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Publié par La Presse Canadienne le jeudi 15 octobre 2015 à 17h54. Modifié par Charles Payette le vendredi 16 octobre 2015
Les procureurs Maria Albanese et René Verret/Cogeco Nouvelles
SAINT-JÉRÔME, Qc - La Couronne a déclaré sa preuve close au procès pour meurtre de Guy Turcotte, jeudi après-midi, et les avocats de l'accusé ont aussitôt annoncé qu'ils présenteraient des moyens de défense.
Le reportage de Philipope Bonneville
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On en parle en ondes :
Le procès criminel de l'ex-cardiologue, accusé d'avoir poignardé à mort ses jeunes enfants Olivier et Anne-Sophie, n'est donc pas terminé.
Les avocats en défense présenteront au jury lundi matin une déclaration d'ouverture dans laquelle ils feront valoir leur théorie de la cause, ainsi que les témoins qu'ils appelleront à la barre. Le procès a été ainsi suspendu jusqu'à cette étape.
Le juge André Vincent de la Cour supérieure a fait une mise en garde aux jurés.
«Vous ne devez pas vous faire une idée tant que la preuve n'est pas complète», leur a-t-il dit.
Jeudi, lors du procès, un témoin a raconté aux jurés que Guy Turcotte lui a relaté la mort de ses enfants lorsqu'il est allé le visiter à l'Institut Philippe-Pinel.
Cette visite de Luc Tanguay à l'hôpital psychiatrique a eu lieu le 7 mars 2009. L'homme est un consultant en communication qui aidait auparavant Guy Turcotte à améliorer sa communication interpersonnelle.
Ce jour-là, l'accusé lui a relaté le soir du drame, le 20 février 2009, lors duquel il a poignardé à mort Olivier, 5 ans, et Anne-Sophie, 3 ans.
Guy Turcotte lui a dit avoir couché les enfants. Il a ensuite effectué des recherches sur Internet sur le suicide car il avait vu des courriels échangés entre son ex-conjointe Isabelle Gaston et Martin Huot avec lequel elle entretenait une relation amoureuse. Ces courriels le bouleversaient. Il a dit avoir ensuite bu du lave-glace et parlé au téléphone avec sa mère, a rapporté l'homme au procès.
L'accusé lui a dit avoir «pris conscience qu'il était pour mourir» et «qu'il a décidé d'emmener ses enfants avec lui».
Il était affaissé et d'une tristesse profonde alors qu'il lui faisait son récit, et pleurait énormément, a expliqué jeudi M. Tanguay dans une salle de cour du palais de justice de Saint-Jérôme.
Il dit avoir interprété qu'il était alors sous l'effet des médicaments «à cause de ses yeux».
Guy Turcotte lui aurait dit que lorsqu'il s'était attaqué à Olivier, celui-ci disait «non papa, non papa!».
Ensuite, «il a dit qu'il entendait son fils mourir dans son sang», alors qu'il se trouvait peu après dans la chambre d'Anne-Sophie.
«Il a dit que ça prenait 10 minutes pour une personne pour mourir dans son sang. Sur un ton de médecin, objectif, froid, rationnel», a relaté M. Tanguay au jury de 11 personnes.
M. Tanguay avait aussi vu l'accusé peu de temps avant les meurtres. À peine trois jours avant de tuer ses enfants, il avait l'air d'un homme tourné vers l'avant, «qui voulait refaire sa vie», a-t-il indiqué.
Lors de cette rencontre, il a discuté de l'achat d'une maison et aussi mentionné avoir discuté avec Isabelle Gaston de médiation, pour réaliser une séparation «en douceur», a rapporté l'homme. «Il était dans une phase de reconstruction», a souligné M. Tanguay.
Il était triste, mais pas en colère, a-t-il dit.
Témoignage de Martin Huot
L'homme avec lequel Isabelle Gaston avait débuté une relation amoureuse en 2008 avant sa séparation d'avec Guy Turcotte a aussi témoigné.
Martin Huot a relaté le matin du 11 février 2009 quand Guy Turcotte est allé à la maison familiale que Mme Gaston avait conservée après leur séparation.
L'accusé est entré dans la maison et lui a donné un coup de poing au visage. M. Huot a dit que Guy Turcotte a tenté de lui donner d'autres coups mais qu'il les a esquivés.
«Il (l'accusé) a dit: 'Tu m'as volé ma femme, mes enfants, tu disais que tu étais mon ami».
Le couple Gaston-Turcotte fréquentait en amis depuis 2008 cet autre couple formé de Martin Huot et de Patricia Giroux.
Deux membres d'une équipe de planification financière ont été les derniers témoins de la Couronne.
De ces témoignages, on retient notamment qu'au jour du meurtre des enfants, Isabelle Gaston était la bénéficiaire d'une police d'assurance-vie de Guy Turcotte d'une valeur de 900 000 $.
Le matin du drame, le 20 février, l'accusé a téléphoné à sa planificatrice Suzanne Verreault pour obtenir de l'information sur le programme d'accès à la propriété, qu'il avait utilisé pour l'achat de sa maison avec Isabelle Gaston. Selon la dame, il était très calme.
