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Mise à jour le samedi 26 septembre 2015 à 16 h 30 HAE Reuters
Mise à jour le samedi 26 septembre 2015 à 16 h 30 HAE Reuters
Raul Castro au siège social des Nations unies Photo : AP/Seth Wenig |
Le président cubain Raul Castro, qui s'exprimait pour la première fois à la tribune des Nations unies, s'est félicité samedi de la reprise des relations diplomatiques entre son pays et les États-Unis, qualifiée de « progrès majeur », mais il a estimé que l'embargo commercial américain demeurait l'obstacle numéro un au développement de son pays.
Raul Castro et Barack Obama ont engagé en décembre dernier leurs pays sur la voie de la normalisation diplomatique, après plus d'un demi-siècle d'animosité.
Si le président américain a pris des mesures pour atténuer les restrictions imposées au commerce et aux voyages, seul le Congrès américain est à même de lever l'embargo dans son ensemble, et une telle perspective n'est guère vraisemblable pour le moment étant donné que les républicains sont majoritaires dans les deux chambres.
L'embargo est « l'obstacle principal au développement économique de notre pays, et il touche d'autres États étant donné sa portée extraterritoriale ; il nuit aux intérêts des Américains et des entreprises américaines », a dit le numéro un cubain lors d'un sommet des dirigeants mondiaux sur le développement durable, à l'ONU.
« Une telle politique est rejetée par 188 États membres de l'ONU, qui demandent qu'elle prenne fin », a continué Raul Castro, âgé de 84 ans, en faisant allusion à une résolution adoptée chaque année depuis plus de 20 ans par l'Assemblée générale de l'ONU pour condamner l'embargo américain.
Cuba, qui évalue à 121 milliards de dollars le tort qu'a causé l'embargo à son économie, déploie des efforts pour que l'Assemblée générale annuelle en cours adopte une nouvelle résolution demandant sa levée.
Des diplomates en poste à l'ONU, s'exprimant sous le sceau de l'anonymat, ont indiqué que Washington envisageait de s'abstenir lors du vote sur une nouvelle résolution, à condition que le projet de texte soit moins virulent envers les États-Unis que celui des années passées.
Raul Castro doit, pour la première fois en tant que président, s'exprimer lundi devant l'Assemblée générale, en présence de nombre de dirigeants de la communauté internationale.