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samedi, novembre 14, 2015

Le racolage journalistique et le banquier

http://www.journaldemontreal.com/

LÉO-PAUL LAUZON
MISE à JOUR 
La flagornerie, ça va faire
Léo Paul Lauzon  Me semble que la première qualité de tout journaliste devrait être son indépendance d’esprit puis son sens critique, son éthique, son professionnalisme et sa quête incessante de la vérité dans sa description des événements, dans ses entrevues, dans son évaluation des politiques gouvernementales, etc. Pour quiconque est de bonne foi et a les talents, le métier de journaliste est motivant au plus haut point et a une portée grandiose dans les enjeux de société. Mais aujourd’hui, la profession de journaliste n’est hélas plus ce qu’elle était. Voilà pourquoi malheureusement certains empruntent la profession journalistique principalement par esprit opportuniste afin de s’en servir comme tremplin vers une autre carrière plus lucrative et plus «glamour» comme joindre éventuellement un parti politique ou se dénicher une job en communication ou en relations publiques dans le privé. Ce ne sont pas les cas probants qui manquent, mes amis. Par exemple, la firme de relations publiques National emploie d’ex-politiciens comme l’ex-député du Bloc québécois Yvan Loubier qui, comme François Blais du PLQ, s’affichait à titre de progressiste, de social-démocrate et de gauche.
Émilie Laperrière de La Presse: un exemple parmi d’autres
Mettons une chose au clair. Ce n’est pas parce que je critique souvent La Presse et ses représentants que je ne les aime pas. Mais, il y a toujours ben une limite à faire fi de ses responsabilités journalistiques et de verser dans la flatterie qui s’apparente à ce que j’appelle de l’infopub, surtout lorsqu’il est question de gens très très importants provenant de grosses, riches et puissantes compagnies. Je sais bien que ces entreprises sont de gros publicitaires à ne pas perdre, mais il y a quand même un boutte à toute! À titre d’exemple, l’entrevue du 12 septembre 2015 que la journaliste Émilie Laperrière de La Presse a réalisé avec le dirigeant de la Banque de Montréal, L. Jacques Ménard est remplie de questions que je jugeais doucereuses, que n’importe qui aimerait se faire poser. Le préambule était aussi absolument édifiant: «Vous êtes exceptionnellement engagé au sein de la communauté, particulièrement auprès des jeunes, de même qu’en culture et en éducation. Considérez-vous que cette implication fait partie de votre rôle de président?» Juste le titre de son article faisait peu de doutes sur le type de texte que la journaliste allait pondre: «savoir faire émerger les bonnes idées». Mais rien sur l’évasion fiscale, sur les hausses de frais bancaires, etc.
Évasion fiscale et arnaque du cartel banquier canadien
C’est toujours le même désolant pattern. Plusieurs grandes entreprises détournent chaque année des milliards de dollars dans les paradis fiscaux afin d’éviter de payer leurs impôts dus au Québec et au Canada, arnaquent les consommateurs et tiennent régulièrement en otage les gens en raison de leur puissance économique et politique issue de leur situation de quasi-monopole au pays (confirmées pour nos banquiers par la revue anglaise The Economist) comme augmenter en chœur, et au même taux, les tarifs bancaires des consommateurs captifs: «Des frais bancaire en hausse» (TVA nouvelles, 25 avril 2015); transfèrent des emplois canadiens en sous-traitance dans les pays en voie de développement afin de payer ces travailleurs à un salaire de misère, ne paient pas leurs employés d’ici pour les heures supplémentaires accomplies et versent honteusement des millions en salaires à leurs dirigeants sachant qu’au pays, pour diriger une banque, absolument pas besoin d’être une 100 watts. Ça, c’est le comportement réel de nos banques canadiennes et de plusieurs entreprises que certains comiques appellent nos fleurons. Pour être qualifié de «fleuron» et de «joyaux» faut que ça soit obligatoirement une entreprise privée, et en aucun cas une société d’État ou des biens et services collectifs. Des fleurons aussi qui font dans la corruption et le criminel comme SNC-Lavalin ou qui siphonnent des milliards en fonds publics que leurs élus leur octroient malgré une performance et une gestion pitoyable comme Bombardier.
Jouer la carte du bienfaiteur afin de camoufler
Alors, après avoir détourné des milliards de dollars dans les paradis fiscaux, augmenter récemment, sans motif sérieux, les frais bancaires et autres tarifs, après avoir sous-traité des employés à l’étranger et après avoir versé des millions en salaires aux patrons, rien de mieux pour leurrer et berner la population que de s’acheter des articles de journaux, des reportages à la radio et à la télévision et se payer des firmes de relations publiques et des élus afin de faire passer ces affairistes pour des gens débonnaires, plein de compassion, qui ont à cœur la réussite des jeunes, qui veulent supposément combattre les inégalités économiques, etc. La majorité du  temps, ils versent des sous qui ne sont pas à eux, mais à la compagnie qu’ils ne détiennent pas.
Attention, ce sont ces bienfaiteurs d’entreprises et individuels qui vont choisir, avec dans les faits notre argent, les bonnes causes et les bons groupes à financer (déductibles d’impôts) que ce soit en culture, en sport, au niveau communautaire, en éducation, auprès des jeunes, etc. Ils donnent aussi beaucoup d’argent à des universitaires et leurs chaires qui sont du bon côté. Pour recevoir leur appui, faut évidemment que les représentants de ces bonnes causes soient reconnaissants envers leur philanthrope, qu’ils ne critiquent pas négativement leurs donateurs et surtout qu’ils ne remettent aucunement en question le système capitaliste aux sources de la classe dominante. Faut absolument montrer patte blanche. Ah, j’oubliais, faut aussi que ce soit une «cause» qui leur permet de se faire voir souvent et partout, pour que le reste ne suscite pas d’intérêt.
Comme nos gouvernements se désistent du financement des organismes communautaires, ces derniers pour survivre doivent obligatoirement faire appel au privé, mais subventionnés par des fonds publics, auquel ils deviennent alors tributaires et tenus d’adopter les mêmes idéaux.
Absence à la commission parlementaire sur les paradis fiscaux
C’est drôle, mais L. Jacques Ménard, sa Banque de Montréal, le Mouvement Desjardins, les autres banques canadiennes et les gros bureaux d’avocats et de comptables, dont KPMG, le chaperon gouvernemental à la Commission scolaire de Montréal, ont refusé de comparaître et de venir se faire entendre à la récente commission parlementaire provinciale sur les paradis fiscaux dont ils sont pourtant les maîtres d’œuvre. Carrément un affront à la population, à nos institutions politiques et au gouvernement: «Les banques et Desjardins ne veulent pas témoigner à la commission sur les paradis fiscaux» (Le Journal de Montréal, 1er octobre 2015). Allô démocratie. Martin Coiteux, Jacques Daoust et Carlos Leitao, en bons ex-banquiers qu’ils sont ne leur font aucun reproche en guise de solidarité. Eh oui, L. Jacques Ménard, que l’étincelant chroniqueur à La Presse, le seul et unique Jean-Philippe Décarie, a qualifié le 1er septembre 2012 de: «Philanthrope et engagé convaincu» brillait lui aussi par son absence à ladite commission parlementaire. Aurait-il, comme ces complices, des choses à cacher? L. Jacques Ménard préfère ergoter et cabotiner sur d’autres sujets accrocheurs avec son fan-club de journalistes qui l’accueillent toujours avec tous les honneurs. Je suppose que c’est pour le bien des jeunes et du bien commun que les banques et autres compagnies et individus s’adonnent à l’évasion fiscale dans les paradis fiscaux? Et puis, pourquoi ne pas avoir convoqué à cette commission, les ministres libéraux actuels Carlos Leitao et Jacques libéraux et l’ex-ministre Clément Gignac tous d’anciens banquiers qui s’y connaissent parfaitement en évasion fiscale dans les paradis fiscaux? Leitao et Daoust parlent toujours avec suffisance de plein de sujets qu’ils ne connaissent pas, mais jamais de thèmes sur lesquels on ne peut douter de leur expertise! Vraiment suspect.

