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mercredi, octobre 07, 2015

En Californie, une loi exemplaire pour l'égalité salariale

http://www.radio-monaco.com/news/societe/

En Californie, une loi exemplaire pour l'égalité salariale
Jean-Christophe Sanchez
Par Jean-Christophe Sanchez
mercredi 7 octobre 2015

L'égalité hommes-femmes en matière de salaires. Dans les faits, on en est encore très loin aux Etats-Unis. La Californie vient donc de se doter d'une nouvelle loi considérée comme l'une des plus strictes dans le pays. Hollywood applaudit. 
La nouvelle législation, il faut le souligner, a reçu le soutien des démocrates comme des républicains. En théorie, depuis plus d'un demi-siècle en Californie, la loi garantissait déjà l'égalité salariale pour un même boulot.
Mais le nouveau texte va plus loin prônant l'égalité pour "tout travail similaire en substance". Il interdit aussi les représailles contre les employés qui invoqueraient la loi pour demander l'égalité et protège ceux qui veulent discuter de leur salaire.
Plusieurs stars s'en sont publiquement réjouies : la comédienne Geena Davis, engagée de longue date dans le combat et présidente de la Commission californienne sur le statut des femmes, Patricia Arquette, qui en recevant son Oscar en février dernier, avait fait un vibrant plaidoyer pour l'égalité de salaires, sous les applaudissements de Meryl Streep et Jennifer Lopez. 
Gwyneth Paltrow ou Hillary Swank se sont aussi exprimées pour dénoncer les abus. 
D'après le magazine Forbes, l'acteur le mieux payé d'Hollywood, Robert Downey Jr, a engrangé 80 millions de dollars l'an dernier. Soit près de 30 millions de plus que l'actrice la mieux payée, Jennifer Lawrence.

Syrie: seuls deux raids aériens russes ont ciblé l'EI

http://www.lapresse.ca/international/

Publié le 07 octobre 2015 à 07h33 | Mis à jour à 07h33
La Turquie a dénoncé deux violations de son... (Photo Khalil Ashawi, Reuters)
PHOTO KHALIL ASHAWI, REUTERS

La Turquie a dénoncé deux violations de son espace aérien lors du week-end par des avions russes et convoqué l'ambassadeur de Russie pour lui faire part de sa «ferme protestation».

Agence France-Presse
ANKARA
Le premier ministre turc Ahmet Davutoglu a affirmé mercredi que seuls deux raids aériens russes avaient ciblé le groupe de l'État islamique (EI) en Syrie, et que la Turquie ne fera «pas de concessions» sur les violations russes de son espace aérien.
«Seuls deux des 57 frappes de la Russie ont visé Daech» (l'acronyme arabe de l'EI) et les autres l'opposition modérée en Syrie, soutenue par la Turquie et les États-Unis, alliés de l'OTAN, a-t-il dit devant la presse. Ces chiffres proviennent des renseignements militaires turcs, a-t-il expliqué.
«Si l'opposition syrienne est affaiblie, c'est Daech qui en sortira renforcé (...) S'il y a une lutte contre Daech faisons-le ensemble», a-t-il dit dans des propos télévisés.
Le chef du gouvernement a en outre prévenu que la Turquie ne fera «pas de concessions» au sujet des violations de son espace aérien à la frontière syrienne par des chasseurs russes, qu'elle a dénoncées ces derniers jours.
«Nous ne ferons pas de concessions en ce qui concerne la sécurité de nos frontières et de notre espace aérien», a-t-il déclaré devant la presse au sujet des tensions entre la Turquie et la Russie qui s'est militairement impliquée en Syrie.
M. Davutoglu a cependant souligné que la Turquie «ne veut pas de tensions avec la Russie», avec laquelle elle a d'étroits rapports commerciaux, mais en précisant que «l'espace turc est aussi naturellement l'espace de l'OTAN».
«Nous discutons (des violations) avec la partie russe d'une manière franche et amicale (...) Nous attendons de la Russie qu'elle prenne en compte les inquiétudes sécuritaires de la Turquie», a-t-il ajouté.
La Turquie a dénoncé deux violations de son espace aérien lors du week-end par des avions russes et convoqué l'ambassadeur de Russie pour lui faire part de sa «ferme protestation».
L'émissaire russe a une nouvelle fois été convoqué mardi au ministère des Affaires étrangères pour discuter de cette affaire, a indiqué mercredi un communiqué du ministère.
Les autorités turques sont prêtes à rencontrer les responsables militaires russes pour faire le point sur les mesures que Moscou serait prête à prendre pour éviter une répétition de ces incidents, a souligné le texte.
La diplomatie turque a toutefois démenti des informations selon lesquelles un groupe de travail serait constitué entre les parties.
Le ministère russe de la Défense a indiqué mercredi que des discussions étaient en cours avec les Turcs pour mettre en place un «mécanisme» afin d'éviter de tels incidents.

