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mardi, février 14, 2017

Gerry Sklavounos ne réintégrera pas le caucus libéral

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Publié le 14 février 2017 à 14h03 | Mis à jour à 15h37
Gerry Sklavounos... (PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE)
Gerry Sklavounos
PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE
(QUÉBEC) Gerry Sklavounos ne réintégrera pas le caucus libéral, a annoncé le premier ministre Philippe Couillard mardi. Le député « respecte la décision » et entend continuer de siéger à titre d'indépendant.
Lors d'un point de presse, Philippe Couillard a affirmé que le caucus a pris une décision « très claire » sur le sort de l'élu de Laurier-Dorion. L'exclusion de M. Sklavounos est définitive, « il n'y a pas de date ou d'échéance associé à ça ».
« La déclaration de M. Sklavounos (jeudi dernier) ne correspondait pas aux attentes que nous avions fixées », a expliqué le premier ministre. Il lui avait demandé de faire une déclaration « forte et sincère » et d'entreprendre une « démarche personnelle » en vue d'adopter une conduite exemplaire envers les femmes.
Philippe Couillard a ajouté qu'il y a « un faisceau d'allégations, de possibilités, qui demandent à être éclaircies » quant à la conduite du député à l'égard des femmes. Des dénonciations d'inconduite du député sont parvenues au bureau du premier ministre et de la présidente du caucus Nicole Ménard dans les derniers jours.
« J'ai eu des témoignages, des faits qui ont été portés à mon attention (...). Ces personnes ont toutes été encouragées » à porter plainte en s'appuyant sur la politique concernant le harcèlement adoptée par l'Assemblée nationale, a indiqué Mme Ménard. Elle a avisé M. Sklavounos de la décision du caucus.
«On doit envoyer un message très clair aux Québécois et aux Québécoises, particulièrement aux femmes, que sur les lieux de travail en particulier et partout ailleurs, le respect doit être entier, la confiance doit être entière», a soutenu Philippe Couillard. Selon lui, M. Sklavounos a « tout à fait le droit de siéger à l'Assemblée comme député indépendant ».
Une haie de journalistes a fait le pied de grue pendant plusieurs heures près du bureau de M. Sklavounos à l'Assemblée nationale, mardi matin. Le député s'y est finalement présenté une dizaine de minutes avant le début de la période de questions à 14 h. Lors d'un court échange avec la presse parlementaire, il a dit accepter la décision du caucus libéral, dont la présidente du caucus, Nicole Ménard, l'avait informé quelques minutes plus tôt.
« Je respecte la décision, a-t-il déclaré. Je n'ai pas vraiment d'autre commentaire à faire, à part vous dire que je comprends que ça peut être difficile pour les collègues. »
Il a réitéré son désir de rester député de Laurier-Dorion, maintenant que sa santé se porte mieux. 
Estimait-il en avoir fait assez pour espérer réintégrer le caucus du Parti libéral ? « J'ai dit ce que j'avais à dire jeudi et je ne peux pas vraiment ajouter à cela », a répondu M. Sklavounos.
Malaise
Certains députés ont ouvertement exprimé leur malaise face au retour en chambre de M. Sklavounos. Le député de Québec solidaire, Amir Khadir, a réitéré qu'il doit démissionner. 
« Sa place n'est plus à l'Assemblée nationale, a dit M. Khadir. Sa présence enlève une sérénité et un décorum dont l'Assemblée nationale a besoin. » 
« Moi  je suis confortable d'être assis à l'Assemblée nationale, a-t-il ajouté. Celui qui doit ressentir de l'inconfort, c'est M. Sklavounos. »
Le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, a salué la décision des libéraux d'exclure le député de Laurier-Dorion. Il affirme que M. Sklavounos doit maintenant envisager de quitter l'Assemblée nationale.
« L'examen de conscience, il appartient à M. Sklavounos, a dit M. Lisée. Est-ce qu'il devrait se retirer? Est-ce qu'il considère que les gens de Laurier-Dorion sont bien représentés par quelqu'un qui a eu des comportements qui sont contestables, mais que M. Sklavounos ne reconnaît même pas? Il n'en reconnaît même pas l'existence. »