Elle témoigne qu'il l'a rappelée le 2 mars, pour régler de nombreuses questions, dont un changement d'adresse, «sécuriser» ses RÉER et changer les bénéficiaires de son testament et de ses assurances.
Ainsi, environ 10 jours après la mort d'Olivier et Anne-Sophie, Suzanne Verreault l'a décrit comme étant calme, posé, organisé. Il l'a rappelée deux fois par la suite pour faire un suivi de ses demandes.
Les avocats en défense présenteront au jury lundi matin une déclaration d'ouverture dans laquelle ils feront valoir leur théorie de la cause, ainsi que les témoins qu'ils appelleront à la barre. Le procès a été ainsi suspendu jusqu'à cette étape.
Le juge André Vincent de la Cour supérieure a fait une mise en garde aux jurés.
«Vous ne devez pas vous faire une idée tant que la preuve n'est pas complète», leur a-t-il dit.
Jeudi, lors du procès, un témoin a raconté aux jurés que Guy Turcotte lui a relaté la mort de ses enfants lorsqu'il est allé le visiter à l'Institut Philippe-Pinel.
Cette visite de Luc Tanguay à l'hôpital psychiatrique a eu lieu le 7 mars 2009. L'homme est un consultant en communication qui aidait auparavant Guy Turcotte à améliorer sa communication interpersonnelle.
Ce jour-là, l'accusé lui a relaté le soir du drame, le 20 février 2009, lors duquel il a poignardé à mort Olivier, 5 ans, et Anne-Sophie, 3 ans.
Guy Turcotte lui a dit avoir couché les enfants. Il a ensuite effectué des recherches sur Internet sur le suicide car il avait vu des courriels échangés entre son ex-conjointe Isabelle Gaston et Martin Huot avec lequel elle entretenait une relation amoureuse. Ces courriels le bouleversaient. Il a dit avoir ensuite bu du lave-glace et parlé au téléphone avec sa mère, a rapporté l'homme au procès.
L'accusé lui a dit avoir «pris conscience qu'il était pour mourir» et «qu'il a décidé d'emmener ses enfants avec lui».
Il était affaissé et d'une tristesse profonde alors qu'il lui faisait son récit, et pleurait énormément, a expliqué jeudi M. Tanguay dans une salle de cour du palais de justice de Saint-Jérôme.
Il dit avoir interprété qu'il était alors sous l'effet des médicaments «à cause de ses yeux».
Guy Turcotte lui aurait dit que lorsqu'il s'était attaqué à Olivier, celui-ci disait «non papa, non papa!».
Ensuite, «il a dit qu'il entendait son fils mourir dans son sang», alors qu'il se trouvait peu après dans la chambre d'Anne-Sophie.
«Il a dit que ça prenait 10 minutes pour une personne pour mourir dans son sang. Sur un ton de médecin, objectif, froid, rationnel», a relaté M. Tanguay au jury de 11 personnes.
M. Tanguay avait aussi vu l'accusé peu de temps avant les meurtres. À peine trois jours avant de tuer ses enfants, il avait l'air d'un homme tourné vers l'avant, «qui voulait refaire sa vie», a-t-il indiqué.
Lors de cette rencontre, il a discuté de l'achat d'une maison et aussi mentionné avoir discuté avec Isabelle Gaston de médiation, pour réaliser une séparation «en douceur», a rapporté l'homme. «Il était dans une phase de reconstruction», a souligné M. Tanguay.
Il était triste, mais pas en colère, a-t-il dit.
Témoignage de Martin Huot
L'homme avec lequel Isabelle Gaston avait débuté une relation amoureuse en 2008 avant sa séparation d'avec Guy Turcotte a aussi témoigné.
Martin Huot a relaté le matin du 11 février 2009 quand Guy Turcotte est allé à la maison familiale que Mme Gaston avait conservée après leur séparation.
L'accusé est entré dans la maison et lui a donné un coup de poing au visage. M. Huot a dit que Guy Turcotte a tenté de lui donner d'autres coups mais qu'il les a esquivés.
«Il (l'accusé) a dit: 'Tu m'as volé ma femme, mes enfants, tu disais que tu étais mon ami».
Le couple Gaston-Turcotte fréquentait en amis depuis 2008 cet autre couple formé de Martin Huot et de Patricia Giroux.
Deux membres d'une équipe de planification financière ont été les derniers témoins de la Couronne.
De ces témoignages, on retient notamment qu'au jour du meurtre des enfants, Isabelle Gaston était la bénéficiaire d'une police d'assurance-vie de Guy Turcotte d'une valeur de 900 000 $.
Le matin du drame, le 20 février, l'accusé a téléphoné à sa planificatrice Suzanne Verreault pour obtenir de l'information sur le programme d'accès à la propriété, qu'il avait utilisé pour l'achat de sa maison avec Isabelle Gaston. Selon la dame, il était très calme.
Elle témoigne qu'il l'a rappelée le 2 mars, pour régler de nombreuses questions, dont un changement d'adresse, «sécuriser» ses RÉER et changer les bénéficiaires de son testament et de ses assurances.
Ainsi, environ 10 jours après la mort d'Olivier et Anne-Sophie, Suzanne Verreault l'a décrit comme étant calme, posé, organisé. Il l'a rappelée deux fois par la suite pour faire un suivi de ses demandes.