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La Presse Canadienne
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Le chef du Parti libéral du Canada, à Ottawa, le 22 juin |
L'amélioration des relations entre le Canada et les États-Unis passe notamment par un réchauffement des liens diplomatiques entre le Canada et le Mexique, estime Justin Trudeau.
Il s'agit de l'une des pistes de solution mises de l'avant par le chef libéral afin de réparer des liens diplomatiques canado-américains qui, selon lui, n'ont cessé de se détériorer sous la gouverne du premier ministre Stephen Harper.
Car au fil des dernières années, le chef conservateur a intoxiqué la relation cruciale entre Ottawa et Washington en raison de son approche hyper partisane, comme en témoignent les accrocs dans le dossier de l'oléoduc Keystone XL, a soutenu M. Trudeau dans un discours livré à Ottawa, lundi.
Si le Parti libéral du Canada (PLC) est porté au pouvoir aux élections prévues le 19 octobre prochain, son chef promet de donner un coup de barre pour opérer un « vrai changement » de nature diplomatique avec les États-Unis.
Le Mexique est l'une des clés de voûte pour y parvenir, car ce pays constitue désormais une préoccupation stratégique « équivalente », voire « plus importante » que le Canada aux yeux de Washington, selon Justin Trudeau.
Il s'engage donc à travailler « immédiatement » à lever les exigences sur les visas pour les ressortissants mexicains qui visitent le Canada - une mesure adoptée sous le gouvernement Harper - et à organiser un nouveau sommet trilatéral avec les États-Unis et le Mexique.
Évidemment, la relation privilégiée entre Ottawa et Washington déborde de la question mexicaine. Et pour l'entretenir, il faut s'assurer de véritablement comprendre la nature profonde des intérêts américains, qui définissent ce lien, selon M. Trudeau.
C'est pourquoi il s'engage à créer un comité au sein de son cabinet pour suivre l'évolution de cette relation, spécifiant qu'il souhaiterait que l'ambassadeur du Canada à Washington assiste à ses rencontres sur une base régulière.
Par ailleurs, le chef libéral, qui soutient le projet d'oléoduc Keystone XL à condition que de robustes mesures de contrôle environnemental soient mises en place, croit aussi qu'il faut négocier avec Washington un accord sur les énergies propres et l'environnement.