Québec ébauche une stratégie d'accueil des Syriens

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-quebecoise/

EXCLUSIF
Publié le 14 novembre 2015 à 05h00 | Mis à jour à 05h00

Le gouvernement Couillard s'attend à recevoir environ 8000... (Photo Clément Allard, archives PC)
PHOTO CLÉMENT ALLARD, ARCHIVES PC

Le gouvernement Couillard s'attend à recevoir environ 8000 réfugiés syriens ; 5700 d'entre eux sont destinés à demeurer dans la province, tandis que les autres iront ailleurs au Canada.

Denis Lessard
DENIS LESSARD
La Presse
(QUÉBEC) Le gouvernement Couillard planche sur sa stratégie pour l'accueil de près de 6000 réfugiés syriens d'ici la fin de l'année. Sans informations précises du gouvernement fédéral, l'opération reste passablement chaotique, selon les informations obtenues par La Presse.
Les fonctionnaires de plusieurs ministères, répartis en trois comités, ont évoqué entre eux une multitude d'hypothèses parfois étonnantes pour loger les migrants qui débarqueront à l'aéroport Pierre-Elliott-Trudeau, théoriquement dès le mois de décembre. Par contingents pouvant atteindre 900 personnes par jour, ils arriveront de Turquie, de Jordanie et du Liban.
Le gouvernement provincial s'attend à recevoir environ 8000 ressortissants, mais 5700 d'entre eux sont destinés à demeurer au Québec - les autres iront dans d'autres provinces. On prévoit avoir la semaine prochaine un inventaire plus complet des possibilités d'hébergement - il faut prévoir de deux à six mois avant que les migrants puissent être logés définitivement. 
Le gouvernement du Québec a établi une liste de 13 villes susceptibles de recevoir ces Syriens sur une base permanente - un rapide survol auprès de ces municipalités permet de constater que l'enthousiasme est très variable, a apprisLa Presse. Outre Montréal et Québec, les villes pressenties sont Longueuil-Brossard, Drummondville, Gatineau, Granby, Joliette, Laval, Saint-Hyacinthe, Saint-Jérôme, Sherbrooke, Trois-Rivières et Victoriaville. Aucune autre ville ne sera considérée pour accueillir les migrants syriens.
Le vieux Colisée de Québec
Pour l'heure, toutes sortes de scénarios sont encore dans les cartons des ministères à Québec. On a même évoqué que plusieurs centaines de migrants pourraient être localisés dans le vieux Colisée, désaffecté, à Québec. Les communautés religieuses pourraient aussi être mises à contribution. On a pensé aux équipements touristiques, mais il serait difficile de les mobiliser pour une période aussi longue. On a même pensé aux chalets de la Société des établissements de plein air, la SEPAQ, ce qui comporterait un inconvénient important, puisque les nouveaux arrivants seraient dispersés, ce qui rendrait bien difficile d'assurer les services dont ils ont besoin.

