Le principal dirigeant du district de Gorkha, où la secousse de magnitude 7,8 était centrée, Udav Prashad Timalsina, a fait état de villages où 70 pour cent des maisons auraient été anéanties. «Il y a des gens qui sont sans abri et sans vivres», a-t-il dit.
Le groupe humanitaire World Vision dit que ses employés ont pu se rendre jusqu'à Gorkha, mais qu'il demeure difficile de brosser un portrait exact de la situation dans les villages. Même quand les routes sont dégagées, a dit World Vision, il faut parfois marcher pendant trois jours pour rejoindre les régions les plus reculées.
Certains chemins et sentiers ont été bloqués par des glissements de terrain, a indiqué le groupe dans un courriel transmis à l'Associated Press. «Dans les villages que nous avons rejoints, les besoins immédiats sont grands, y compris de besoins de recherche et sauvetage, des vivres, des couvertures, des bâches et des traitements médicaux».
M. Timalsina a confirmé la mort de 223 personnes dans le district de Gorkha, mais il a prévenu que ce bilan risque de s'alourdir puisque des milliers d'autres personnes sont blessées.
Il s'est plaint de ne pas avoir reçu suffisamment d'aide du gouvernement central, mais le porte-parole militaire Jagdish Pokhrel, qui était clairement épuisé, a dit que les 100 000 soldats de l'armée népalaise ont été mobilisés pour les opérations de secours.
«Nous avons 90 pour cent de l'armée qui participe aux opérations de recherche et sauvetage, a-t-il dit. Nous concentrons nos efforts là-dessus, sur sauver des vies.»
La secousse de samedi a provoqué une avalanche qui a enseveli une partie du camp de base sur le mont Everest, où des alpinistes étrangers s'apprêtaient à se lancer à l'assaut du toit du monde.
Plus d'une dizaine de pays et de nombreuses organisations caritatives ont envoyé de l'aide, mais le secrétaire général du gouvernement et le responsable des opérations de secours, Lila Mani Poudyal, a dit que le Népal a besoin d'encore plus d'aide. Il a dit que les secours sont ralentis par le fait que plusieurs ouvriers - des conducteurs de camions, des employés du réseau électrique, des travailleurs dont on a besoin pour dégager les débris - sont rentrés chez eux pour être avec leurs proches et refusent maintenant de travailler.
«Nous demandons des tentes, de la nourriture sèche, des couvertures, des matelas et 80 médicaments différents dont le ministère de la Santé dit avoir désespérément besoin, a dit M. Poudyal aux journalistes. Nous n'avons pas les hélicoptères dont nous avons besoin ou l'expertise pour secourir les gens coincés (dans les décombres).»
Au fur et à mesure que les victimes sont secourues, a-t-il ajouté, les besoins d'aide augmentent.
«Maintenant nous avons spécialement besoin de (médecins orthopédistes), de spécialistes des nerfs, d'anesthésistes, de chirurgiens et d'ambulanciers, a-t-il lancé. Nous demandons aux gouvernements étrangers d'envoyer ces spécialistes et des équipes d'experts.»
M. Poudyal estime que des dizaines de milliers d'autres sinistrés sont maintenant sans-abri. «Nous ressentons un stress et une pression énormes, a-t-il dit. Nous n'avons pas été en mesure de rejoindre à temps les gens qui ont besoin d'aide.»
L'arrivée de vols d'aide a causé des problèmes importants au petit aéroport de Katmandou. Quatre appareils de l'armée de l'air indienne transportant des biens d'urgence et des secouristes ont dû rentrer à New Delhi en raison de la congestion à l'aéroport. Ils tenteront de nouveau de se poser au Népal au cours des prochaines heures.
Le Canada, le Royaume-Uni, l'Espagne, la Russie, la Chine, le Japon, la France, Singapour, la Suisse et Israël envoient aussi de l'aide. La Banque asiatique de développement a annoncé lundi un prêt d'urgence de 3 millions $ US pour le Népal. Un montant additionnel de 200 millions $ US sera débloqué pour reconstruire le pays.
L'Inde a envoyé à elle seule six hélicoptères, sept camions, sept équipes médicales et sept équipes de recherche et sauvetage. Les secouristes indiens ont déjà secouru 10 personnes et récupéré 40 corps.
Plus de 1000 personnes ont été tuées seulement dans la capitale, Katmandou, où un calme irréel régnait lundi. Des dizaines de milliers de familles ont passé une deuxième nuit consécutive à la belle étoile, par crainte des répliques qui se multiplient. Les sinistrés se sont installés dans des parcs, des places publiques et même sur un terrain de golf.
L'administrateur en chef du district de Katmandou, Ek Narayan Aryal, a dit que des tentes et de l'eau potable étaient distribuées lundi dans dix emplacements à travers la ville. «Il y a eu plus de 100 séismes et répliques, ce qui complique les opérations de secours, a-t-il dit. Même les secouristes ont peur et se sauvent.»
Des pharmacies, des boulangeries et d'autres commerces ont rouvert leurs portes lundi matin. De longues files se sont formées devant les stations d'essence. L'alimentation électrique et les services téléphoniques et Internet demeurent fragiles.
Une Québécoise de 31 ans qui dort à l'extérieur depuis deux jours, Pierre-Anne Dubé, a dit que la plus belle expérience de sa vie - une randonnée jusqu'au camp de base de l'Everest - s'est transformée en cauchemar.
«Nous ne pouvons pas rejoindre l'ambassade. Nous voulons nous en aller. Nous avons peur. Il n'y a pas de nourriture. Nous n'avons rien mangé depuis le tremblement de terre et nous ne savons rien de ce qui se passe», a-t-elle dit.
Il s'agit du pire séisme à frapper le Népal en 80 ans.
