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Mise à jour le lundi 9 novembre 2015 à 9 h 32 HNE Associated Press
Mise à jour le lundi 9 novembre 2015 à 9 h 32 HNE Associated Press
Le président de la Catalogne, Artur Mas (Archives) Photo : GI/David Ramos |
Le parlement régional de la Catalogne a approuvé lundi un plan qui pourrait mener à l'indépendance du reste de l'Espagne d'ici 2017, ce qui représente un acte de défi face au gouvernement central.
La motion a été adoptée par 72 votes contre 63. Le parlement siège à Barcelone, dans le nord-est du pays.
La proposition avait été présentée par les parlementaires de la coalition sécessionniste « Ensemble pour le oui » et la formation d'extrême-gauche Candidature d'unité populaire. Ces deux groupes détiennent ensemble une majorité depuis le scrutin de septembre.
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Le premier ministre espagnol Mariano Rajoy avait précédemment promis de s'adresser aux tribunaux si le Parlement adoptait la proposition sécessionniste. M. Rajoy devrait prendre la parole au cours des prochaines heures.
La motion adoptée par le Parlement lors de sa première session depuis le vote annonce le début d'un processus devant mener à la création d'une république catalane indépendante. Elle évoque aussi un « débranchement » qui ne sera pas assujetti aux décisions des institutions de l'État espagnol.
Les parlementaires séparatistes se sont levés pour applaudir cette décision qui les destine certainement à une collision avec le gouvernement espagnol central et avec la Cour constitutionnelle, qui est intervenue dans le passé pour bloquer d'autres tactiques sécessionnistes.
Le tribunal avait toutefois statué, jeudi, que le vote pouvait aller de l'avant. Il devrait maintenant rapidement annoncer que la nouvelle loi est illégale, mais celle-ci ordonne spécifiquement au gouvernement régional de ne pas tenir compte de l'avis du plus haut tribunal du pays.
La motion accorde au nouveau gouvernement 30 jours pour lancer les travaux sur une nouvelle Constitution catalane, ainsi que pour amorcer la mise sur pied d'un nouveau bureau d'impôt et d'une nouvelle administration de la sécurité sociale.
Les partis sécessionnistes ont remporté 72 sièges, mais seulement 48 % du vote populaire, en raison d'une particularité de la loi espagnole qui accorde une plus grande représentation aux régions rurales où ils comptent des appuis solides. Leurs adversaires prétendent que cela signifie qu'ils n'ont pas vraiment de mandat pour entamer le processus de séparation face à l'Espagne.
Une querelle interne pourrait aussi empêcher Artur Mas de remporter un troisième mandat à la tête du gouvernement régional.