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jeudi, mars 09, 2017

Ouellet favorable à la parité dans les candidatures du Bloc québécois

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Publié le 08 mars 2017 à 16h00 | Mis à jour le 08 mars 2017 à 18h13
La candidate à la direction du Bloc québécois,... (Photo Yan Doublet, archives Le Soleil)
La candidate à la direction du Bloc québécois, Martine Ouellet
PHOTO YAN DOUBLET, ARCHIVES LE SOLEIL
ALEXANDRE ROBILLARD
La Presse Canadienne
QUÉBEC
La candidate à la direction du Bloc québécois Martine Ouellet veut que sa formation compte 50 % de femmes candidates aux prochaines élections fédérales de 2019.
Mme Ouellet a déclaré mercredi qu'elle a l'intention de proposer aux instances du Bloc l'adoption d'une résolution qui enchâsserait cette exigence dans ses statuts.
«Moi vraiment ce que je vise, c'est 50 % pour l'élection de 2019», a-t-elle dit dans une entrevue téléphonique.
La candidate à la direction, également députée indépendante à l'Assemblée nationale, croit que les formations politiques ont la responsabilité de viser la «zone de parité».
«Il va falloir que ce soit une volonté partagée par l'ensemble du parti pour qu'on puisse atteindre l'objectif», a-t-elle dit.
Mme Ouellet souhaite emboîter le pas à Québec solidaire qui, dans ses statuts, prévoit que la parité s'applique «dans le choix des personnes candidates lors d'une élection générale».
«Je vais proposer une résolution pour que ce soit un objectif du parti qu'il y ait 50 % de candidates, a-t-elle dit. Le libellé exact, je n'en suis pas rendu là, mais j'ai regardé ce qu'a fait Québec solidaire, qui se fixe cet objectif.»
La candidate s'est également montrée favorable à des changements aux lois fédérales et québécoises afin que l'objectif de la parité hommes-femmes soit ajouté.
«Moi je pense que oui, a-t-elle dit. Ce qui restera à discuter, c'est comment on applique ça. Il faut aussi que ça se fasse en respect de la démocratie.»
Mme Ouellet a notamment souligné que ce sont les membres qui choisissent leur candidat lors d'investitures, ce qui empêche de prédire le résultat.
«Il faut se trouver différentes mesures, comme quand le DGE avait proposé un financement différencié pour les partis politiques qui atteindraient la parité», a-t-elle dit.
Un regroupement non partisan d'anciennes parlementaires a relancé le débat sur la possibilité de prévoir des incitatifs pour les partis politiques qui comptent autant d'hommes que de femmes candidats aux élections.
Par ailleurs, Mme Ouellet a affirmé que, si elle est élue chef du Bloc le 22 avril prochain, elle amorcera sa recherche de candidates avant le prochain scrutin de 2019.
«Les femmes prennent plus le temps de réfléchir, elles prennent moins de décisions impulsives, a-t-elle dit. Elles prennent le temps de soupeser le pour et le contre, donc il faut travailler en amont.»