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Les archives parlent. Il y a 25 ans, alors que le Canada vient de dire non au Québec et que 60% des Québécois souhaitent se donner un pays, le chef du PLQ, Robert Bourassa, leur ment. Il leur dit qu’ils sont « maîtres de leur choix » et qu’il est ouvert à toutes les solutions « sauf le statu quo ».
Tommy Chouinard de La Presse rapporte ce matin ce que Bourassa disait, en privé, à ses ministres, en juillet 1990: le contraire de ce qu’il affirmait aux Québécois. Extraits:
Dans les délibérations du Conseil des ministres, on lit que le premier ministre est «étonné de l’ampleur et de la profondeur de la vague souverainiste». Le premier ministre ajoute que «le gouvernement est pris avec [cette] immense vague» et qu’il «veut contrôler la situation». «Le gouvernement ayant perdu son pari constitutionnel, il s’agit de limiter les dégâts», explique-t-il. Le 22 août, il affirme à ses ministres que «les travaux de la Commission vont sans doute dissoudre plusieurs mythes quant à la position constitutionnelle de l’opposition officielle».(…)
Les délibérations du Conseil des ministres de ce 29 août 1990 mettent en lumière les intentions de Robert Bourassa. «Tous sont conscients qu’il y a une énorme vague souverainiste qui a déferlé sur le Québec depuis l’échec de l’Accord du lac Meech», explique-t-il à ses ministres. «En tant que fédéraliste, ce phénomène est très difficile à gérer, ajoute le premier ministre. Cependant, la Commission sur l’avenir du Québec qui sera mise sur pied a des chances de faire tomber les mythes souverainistes.»«Il faut avoir une commission extraordinaire» [la Commission Bélanger-Campeau, en voie de formation] et non simplement parlementaire, «afin d’avoir une occasion plus propice de maintenir la crédibilité du fédéralisme», soutient M. Bourassa. Selon lui, «une telle commission permet de limiter les dommages à court terme. À moyen terme, cette vague souverainiste risque de s’estomper».
Loin de limiter la vague souverainiste, la Commission va l’entretenir, l’amplifier. Et même le co-président fédéraliste de la Commission, Michel Bélanger, proposera la tenue d’un référendum sur la souveraineté en 1991, soit 12 mois plus tard, au grand dam de Bourassa.
J’ai raconté en détails cet extraordinaire vol de la volonté collective québécoise dans deux ouvrages, résumés dans Le Petit Tricheur.
La démonstration est, je pense, implacable. Si Robert Bourassa avait fait, en privé, ce qu’il proclamait, en public, le Québec célèbrerait en ce moment son premier quart de siècle de pays souverain.
continuez votre formidable travail de formation et d’information. La seule manière de combattre l’obscurantisme est sûrement d’allumer les lumières. Vous le faites admirablement. J’étais parmi les quelque 1000 et + qui voulaient participer à votre campagne au leadership. Quand j’ai vu votre prestation face au représentant d’Imperial Tobacco, je me disais que je ne m’étais pas trompé en vous apportant mon appui. Et vous l’aurez de nouveau quand vous le solliciterez.
« …le fruit n’était pas mûr pour une reprise des pourparlers visant à réintégrer le Québec dans le giron constitutionnel dont il est exclu depuis 1982 ».
EXCLU & RÉINTÉGRER ne sont-ils pas des termes assez forts pour que le monde ordinaire comprenne? Que dire alors des partis politiques prétendument séparatistes comme le P.Q. et le BLOC qui ne réagissent pas depuis ce temps. Il reste – ENTRE AMIS ??? – à séparer les pouvoirs et à signer des ententes de gré à gré. Aucun impôt à Ottawa. Aucune autorité juridique canadienne. Aucune dette du Québec envers le Canada, au contraire.
Les partis politiques sont-ils devenus fédéralistes?
alors que l’indépendance est de nouveau en vigile et de prime abord bien réveillée si on la juge à travers la présence des 78 délégués au Conseil général du Bloc avec M. Duceppe à l’école du Platesu lundi dernier, pour reprendre le flambeaude la défendre de nos droits tant à Québec qu’à Ottawa ! Tout porte à croire que cette fois, la population a maturé sur ce point. La porte sur l’espoir est de nouveau ouverte. J’en suis.
Merci d’aider notre mémoire collective à bien placer ses pions
Bernadette Martin