Le principal dirigeant du district de Gorkha, où la secousse de magnitude 7,8 était centrée, Udav Prashad Timalsina, a fait état de villages où 70 pour cent des maisons auraient été anéanties. «Il y a des gens qui sont sans abri et sans vivres», a-t-il dit.
Le groupe humanitaire World Vision dit que ses employés ont pu se rendre jusqu'à Gorkha, mais qu'il demeure difficile de brosser un portrait exact de la situation dans les villages. Même quand les routes sont dégagées, a dit World Vision, il faut parfois marcher pendant trois jours pour rejoindre les régions les plus reculées.
Certains chemins et sentiers ont été bloqués par des glissements de terrain, a indiqué le groupe dans un courriel transmis à l'Associated Press. «Dans les villages que nous avons rejoints, les besoins immédiats sont grands, y compris de besoins de recherche et sauvetage, des vivres, des couvertures, des bâches et des traitements médicaux».
M. Timalsina a confirmé la mort de 223 personnes dans le district de Gorkha, mais il a prévenu que ce bilan risque de s'alourdir puisque des milliers d'autres personnes sont blessées.
Il s'est plaint de ne pas avoir reçu suffisamment d'aide du gouvernement central, mais le porte-parole militaire Jagdish Pokhrel, qui était clairement épuisé, a dit que les 100 000 soldats de l'armée népalaise ont été mobilisés pour les opérations de secours.
«Nous avons 90 pour cent de l'armée qui participe aux opérations de recherche et sauvetage, a-t-il dit. Nous concentrons nos efforts là-dessus, sur sauver des vies.»
La secousse de samedi a provoqué une avalanche qui a enseveli une partie du camp de base sur le mont Everest, où des alpinistes étrangers s'apprêtaient à se lancer à l'assaut du toit du monde.
Plus d'une dizaine de pays et de nombreuses organisations caritatives ont envoyé de l'aide, mais le secrétaire général du gouvernement et le responsable des opérations de secours, Lila Mani Poudyal, a dit que le Népal a besoin d'encore plus d'aide. Il a dit que les secours sont ralentis par le fait que plusieurs ouvriers - des conducteurs de camions, des employés du réseau électrique, des travailleurs dont on a besoin pour dégager les débris - sont rentrés chez eux pour être avec leurs proches et refusent maintenant de travailler.
«Nous demandons des tentes, de la nourriture sèche, des couvertures, des matelas et 80 médicaments différents dont le ministère de la Santé dit avoir désespérément besoin, a dit M. Poudyal aux journalistes. Nous n'avons pas les hélicoptères dont nous avons besoin ou l'expertise pour secourir les gens coincés (dans les décombres).»
Au fur et à mesure que les victimes sont secourues, a-t-il ajouté, les besoins d'aide augmentent.
«Maintenant nous avons spécialement besoin de (médecins orthopédistes), de spécialistes des nerfs, d'anesthésistes, de chirurgiens et d'ambulanciers, a-t-il lancé. Nous demandons aux gouvernements étrangers d'envoyer ces spécialistes et des équipes d'experts.»
M. Poudyal estime que des dizaines de milliers d'autres sinistrés sont maintenant sans-abri. «Nous ressentons un stress et une pression énormes, a-t-il dit. Nous n'avons pas été en mesure de rejoindre à temps les gens qui ont besoin d'aide.»
L'arrivée de vols d'aide a causé des problèmes importants au petit aéroport de Katmandou. Quatre appareils de l'armée de l'air indienne transportant des biens d'urgence et des secouristes ont dû rentrer à New Delhi en raison de la congestion à l'aéroport. Ils tenteront de nouveau de se poser au Népal au cours des prochaines heures.
Le Canada, le Royaume-Uni, l'Espagne, la Russie, la Chine, le Japon, la France, Singapour, la Suisse et Israël envoient aussi de l'aide. La Banque asiatique de développement a annoncé lundi un prêt d'urgence de 3 millions $ US pour le Népal. Un montant additionnel de 200 millions $ US sera débloqué pour reconstruire le pays.
L'Inde a envoyé à elle seule six hélicoptères, sept camions, sept équipes médicales et sept équipes de recherche et sauvetage. Les secouristes indiens ont déjà secouru 10 personnes et récupéré 40 corps.
Plus de 1000 personnes ont été tuées seulement dans la capitale, Katmandou, où un calme irréel régnait lundi. Des dizaines de milliers de familles ont passé une deuxième nuit consécutive à la belle étoile, par crainte des répliques qui se multiplient. Les sinistrés se sont installés dans des parcs, des places publiques et même sur un terrain de golf.
L'administrateur en chef du district de Katmandou, Ek Narayan Aryal, a dit que des tentes et de l'eau potable étaient distribuées lundi dans dix emplacements à travers la ville. «Il y a eu plus de 100 séismes et répliques, ce qui complique les opérations de secours, a-t-il dit. Même les secouristes ont peur et se sauvent.»
Des pharmacies, des boulangeries et d'autres commerces ont rouvert leurs portes lundi matin. De longues files se sont formées devant les stations d'essence. L'alimentation électrique et les services téléphoniques et Internet demeurent fragiles.
Une Québécoise de 31 ans qui dort à l'extérieur depuis deux jours, Pierre-Anne Dubé, a dit que la plus belle expérience de sa vie - une randonnée jusqu'au camp de base de l'Everest - s'est transformée en cauchemar.
«Nous ne pouvons pas rejoindre l'ambassade. Nous voulons nous en aller. Nous avons peur. Il n'y a pas de nourriture. Nous n'avons rien mangé depuis le tremblement de terre et nous ne savons rien de ce qui se passe», a-t-elle dit.
Il s'agit du pire séisme à frapper le Népal en 80 ans.
Avec Associated Press