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jeudi, novembre 03, 2016

Journalistes épiés Québecor avait mis la SQ en garde

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TVA Nouvelles


Le service du contentieux de Québécor a mis en garde la Sûreté du Québec (SQ) dès 2013 sur le danger de surveillance de journalistes ou salles de presse de la province.
Le 17 septembre 2013, le vice-président aux affaires juridiques de Québécor, Marc Tremblay, avait en effet fait parvenir une lettre au chef de la SQ de l’époque, Mario Laprise, avec une copie conforme au ministre de la Sécurité publique de l'époque, Stéphane Bergeron.
«Nous craignons légitimement que, lors de cette enquête en cours, nos salles de presse et nos journalistes puissent être l’objet de perquisitions, d’ordonnances de communication ou d’autorisations d’interception de communications», écrivait-il.
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Il avait aussi rappelé les règles en matière de saisie de matériel journalistique.
«Nous sommes cependant d’avis que ces règles internes sont insuffisantes pour protéger les droits des médias et des journalistes que nous représentons et que ceux-ci doivent avoir l’occasion de faire valoir leurs droits fondamentaux avant qu’une autorité judiciaire n’émette un mandat (...), une ordonnance (...) ou une autorisation (...).»
L’envoi de cette missive faisait suite à l’enquête ouverte par le directeur de la SQ le 10 septembre 2013 suite à la plainte du président de la FTQ, Michel Arsenault, au ministre de la Sécurité publique de l’époque, Stéphane Bergeron.
M. Arsenault avait écrit à ce dernier qu’il avait fait l’objet d’une surveillance électronique et de filature cinq ans plus tôt et s’étonnait de voir cela ressortir dans la presse.
«Quelle ne fut pas ma surprise, écrit-il alors, d'apprendre en direct qu'un journaliste de la radio montréalaise avait entre les mains des transcriptions provenant du projet Diligence (...) Durant la même semaine, le groupe Québecor (...) citait des sources policières et relatait à son tour des informations émanant de manière certaine de la surveillance électronique dont j'ai fait l'objet.»
Cette enquête a mené à la surveillance de six journalistes, une information révélée un peu plus tôt cette semaine.

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