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lundi, novembre 02, 2015

Le mystère demeure entier deux jours après l'écrasement d'un appareil russe en Égypte

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 Mise à jour le lundi 2 novembre 2015 à 6 h 57 HNE  Radio-Canada avec Agence France-Presse, Reuters et Associated Press
Les dirigeants de la compagnie Kogalymavia/Metrojet en conférence de presse, à Moscou (de g. à dr. : le directeur adjoint Alexander Smirnov, le pdg Alexander Snagovsky, la représentante Oxana Golovina)
Les dirigeants de la compagnie Kogalymavia/Metrojet en conférence de presse,
 à Moscou (de g. à dr. : le directeur adjoint Alexander Smirnov, le pdg Alexander Snagovsky,
 la représentante Oxana Golovina)
  Photo :  Maxim Shemetov / Reuters

La compagnie russe Kogalymavia/Metrojet écarte l'hypothèse d'une défaillance technique ou d'une erreur humaine pour expliquer l'accident de son Airbus A321-200 samedi dans la péninsule égyptienne du Sinaï.
L'accident ne peut être que le résultat d'une autre « action technique ou physique », a déclaré Alexander Smirnov, directeur général adjoint de la compagnie aérienne, lors d'une conférence de presse à Moscou.
« L'avion était en excellent état. Nous excluons une défaillance technique ou une quelconque erreur de l'équipage. »— Alexander Smirnov, directeur général adjoint de Metrojet

L'avion avait subi une inspection de routine à Moscou le 26 octobre, soit cinq jours avant l'écrasement, et aucun problème technique n'avait été constaté, selon la compagnie.
« Tout porte à croire que, dès le début de la catastrophe, l'équipage a perdu le contrôle total » de l'avion, a déclaré Alexander Smirnov. Le responsable de la compagnie qui exploitait l'avion a précisé que les pilotes n'avaient pas « essayé d'entrer en contact radio » avec les contrôleurs aériens au sol.
« La seule cause possible est une action extérieure. »— Alexander Smirnov, directeur général adjoint de Metrojet

Selon un membre de la commission qui examine les enregistreurs de vol retrouvés sur le site de l'écrasement, l'appareil n'a pas été touché de l'extérieur par un projectile et le commandant de bord n'a lancé aucun appel de détresse avant la disparition de l'appareil des écrans radars.
Les décombres de l'Airbus A321 qui s'est écrasé dans le Sinaï le 31 octobre 2015.Les décombres de l'Airbus A321
 qui s'est écrasé dans le Sinaï le 31 octobre 2015.
  Photo :  Mohamed Abd El Ghany / Reuters
Aucune hypothèse n'est écartée
Une filiale locale du groupe armé État islamique a déclaré avoir abattu l'avion, mais elle n'a fourni aucune preuve soutenant cette allégation.
Questionné sur la possibilité d'un acte terroriste, le porte-parole du Kremlin Dmitry Peskov a souligné de son côté qu'aucune hypothèse ne pouvait être écartée.
Rappelons que l'appareil s'est disloqué en vol une vingtaine de minutes après son décollage de Charm el-Cheikh à destination de Saint-Pétersbourg. L'accident n'a laissé aucun survivant parmi les 217 passagers et 7 membres d'équipage à bord.
Les corps rapatriés en Russie
Lundi, environ les deux tiers des corps des 224 victimes avaient été retrouvés.
Les familles des victimes ont commencé à identifier leurs proches lundi à Saint-Pétersbourg, après l'arrivée d'un premier avion transportant les dépouilles de 140 des 224 victimes. Un deuxième avion transportant d'autres victimes doit décoller du Caire lundi soir.