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jeudi, mars 09, 2017

Hawaï attaque le nouveau décret migratoire de Trump

http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/

Publié le 09 mars 2017 à 06h28 | Mis à jour à 06h28
Le président américain a présenté lundi une version... (AP)
AP
Le président américain a présenté lundi une version amendée du décret, qui interdit temporairement l'entrée aux États-Unis des réfugiés et des ressortissants de six pays
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Agence France-Presse
Washington
Hawaï est devenu mercredi le premier État américain à contester en justice le nouveau décret migratoire du président Donald Trump, qui interdit l'entrée des États-Unis aux ressortissants de six pays majoritairement musulmans.
«Le ministre de la Justice Doug Chin a annoncé aujourd'hui (mercredi) que l'Etat d'Hawaï avait déposé une demande de suspension provisoire dans sa plainte fédérale contre le président Donald Trump, suite au nouveau décret interdisant les entrées en provenance de six pays à majorité musulmane publié en début de semaine», a annoncé le bureau du ministre dans un communiqué.
Le ministre avait annoncé plus tôt dans la journée son intention de demander à la justice d'examiner, dans une procédure accélérée, une ordonnance de suspension temporaire du texte afin de «permettre au tribunal d'entendre les arguments de l'État avant la mise en oeuvre du décret le 16 mars».
«Rien n'a changé sur le fond: l'interdiction généralisée d'entrée (aux États-Unis) de pays à majorité musulmane (moins un) subsiste», a déclaré M. Chin. «Les tribunaux n'ont pas toléré la dernière tentative du gouvernement de duper la justice, et ils ne devraient pas tolérer» cette nouvelle tentative, a-t-il ajouté.
Le 3 février, James Robart, un juge fédéral de Seattle (État de Washington) avait bloqué temporairement l'application de la première mouture du décret sur l'ensemble du territoire américain au motif qu'il provoquerait «un préjudice irréparable».
Le ministre de la Justice du même État, Bob Ferguson, a reconnu lundi plusieurs grandes «capitulations» dans le nouveau texte, qu'il entend examiner encore quelques jours.
Le président américain a présenté lundi une version amendée du décret, qui interdit temporairement l'entrée aux États-Unis des réfugiés et des ressortissants de six pays.
L'Irak sort de la liste des pays visés par une suspension de trois mois de tout octroi de visa. En restent six - l'Iran, la Libye, la Syrie, la Somalie, le Soudan, le Yémen - dont la situation actuelle n'offre pas, selon l'administration Trump, la possibilité de vérifier correctement les antécédents des voyageurs.
Les résidents permanents et passagers déjà munis de visas valides seront autorisés à voyager.
Les Syriens ne sont plus visés par une suspension des demandes de statut de réfugiés pour une durée indéterminée. Ils tombent sous le coup du même gel de 120 jours que le reste du monde. Et la préférence accordée aux minorités religieuses a disparu.

Ouellet favorable à la parité dans les candidatures du Bloc québécois

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-canadienne

Publié le 08 mars 2017 à 16h00 | Mis à jour le 08 mars 2017 à 18h13
La candidate à la direction du Bloc québécois,... (Photo Yan Doublet, archives Le Soleil)
La candidate à la direction du Bloc québécois, Martine Ouellet
PHOTO YAN DOUBLET, ARCHIVES LE SOLEIL
ALEXANDRE ROBILLARD
La Presse Canadienne
QUÉBEC
La candidate à la direction du Bloc québécois Martine Ouellet veut que sa formation compte 50 % de femmes candidates aux prochaines élections fédérales de 2019.
Mme Ouellet a déclaré mercredi qu'elle a l'intention de proposer aux instances du Bloc l'adoption d'une résolution qui enchâsserait cette exigence dans ses statuts.
«Moi vraiment ce que je vise, c'est 50 % pour l'élection de 2019», a-t-elle dit dans une entrevue téléphonique.
La candidate à la direction, également députée indépendante à l'Assemblée nationale, croit que les formations politiques ont la responsabilité de viser la «zone de parité».
«Il va falloir que ce soit une volonté partagée par l'ensemble du parti pour qu'on puisse atteindre l'objectif», a-t-elle dit.
Mme Ouellet souhaite emboîter le pas à Québec solidaire qui, dans ses statuts, prévoit que la parité s'applique «dans le choix des personnes candidates lors d'une élection générale».
«Je vais proposer une résolution pour que ce soit un objectif du parti qu'il y ait 50 % de candidates, a-t-elle dit. Le libellé exact, je n'en suis pas rendu là, mais j'ai regardé ce qu'a fait Québec solidaire, qui se fixe cet objectif.»
La candidate s'est également montrée favorable à des changements aux lois fédérales et québécoises afin que l'objectif de la parité hommes-femmes soit ajouté.
«Moi je pense que oui, a-t-elle dit. Ce qui restera à discuter, c'est comment on applique ça. Il faut aussi que ça se fasse en respect de la démocratie.»
Mme Ouellet a notamment souligné que ce sont les membres qui choisissent leur candidat lors d'investitures, ce qui empêche de prédire le résultat.
«Il faut se trouver différentes mesures, comme quand le DGE avait proposé un financement différencié pour les partis politiques qui atteindraient la parité», a-t-elle dit.
Un regroupement non partisan d'anciennes parlementaires a relancé le débat sur la possibilité de prévoir des incitatifs pour les partis politiques qui comptent autant d'hommes que de femmes candidats aux élections.
Par ailleurs, Mme Ouellet a affirmé que, si elle est élue chef du Bloc le 22 avril prochain, elle amorcera sa recherche de candidates avant le prochain scrutin de 2019.
«Les femmes prennent plus le temps de réfléchir, elles prennent moins de décisions impulsives, a-t-elle dit. Elles prennent le temps de soupeser le pour et le contre, donc il faut travailler en amont.»

