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mardi, décembre 29, 2015

Chine: une assistante avoue avoir tué 8 personnes âgées

http://fr.canoe.ca/infos/international/archives/

Chine: une assistante avoue avoir tué 8 personnes âgées
PÉKIN - Une assistante à domicile chinoise a avoué durant son procès avoir empoisonné une patiente âgée afin de toucher son salaire plus tôt, et assuré en avoir tué sept autres, ont rapporté mardi les médias chinois.
L'affaire souligne les défaillances du système de soins aux personnes âgées en Chine, qui fait face à un vieillissement croissant de sa population.
He Tiandai, 45 ans, est jugée depuis la semaine dernière à Canton pour le meurtre d'une septuagénaire dont elle avait la charge.
Selon les médias locaux, la bru de la victime aurait promis à Mme He de lui verser ses salaires mensuels en intégralité même en cas de décès de la patiente avant la fin d'un mois.
Mais après avoir veillé sur la septuagénaire durant quatre jours à peine, l'aide ménagère aurait versé dans un bouillon de viande des somnifères et de l'insecticide, l'a fait boire à la patiente, puis en a directement injecté une partie dans son ventre et ses fesses avant de l'étrangler avec une corde en nylon, selon le Quotidien de Canton.
«Je ne voulais pas que quelqu'un d'autre obtienne l'argent», a-t-elle déclaré lors de son procès, a rapporté le journal.
Durant un interrogatoire de police, l'accusée avait avoué avoir assassiné sept autres patients et tenté d'en tuer deux autres par empoisonnement, a précisé l'article, ajoutant qu'aucune charge n'avait été retenue contre Mme He pour ces autres affaires faute de preuve.
De plus en plus de personnes âgées, habitant traditionnellement sous le même toit que leurs enfants en Chine, vivent désormais seules, un phénomène qui, couplé à des défaillances dans la couverture sociale, rend de nombreux seniors chinois dépendants de soins extérieurs.
La Chine compte actuellement plus de 212 millions de personnes de plus de 60 ans, selon le Bureau national des statistiques.
«Un nombre croissant d'entre eux aura besoin de soins de tiers dans un avenir proche», notait mardi un éditorial du China Daily consacré à l'affaire.
Et même si leurs enfants «peuvent mettre en place des mesures de sécurité contre ceux ayant des intentions hostiles ou malveillantes... il faudrait que ce type de prestataires de soins puissent être enregistrés et habilités», a plaidé le journal.
Des inquiétudes partagées par les internautes sur les réseaux sociaux.
«Je suis vraiment affligé», écrit un commentateur. «Les personnes âgées vivent dans un environnement vraiment préoccupant».

Un Émirati accusé d'un projet d'attentat contre le circuit F1 d'Abou Dhabi

http://www.lapresse.ca/international/dossiers/le-groupe-etat-islamique/

Publié le 29 décembre 2015 à 07h13 | Mis à jour à 07h13
L'homme fait l'objet de sept chefs d'accusation, dont... (PHOTO KARIM SAHIB, ARCHIVES AFP)
PHOTO KARIM SAHIB, ARCHIVES AFP
L'homme fait l'objet de sept chefs d'accusation, dont l'intention de poser des bombes sur le circuit de Formule 1, dans un magasin Ikea sur l'île de Yas et dans des autobus de touristes étrangers à Abou Dhabi.

