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mardi, mars 07, 2017

Juges: Québec doit arrêter «de donner des jobs à ses chums», dit la CAQ

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Publié le 07 mars 2017 à 17h13 | Mis à jour à 17h13
Dans un point de presse, M. Jolin-Barrette a... (PHOTO Getty Images)
Dans un point de presse, M. Jolin-Barrette a déclaré que le nouveau processus doit assurer une sélection des juges en fonction de la compétence et non de l'affiliation politique.
PHOTO GETTY IMAGES
La Presse Canadienne
La Coalition avenir Québec (CAQ) réclame la mise en place d'un nouveau processus de nomination pour garantir la neutralité des juges administratifs québécois.
Le député caquiste Simon Jolin-Barrette a annoncé mardi que la CAQ déposera un projet de loi-cadre pour améliorer la procédure de nomination et de renouvellement des décideurs qui président les tribunaux administratifs.
«Je pense que le système, il a quelque chose de brisé qu'il faut réparer, a-t-il dit. Il faut s'assurer que les gens qui vont être désignés là soient à l'abri de toute ingérence politique, de tout contact politique pour être renouvelé. (...) Il faut que le gouvernement arrête de donner des jobs à ses chums.»
Dans un point de presse, M. Jolin-Barrette a déclaré que le nouveau processus doit assurer une sélection en fonction de la compétence et non de l'affiliation politique.
«Si nous ne garantissons pas un processus de sélection, de nomination et de renouvellement formel, il peut y avoir un problème quant à l'indépendance de la décision qui est rendue», a-t-il dit.
Selon le député, neuf des 15 tribunaux administratifs sont exposés à des interventions politiques en raison de l'absence de règles de sélection, de nomination et de renouvellement.
M. Jolin-Barrette a accusé les libéraux d'ignorer les recommandations d'un rapport déposé il y a trois ans qui mettait déjà en lumière des lacunes dans les procédures en place.
Le gouvernement a intérêt à ne rien changer, car cela permet des nominations partisanes, a soutenu le député caquiste.
«C'est encore de l'immobilisme le plus complet, et ça permet encore de nommer des amis du parti, a-t-il dit. Pourtant, c'est nécessaire de mettre en place un processus de nomination, de renouvellement et de sélection en toute indépendance des influences politiques.»
En février 2014, un rapport constatait que les juges administratifs pouvaient se retrouver dans une position inconfortable, surtout en fin de mandat, quand ils attendent de savoir si leur mandat sera renouvelé et qu'ils ont une décision défavorable au gouvernement à rendre.
Le document de recherche, dirigé par Pierre Noreau, professeur au centre de recherche en droit public de l'Université de Montréal, recommandait l'adoption d'une loi-cadre qui devait assurer l'indépendance des 300 membres des tribunaux administratifs dans pareille situation.
La ministre de la Justice, Stéphanie Vallée, n'a pas souhaité réagir aux déclarations de M. Jolin-Barrette, a indiqué son cabinet.
Son attachée de presse, Isabelle Marier-St-Onge, a cependant précisé dans une déclaration écrite que «les nominations des juges administratifs suivent déjà un processus indépendant et rigoureux, selon une procédure de recrutement et de sélection établie par règlement» à la Régie du logement, au Tribunal administratif du travail, au Tribunal administratif du Québec (TAQ), à la Commission québécoise des libérations conditionnelles et au Bureau des présidents des conseils de discipline.
«Le ministère de la Justice analyse actuellement le fonctionnement de la justice administrative québécoise en collaboration avec les autres ministères afin d'en améliorer son accessibilité et son efficacité», a-t-elle dit.
Mardi, le député caquiste a soutenu qu'il avait déjà pressé la ministre d'agir dans ce dossier, l'année dernière.
«Elle nous avait dit: bon, on travaille là-dessus, on regarde ça, a-t-il dit. Un an plus tard, ça va faire un an au mois d'avril, il n'y a rien qui s'est passé.»

Lisée se défend d'avoir créé une «fiducie bidon»

