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Publié le 02 novembre 2016 à 06h47 | Mis à jour à 06h47
JEWEL SAMAD, BRIGITTE DUSSEAU
Agence France-Presse
Publié le 02 novembre 2016 à 06h47 | Mis à jour à 06h47
La voix éraillée, la démocrate de 69 ans semblait confiante mardi soir, tirant à boulets rouges sur son adversaire républicain. AP |
JEWEL SAMAD, BRIGITTE DUSSEAU
Agence France-Presse
À une semaine de l'élection présidentielle américaine, Hillary Clinton a multiplié mardi ses attaques contre Donald Trump en Floride, État indispensable au républicain s'il veut l'emporter, même si ailleurs les sondages se resserrent.
Un nouveau sondage mardi soir est venu galvaniser la candidate démocrate, qui reste favorite dans la course à la Maison-Blanche. Il la donne à 48% contre 40% pour M. Trump, parmi les électeurs qui ont déjà voté en Floride. 28% des républicains ont voté pour elle, selon ce sondage de TargetSmart et de l'université William & Mary, cependant limité à un petit échantillon d'électeurs.
La moyenne des récents sondages dans cet État du sud, qui est le gros lot de tous les États-clés, situait jusqu'à présent M. Trump en tête, à 45,5% contre 44,5% pour Mme Clinton.
La voix éraillée, la démocrate de 69 ans semblait confiante mardi soir, tirant à boulets rouges sur son adversaire républicain.
«Il a fait la preuve qu'il n'a pas le tempérament et les qualifications pour être président», a-t-elle déclaré, lors de sa dernière réunion du jour à Fort Lauderdale.
M. Trump était lui ragaillardi par un autre sondage ABC-Washington Post, le donnant à 46% des intentions de vote, contre 45% à Mme Clinton au niveau national.
«Nous allons regagner la Maison-Blanche», a-t-il assuré lors d'étapes dans deux Etats historiquement démocrates, la Pennsylvanie et le Wisconsin, espérant y arracher une improbable victoire pour se frayer un chemin jusqu'à la Maison-Blanche.
«Les Clinton sont le passé sordide, nous sommes l'avenir brillant et propre», a-t-il martelé à Eau Claire (Wisconsin) devant des milliers de partisans survoltés, scandant «enfermez-la» quand le milliardaire populiste parlait d'Hillary Clinton, qu'il a décrite comme menteuse et corrompue.
Lui qui récemment ne croyait plus aux sondages, les a de nouveau cités pour dire qu'il était «en hausse un peu partout».
Après la réouverture surprise par le FBI de l'affaire des courriels de Mme Clinton ce week-end, il a dénoncé, en dépit de l'absence de toute information en ce sens, une adversaire «confrontée à des problèmes judiciaires croissants».
Mme Clinton pensait dans les derniers jours développer un message rassembleur après une campagne particulièrement agressive qui a heurté et divisé les Américains. Après l'annonce du FBI, elle a changé de script, revenant aux attaques tous azimuts contre Trump.
Lors d'une réunion à Dade City, elle a été présentée par Alicia Machado, ex-Miss Univers 1996 à l'époque humiliée par M. Trump pour avoir grossi. Mme Clinton a fait le florilège des propos outranciers, insultants et sexistes de son adversaire.
«Il a passé sa vie à dénigrer, dégrader, insulter et agresser les femmes», a-t-elle déclaré, mettant en garde contre un candidat qui «insulte plus de la moitié de la population». Elle a rappelé l'enregistrement où M. Trump se vantait de pouvoir tout faire à une femme car il est une vedette. Douze femmes l'ont accusé de gestes sexuels déplacés.
«Il nous a montré qui il était vraiment. Mardi, montrons-lui qui nous sommes», a martelé Hillary Clinton.
Un peu plus tard, à Sanford, elle a attaqué le milliardaire populiste sur ses impôts, dénonçant un «schéma douteux», évoqué par le New York Times, pour ne pas en payer.
«Rien n'indique selon nous que l'affaire du FBI ait un impact», assurait son entourage, évoquant des sondages internes confidentiels.
Écart resserré
À part ABC, les autres enquêtes d'opinion publique donnent toujours l'avantage à la démocrate, mais leur moyenne établie par le site Real Clear Politics ne place plus Mme Clinton qu'à 2,2 points devant son adversaire (45,3% contre 43,1%) au niveau national.
L'écart s'est aussi resserré dans plusieurs États-clés, dont la Caroline du Nord, et M. Trump, 70 ans, est en tête dans l'Ohio et l'Arizona, selon la moyenne des sondages récents.
Reflétant la crainte des marchés d'une victoire du milliardaire populiste, Wall Street a terminé en légère baisse mardi, l'indice S&P 500 reculant de 0,7%.
Le président républicain de la Chambre, Paul Ryan, très critique de Donald Trump, a par ailleurs annoncé mardi sur Fox avoir voté pour le candidat de son parti, comme il l'avait annoncé il y a plusieurs mois.
Mercredi, Donald Trump retourne faire campagne en Floride, avec trois réunions prévues à Miami, Orlando et Pensacola. Hillary Clinton sera dans le Nevada et l'Arizona, deux autres de la dizaine d'États-clés où se jouera l'élection.
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