Agence France-Presse
ABOU DHABI
Un Émirati, dont l'épouse a été exécutée pour le meurtre d'une Américaine, a été formellement accusé d'être lié au groupe État islamique (EI) et d'avoir planifié un attentat contre le circuit de Formule 1 d'Abou Dhabi, a rapporté mardi la presse locale.
Les médias internationaux n'ont pas été invités à assister à une audience lundi à la Cour de sûreté de l'État où l'accusé, identifié seulement par les initiales M. A. H., a entendu les charges pesant contre lui selon des quotidiens émiratis.
Au total, l'homme fait l'objet de sept chefs d'accusation, dont l'intention de poser des bombes sur le circuit de Formule 1, dans un magasin Ikea sur l'île de Yas et dans des autobus de touristes étrangers à Abou Dhabi, et d'avoir planifié des attaques contre une base militaire américaine aux Émirats et contre de hauts responsables de la fédération.
Selon le Gulf News qui cite des procureurs, il a essayé de rejoindre les djihadistes de l'EI en Irak «mais, comme il n'a pas réussi à s'y rendre, il a choisi de travailler aux Émirats en soutien à l'organisation terroriste».
L'homme a rejeté toutes les accusations portées contre lui et s'est plaint d'avoir été placé en isolement pendant six mois, après avoir été arrêté le 21 novembre 2014, a indiqué le journal The National.
Son épouse, Alaa al-Hashemi, 30 ans, a été exécutée par balle le 13 juillet après avoir été condamnée à mort pour le meurtre d'une enseignante américaine, tuée le 1er décembre 2014 dans les toilettes d'un centre commercial d'Abou Dhabi avec un couteau de cuisine.
Elle avait aussi été reconnue coupable d'avoir cherché à faire exploser une bombe artisanale devant le domicile d'un médecin américain d'origine égyptienne.
Les Émirats, où la population locale ne représente qu'environ 10% des habitants, se sont engagés en septembre 2014 dans la coalition internationale anti-EI en Syrie.
Les attaques imputées à des djihadistes ou des personnes s'inspirant de groupes extrémistes sont rarissimes dans cette riche monarchie du Golfe qui mène une politique de «tolérance zéro» vis-à-vis des islamistes.

L'opposition cherche la voie pour contrer le «monopole libéral»

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/

Publié le 28 décembre 2015 à 11h30 | Mis à jour le 28 décembre 2015 à 18h31
Le chef péquiste Pierre Karl Péladeau et le... (Photo Jean-Marie Villeneuve, Archives Le Soleil)
PHOTO JEAN-MARIE VILLENEUVE, ARCHIVES LE SOLEIL
Le chef péquiste Pierre Karl Péladeau et le chef caquiste François Legault ont tous les deux relevé la nécessité de surmonter la division de l'opposition d'ici le scrutin de 2018 afin de contrer le «monopole libéral».