mardi, octobre 06, 2015

Crise d’Octobre : 45 ans plus tard...

http://www.journaldemontreal.com/

JOSÉE LEGAULT
MISE à JOUR 

Une crise politique majeure qui marquera profondément, mais différemment, les sociétés québécoise et canadienne.
Une crise politique majeure qui marquera profondément, mais différemment, les sociétés québécoise et canadienne.  Lundi soir, après le dîner, question de prendre une toute petite pause de cette très longue campagne électorale, j’ouvre ma radio à l’heure où je sais qu’on ne me parlera pas d’élections...
Par hasard, je tombe sur la nouvelle émission du journaliste Jacques Beauchamp - «Aujourd’hui l’histoire».
Eh oui. Une émission quotidienne de trente minutes sur l’«Histoire». Histoire plus lointaine ou plus récente. Histoire politique, mais aussi histoire sociale, culturelle, faits divers, etc... Histoire d’ici. Histoire d’ailleurs.
Bref, une émission qui nous rafraîchit cette mémoire que nous avons de plus en plus faiblarde. Ou qui nous raconte un épisode moins connu de l’Histoire.
Tenez, seulement la semaine dernière, l’émission couvrait entre autres des sujets aussi diversifiés que la relation tumultueuse de Rodin et Camille Claudel, l’«affaire» O. J. Simpson ou encore, l’arrivée au pouvoir de Brian Mulroney.
Donc, ce lundi soir, par hasard, je «tombe» sur un épisode portant sur «les dessous de la crise d’Octobre».
Une crise qui, il y a de cela 45 ans déjà, marquera aussi profondément que différemment les sociétés québécoise et canadienne.
À l’émission, c’est Marc Laurendeau qui, journaliste et auteur du livre Les Québécois violents : la violence politique 1962-1972, paru aux Éditions du Boréal en 1974, 1975 puis en réédition en 1990, en fait un récit éclairant.
L’expertise et la mémoire phénoménale de Marc Laurendeau vous ramèneront tout droit en plein tumulte.Soit au moment même où, pour citer la présentation de l’émission :
«Le 14 octobre, le groupe des 16, composé notamment de René Lévesque et de Claude Ryan, demande qu'on négocie pour échanger les deux otages avec les prisonniers politiques, comme exigé par les membres du FLQ.
C'est un geste d'affirmation nationale. Ce geste renforce la rumeur d'un gouvernement parallèle prêt à renverser le pouvoir légitime. Le ministre Marc Lalonde s'en servira pour alerter l'opinion canadienne-anglaise grâce à la collaboration d'un journaliste du Toronto Star. Ils étaient 6, et non pas 5. La cellule Libération du FLQ était dirigée par Jacques Lanctôt, principal auteur du manifeste qui a été lu à Radio-Canada le 8 octobre, à la grande surprise des membres, semble-t-il. Marc Laurendeau révèle que la cellule comprenait aussi un anglophone, Nigel Barry Hamer.»
Pour le site de l’émission, c’est ici.
Pour écouter l’épisode sur la crise d’Octobre, c'est ici.
***
En complément:
1- Dans un reportage récent, le journaliste Hugo Lavoie rencontrait Christian Denis du Musée de la civilisation de Québec, conservateur et directeur des collections et des relations avec les musées québécois.
M. Denis nous y fait découvrir quelques uns des très rares «objets» associés aux événements d'octobre 1970 ou à leur gestation.
Pour lire le texte, c'est ici. Sous ce même lien, vous trouverez également le reportage radiophonique de Hugo Lavoie, de même qu'une vidéo où vous pourrez voir quelques uns de ces objets historiques. Y compris la tête d'une statue de la Reine Victoria «décapitée» par un attentat à la bombe perpétré à Québec en 1963.
2- Dans une autre vidéo, vous pourrez également revoir l'entrevue complètede Pierre Elliott Trudeau, alors premier ministre du Canada, celle-là même où il termine en lançant son légendaire «Just watch me» en guise d'avertissement sur ce qu'il prépare pour répondre à la crise. Soit, trois jours plus tard, l'adoption de la Loi sur les mesures de guerre.
Dans ce qui était en fait un «scrum», vous y verrez un premier ministrequestionné de manière très serrée par un journaliste de la CBC, Tim Ralfe.
Aujourd'hui décédé, Tim Ralfe se livrait ici à un exercice journalistique aussi périlleux que courageux en mettant le premier ministre au défi d'expliquer pourquoi le pays prenait tout à coup des airs d'État policier... Leur échange est un véritable morceau d'anthologie, autant sur le plan historique que politique et journalistique.
Dans un autre de ces hasards dont la vie et la politique ont le secret, Tim Ralfe décédait le 27 octobre 2000, soit un mois moins un jour à peine après le décès de l'ex-premier ministre Pierre Elliott Trudeau.
Intéressant de regarder ce «scrum» historique de Pierre Trudeau après avoir écouté l'analyse éclairante de Marc Laurendeau.