Surprise dans Saint-Laurent: Emmanuella Lambropoulos bat Yolande James

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Publié le 08 mars 2017 à 17h46 | Mis à jour le 09 mars 2017 à 07h33
Emmanuella Lambropoulos était la seule des trois candidates... (PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE)
Emmanuella Lambropoulos était la seule des trois candidates à habiter la circonscription de Saint-Laurent.
PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE
Rebondissement de taille à l'investiture libérale dans Saint-Laurent : l'enseignante au secondaire de 26 ans Emmanuella Lambropoulos a défait la favorite de la course, l'ex-ministre Yolande James, dans ce château fort libéral mercredi soir. Cette victoire d'une candidate locale démontre que les « pratiques du bon vieux temps » du parti ne fonctionnent plus, soutient Alan DeSousa, écarté de la course dans la controverse.
Dès l'annonce de sa victoire vers 22h40, des cris de joie ont éclaté dans le camp de la gagnante. Des dizaines de militants se sont levés pour encercler Emmanuella Lambropoulos qui semblait renversée par la victoire. Dans ce vacarme, la candidate peinait à se faire entendre au micro, alors que Yolande James partait en coup de vent de la salle sans parler aux journalistes. 
« Je suis vraiment surprise ! », a répété la jeune femme aux journalistes. « Ça montre que le travail peut apporter beaucoup de choses ! J'ai fait beaucoup de porte-à-porte, j'en ai fait pendant 3 heures chaque jour pendant un mois et demi. J'avais aussi le support de ma communauté. Je connais les gens ici. Quand tes amis savent que tu vas en politique, ils viennent te supporter », a-t-elle expliqué. La candidate représentera le Parti libéral du Canada à l'élection partielle du 3 avril.
Emmanuella Lambropoulos était la seule des trois candidates à habiter la circonscription de Saint-Laurent. La jeune enseignante de français et de sciences sociales au secondaire milite depuis des années pour le Parti libéral aux côtés du député sortant Stéphane Dion. « Je suis sûre qu'il est fier de moi », a-t-elle dit, ajoutant que ce dernier n'avait pas milité pour sa campagne « publiquement ». Elle a aussi qualifié d'« inspiration » le maire d'arrondissement de Saint-Laurent et candidat exclu de la course Alan DeSousa.
Yolandes James a finalement réagi en fin de soirée sur Twitter. « Ce soir, la famille libérale de Saint-Laurent a donné sa confiance à Emmanuella Lambropoulos. Je tiens à la féliciter pour cette victoire ! »
Yolande James s'est éclipsée rapidement après l'annonce du... (PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE) - image 2.0
Yolande James s'est éclipsée rapidement après l'annonce du vote.
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Pas moins de 1353 personnes ont participé au scrutin à vote préférentiel mercredi soir dans une salle de réception bondée du boulevard Henri-Bourassa. Les résultats complets n'ont pas été révélés par le parti. Or, selon Alan DeSousa, Yolande James a été éliminée dès le premier tour, une information que La Presse n'a pas fait confirmer. La professeure en fiscalité et avocate Marwah Riqzy aurait ainsi terminé deuxième. Celle-ci a refusé de parler aux médias après l'annonce.
Pour Alan DeSousa, la victoire d'Emmanuella Lambropoulos envoie un « message clair » à la direction du PLC. « Les militants du Parti libéral de St-Laurent n'ont pas apprécié le parachutage d'une candidate venant hors de notre communauté. Dès le premier tour, cette candidate parachutée a été écartée. Un message fort a été passé : les pratiques du bon vieux temps ne s'arriment plus avec les discours de 2017 d'avoir des conventions transparentes et accessibles », a-t-il soutenu en entrevue téléphonique avec La Presse en fin de soirée, mercredi. M. DeSousa n'a pas assisté au scrutin.
Questionné sur son rôle dans la campagne de Mme Lambropoulos, Alan DeSousa s'est fait nébuleux.  « Quand je quittais la course, je souhaitais bonne chance à tous les candidats. J'ai dit que je vais travailler étroitement avec la personne élue », a-t-il répété, sans répondre à la question posée à deux reprises. La candidature du maire a été refusée par le Parti libéral pour des raisons indéterminées le mois dernier.
L'élection partielle dans Saint-Laurent est prévue le 3 avril prochain. En 2015, le libéral Stéphane Dion avait obtenu 62 % des voix, très loin devant son plus proche rival. Il a démissionné de son poste en janvier dernier, écarté du cabinet des ministres par le premier ministre Justin Trudeau. Il a depuis été nommé ambassadeur du Canada en Europe. Il n'était pas présent mercredi soir.