Pas question non plus d'utiliser des HLM de la Société d'habitation du Québec, puisqu'il serait difficile de court-circuiter les listes d'attentes de défavorisés québécois sans déclencher une embarrassante controverse politique. Le programme existant Accès Logis devrait être modifié pour permettre de le diriger vers ces nouveaux arrivants.
Des informations qui filtrent d'Ottawa, on comprend que le gouvernement Trudeau envisage d'abord d'utiliser ses bases militaires. Au Québec, celles de Valcartier, Saint-Hubert et Longue-Pointe sont disponibles. Mais leur capacité serait insuffisante cette fois, alors qu'en 1999, les Kosovars avaient occupé les bases pendant trois mois.
Sur des bateaux
Ottawa songe aussi à loger ces nouveaux arrivants sur des navires de croisière, amarrés à Vancouver et à Halifax, pour réaliser les enquêtes de sécurité et les examens de santé nécessaires. Finalement, on a demandé à Québec de trouver des terrains vagues où des camps préfabriqués pourraient être mis en place rapidement. Ottawa devrait faire le point lors d'une conférence réunissant des représentants de toutes les provinces à la fin du mois.
Selon les informations obtenues, les 3650 réfugiés que le Québec s'est engagé à recevoir en septembre, au coût de 29 millions, feront partie des 25 000 promis par Ottawa. De ce contingent, 2000 ont déjà un dossier ouvert à Beyrouth, au Liban, et 650 seront «pris en charge» par le gouvernement québécois.
Restent environ 2000 migrants supplémentaires à la suite de la promesse du gouvernement Trudeau pour lesquels le financement reste à définir, mais jeudi, la ministre québécoise de l'Immigration Kathleen Weil a prévenu qu'Ottawa devrait financer l'accueil de ces réfugiés qu'il demande au Québec de «prendre en charge».

Début de la réunion internationale sur la Syrie à Vienne

http://www.lapresse.ca/international/dossiers/

Publié le 14 novembre 2015 à 07h41 | Mis à jour à 07h41
Des manifestants se sont rassemblés à l'extérieur de... (PHOTO RONALD ZAK, AP)
PHOTO RONALD ZAK, AP
Des manifestants se sont rassemblés à l'extérieur de l'hôtel Impérial, où sont réunies une vingtaine de délégations pour discuter de la situation en Syrie.

Agence France-Presse
VIENNE
Une nouvelle réunion internationale, en présence notamment des États-Unis et de la Russie, a débuté samedi à Vienne pour tenter de trouver une solution politique au conflit syrien, sur fond d'attentats sans précédent à Paris et de différends concernant le sort du président Bachar al-Assad, a-t-on appris de source diplomatique.
Cette réunion internationale, la deuxième en 15 jours, intervient quelques heures après que 128 personnes ont été tuées dans plusieurs attaques terroristes vendredi soir à Paris.
Une vingtaine de délégations sont présentes autour des chefs de la diplomatie américaine John Kerry et russe Sergueï Lavrov.
Cette tentative d'esquisser les contours d'une transition politique en Syrie, déchirée depuis plus de quatre ans par la guerre, prend un tour nouveau après les attaques terroristes qui ont frappé la France.
« L'un des objets de la réunion d'aujourd'hui à Vienne, c'est précisément de voir concrètement comment nous pouvons accentuer encore la coordination internationale dans la lutte contre Daech (acronyme arabe du groupe État Islamique) », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius à son arrivée à Vienne.
La chef de la diplomatie de l'UE, Federica Mogherini, souligne que la réunion de Vienne « prend une autre signification » après attentats: « les pays autour de la table ont déjà presque tous enduré la même douleur, la même terreur, le même choc au cours des dernières semaines », a-t-elle ajouté citant à ce titre le « Liban, la Russie,  l'Égypte, la Turquie ».