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Publié le 07 mars 2017 à 16h43 | Mis à jour à 17h20
Le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée... (Photo Mathieu Bélanger, archives La Presse)
Le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée
PHOTO MATHIEU BÉLANGER, ARCHIVES LA PRESSE
La Presse Canadienne
Le chef péquiste Jean-François Lisée se défend d'avoir créé une «fiducie bidon».
Il a répondu ainsi mardi à l'accusation de la Coalition avenir Québec (CAQ) qui soutient que le Parti québécois veut garder de l'«argent sale» dans ses coffres.
Le Directeur général des élections (DGEQ) réclame 159 000 $ en contributions illégales au PQ, qui conteste la somme, mais qui s'était engagé à la verser dans un compte en fidéicommis en attendant de régler le litige.
Or les 159 000 $ n'ont toujours pas été virés en totalité dans la fiducie, a-t-on appris en début de semaine. La CAQ a tonné contre la lenteur de son adversaire en qualifiant la manoeuvre de «fiducie bidon».
Dans un communiqué diffusé lundi, le député caquiste Simon Jolin-Barrette a affirmé que le PQ avait acheté ses deux victoires électorales lors des élections complémentaires de décembre avec de l'«argent sale».
«Le PQ n'est plus seulement déconnecté, il est complètement désespéré, a-t-il écrit. Sa fiducie bidon n'est qu'une diversion, un écran de fumée. Mais tous les Québécois voient clair dans son jeu. Endetté jusqu'au cou, Jean-François Lisée s'achète du temps et n'a aucun problème à ce que les contribuables québécois épongent sa dette.»
Pour sa part, M. Lisée a assuré que la fiducie existe bel et bien, mais qu'elle est garnie graduellement.
«On est en train de ramasser la somme, on la met de côté (...), elle sera mise dans le fonds d'ici peu, le plus vite possible», a-t-il déclaré mardi dans une entrevue téléphonique avec La Presse canadienne depuis Barcelone, où il poursuivait une tournée européenne pour la semaine.
Rappelons que le PQ devait remettre au DGEQ à l'origine 264 000 $ de contributions illégales à sa caisse effectuées entre 2005 et 2011. De ce montant, 139 000 $ provenaient d'une seule et même entreprise, où les donateurs étaient remboursés année après année pour leurs contributions, en vertu d'un système de prête-nom.
En décembre, le parti a accepté de verser 90 000 $, mais il n'adhère pas à l'interprétation du DGEQ pour 159 000 $. «Le DGE présente un certain nombre de factures, il y en qu'on accepte, la preuve est bonne, mais il y en a pour 159 000 $ pour laquelle la preuve n'est pas bonne, ils n'ont pas fait la démonstration que les dons au PQ ont été remboursés par l'entreprise», a soutenu M. Lisée.
En janvier, le DGEQ a donc déposé une requête en Cour supérieure afin de recouvrer le montant réclamé.
La pression se fait d'autant plus forte sur le PQ que le Parti libéral (PLQ) a annoncé récemment qu'il avait versé la dernière tranche de ce que le DGEQ lui réclamait. Il y a deux semaines, le PLQ a fait savoir qu'il remboursait les derniers 130 000 $ des 640 000 $ qui étaient dus.
La situation financière du Parti québécois est reconnue comme étant précaire, après une défaite aux élections générales de 2014 et deux courses à la direction en l'espace de deux ans.
En 2015, le parti a engrangé un surplus de 35 000 $, comparativement à 5,7 millions pour le PLQ, 413 000 $ pour la CAQ et 183 000 $ pour Québec solidaire.

Révolte des conservateurs contre la réforme de santé soutenue par Trump

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Publié le 07 mars 2017 à 15h21 | Mis à jour à 17h39
Selon Rand Paul (centre), les conservateurs n'accepteront jamais... (Photo J. Scott Applewhite, Archives AP)
Selon Rand Paul (centre), les conservateurs n'accepteront jamais le projet de réforme.
PHOTO J. SCOTT APPLEWHITE, ARCHIVES AP
Agence France-Presse
WASHINGTON
Le président américain Donald Trump faisait face mardi à une fronde de l'aile conservatrice de la majorité républicaine, qui menace de torpiller le projet à peine dévoilé d'abrogation et de remplacement de la réforme du système de santé de Barack Obama.
Un certain nombre d'élus de l'aile droite estiment que le projet républicain, qui maintiendrait de substantielles aides publiques pour aider les Américains à payer leur couverture-maladie, abandonne les principes conservateurs de désengagement de l'État et de libéralisation du marché des assurances privées.
Si les rebelles de cette faction, issus du Tea Party, étaient suffisamment nombreux et déterminés, ils pourraient faire échouer la réforme, l'une des promesses phares de campagne de Donald Trump et de la majorité, dont c'est le premier grand chantier législatif de l'année.
«Nous allons faire quelque chose de grand», a déclaré le président lors d'une rencontre avec des élus à la Maison-Blanche. «Je suis fier de soutenir le plan publié par la Chambre des représentants».
Mais des organisations conservatrices redoutées de l'establishment ont officiellement appelé mardi à voter contre la proposition de loi concoctée par les chefs républicains. Il s'agit de Club for Growth, Americans for Prosperity, ou encore le groupe politique des frères industriels milliardaires Koch, Freedom Partners.
Les chefs de parti ne peuvent pas se permettre beaucoup de défections, la minorité démocrate ayant d'ores et déjà annoncé son opposition totale.
«C'est Obamacare light», a dénoncé le sénateur Rand Paul, qui affirme qu'en coulisses, la Maison-Blanche a commencé à négocier avec des dizaines d'élus conservateurs.
Ted Cruz, sénateur ultraconservateur du Texas, a promis «une discussion vigoureuse», sans toutefois s'opposer d'emblée.
L'objectif de la majorité est d'adopter la réforme rapidement, avant le début des congés de Pâques, le 8 avril.
«Nous aurons 218 voix lors du vote, je vous le garantis», a affirmé Paul Ryan, le président de la Chambre, en référence à la majorité absolue.
Les démocrates, de leur côté, ont déjà affublé le plan républicain du nom de «Trumpcare».
Leur angle d'attaque choisi est la baisse prévue des aides aux familles, notamment aux plus âgés, et les baisses d'impôts dont bénéficieraient les foyers les plus aisés.
«Trumpcare est un désastre», a déclaré le chef de file des sénateurs démocrates, Chuck Schumer, «et les démocrates le combattront bec et ongles».
L'administration se garde pour l'instant de promettre que la réforme baissera effectivement les coûts de la santé ou garantira que personne ne perdra son assurance actuelle, alors que sous Barack Obama, le nombre de personnes sans couverture maladie est tombé de 16 à 9% de la population.