ALEXANDRE ROBILLARD
La Presse Canadienne
QUÉBEC
À quelques mois de la mi-mandat du gouvernement de Philippe Couillard, la lutte devrait s'intensifier, entre les partis de l'opposition, pour contrer le «monopole libéral» qu'ils craignent de voir s'installer.
Avec trois formations dans l'opposition à l'Assemblée nationale, dont deux souverainistes, les libéraux de M. Couillard se sont maintenus en tête des sondages, cet automne, malgré des politiques budgétaires critiquées, des négociations avec le secteur public et le dépôt du rapport de la Commission Charbonneau.
En concluant les travaux parlementaires, début décembre, le chef péquiste Pierre Karl Péladeau et le chef caquiste François Legault ont tous les deux relevé la nécessité de surmonter la division de l'opposition d'ici le scrutin de 2018.
M. Legault est même allé jusqu'à prédire que, si rien ne change, le «monopole libéral» sur le gouvernement pourrait se prolonger jusqu'à 2026.
Au cours des derniers mois, chacun a commencé à esquisser sa stratégie dans le but d'élargir sa base d'appuis dans l'électorat adverse.
L'arrivée de M. Péladeau à la tête du Parti québécois a augmenté la polarisation du débat politique sur l'axe fédéraliste-souverainiste, ce qui a notamment forcé M. Legault à définir sa position constitutionnelle «pour un Québec fort» à l'intérieur du Canada.
Proposant plus de revendications que les libéraux, notamment sur le front de la langue, de la culture et de l'immigration, la Coalition avenir Québec (CAQ) a fait le pari qu'au moins une partie de l'électorat péquiste pourrait répondre à son appel au ralliement «nationaliste».
Avec ce virage, par lequel la CAQ a enterré sa promesse de trêve constitutionnelle, M. Legault espère donner un nouveau souffle à son parti, éprouvé cette année par les départs des députés Gérard Deltell et Sylvie Roy.
Jusqu'ici campé dans son profil d'homme d'affaires qui a fait le saut en politique, M. Legault a peiné à se distinguer, au cours des derniers mois, de M. Péladeau. En plus de mettre également de l'avant ses réalisations en affaires, le nouveau chef péquiste jouit déjà du statut de personnalité médiatique.
Cette difficulté de M. Legault est apparue clairement quand le chef caquiste s'est appuyé sur des sources anonymes pour affirmer, en juin, que le profil souverainiste de M. Péladeau nuirait au retour des Nordiques à Québec, un projet auquel est associé le conglomérat Québecor dont le chef péquiste est actionnaire de contrôle.
M. Legault a eu recours au même procédé pour affirmer plus tard qu'il existait au Québec des acheteurs potentiels intéressés à faire l'acquisition du bloc d'actions du chef péquiste, qui craint un déménagement de son siège social s'il le mettait en vente.
De son côté, M. Péladeau a répété, durant la course à la direction du début de l'année, qu'il se croyait en position de rallier des électeurs caquistes au PQ ainsi qu'au projet souverainiste.
Au début du mois, M. Péladeau a une nouvelle fois mis de l'avant son crédo économique pour établir un parallèle entre les électeurs de la CAQ et les objectifs du PQ.
«Je pense que dans son parti il y a de très nombreux nationalistes qui partagent cette volonté de continuer à nous enrichir», a-t-il dit.
En septembre, M. Péladeau a aussi fait de l'oeil aux électeurs des deux autres formations souverainistes, Québec solidaire (QS) et Option nationale, lorsqu'il a affirmé que le PQ n'a pas le monopole du projet indépendantiste.
Les embûches qui parsèment la route du ralliement sont apparues en octobre dernier, quand QS a fait bande à part au moment de marquer le 20e anniversaire du dernier référendum sur la souveraineté.
Fin juin, plus d'un mois après l'élection de M. Péladeau à la tête du PQ, QS avait lancé une opération de mobilisation sur le terrain pour «faire connaître sa démarche d'accession à l'indépendance».
L'objectif était notamment de démontrer que «Québec solidaire est un acteur incontournable du mouvement indépendantiste québécois».
S'exprimant sur l'hypothèse récurrente d'alliances électorales avec le PQ, le député Amir Khadir a donné un aperçu des attentes de sa formation politique, début décembre.
M. Khadir a invité les péquistes à se prononcer en faveur d'une réforme qui permettrait un mode de scrutin proportionnel, tel que les libéraux fédéraux veulent le proposer à Ottawa.
«Ce qui rend difficile toute entente électorale, entre guillemets, c'est le système actuel», a-t-il dit.
L'élection de 1989 a été la dernière à consacrer le bipartisme en Chambre dominé par le Parti libéral du Québec, qui avait remporté 92 des 125 sièges avec 49% des votes, et le PQ, qui avait obtenu 29 sièges grâce à 40% des suffrages.
À partir de 1994, avec l'élection d'un premier député, les appuis à l'Action démocratique du Québec sont allés croissants, pour culminer en 2007 à 30% des suffrages, ce qui lui a permis de former l'opposition officielle.
Sa fusion à la CAQ n'a pas empêché l'érosion de ce créneau dans l'électorat, malgré un rebond de la campagne de M. Legault en 2014, qui a donné aux caquistes un caucus de 22 députés avec 23% des votes.
Un premier député de QS avait fait son entrée à l'Assemblée nationale, en 2008, grâce à un total panquébécois de 3,8% des suffrages. Ce résultat a progressé à 7,6%, en 2014, agrandissant l'équipe à trois élus.
Au dernier scrutin, les libéraux ont fait élire 70 députés, avec 41% des votes, contre 30 au PQ, qui a reçu 25% des suffrages, son pire résultat.
Si le PQ a regagné du terrain depuis l'élection de son nouveau chef, les jeux sont encore loin d'être faits d'ici le scrutin de 2018.
Le temps qui reste d'ici là ouvre la porte à toutes les conjectures, mais une certitude demeure: la question du ralliement des électeurs de l'opposition, sous une forme ou une autre, demeurera au coeur des stratégies.