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lundi, août 01, 2016

La députée indépendante Sylvie Roy est morte

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Publié le 31 juillet 2016 à 20h24 | Mis à jour le 01 août 2016 à 00h15
Sylvie Roy à Québec en octobre 2009.... (ARCHIVES PC)
Sylvie Roy à Québec en octobre 2009.ARCHIVES PC

La Presse Canadienne
La députée d'Arthabaska à l'Assemblée nationale, Sylvie Roy, s'est éteinte dimanche après-midi à l'hôpital l'Enfant-Jésus de Québec, à l'âge de 51 ans.
Elle y avait été admise au début du mois dernier à la suite d'un «sérieux malaise», et son état n'avait cessé de se détériorer, a-t-on indiqué par communiqué.
Sylvie Roy s'est éteinte à 15h15, entourée des siens.
Les causes exactes de sa mort ne sont pas connues pour l'instant.
Le bureau du président de l'Assemblée nationale a été informé de la situation afin que les dispositions prévues en pareilles circonstances soient mises de l'avant pour la circonscription d'Arthabaska.
Mme Roy laisse dans le deuil ses enfants Michel et Estelle, sa mère Monique Jacob, son beau-père Jean Morissette, sa soeur Nathalie, son ex-conjoint Réal Croteau, «son personnel politique, ses électeurs ainsi que plusieurs collègues et amis», indique le communiqué.
Les détails entourant les funérailles seront divulgués plus tard.
Le drapeau du Québec a été mis en berne sur la tour centrale de l'hôtel du Parlement, à Québec, a annoncé le président de l'Assemblée nationale, Jacques Chagnon, par voie de communiqué dimanche soir.
Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, s'est dit sous le choc. Par communiqué, il a affirmé qu'il s'agissait d'une «surprise totale» pour l'«ensemble de la famille de la CAQ» et que tous les membres étaient «bouleversés».
«Sylvie Roy a été tout le long de son passage parmi nous une battante. C'était une passionnée, qui était proche des gens, et qui n'avait pas peur de se battre pour ses idées. Elle représentait avec fierté la circonscription d'Arthabaska», a dit M. Legault.
Le chef de la CAQ a rappelé que Sylvie Roy avait été la première à demander la tenue d'une commission d'enquête publique sur l'industrie de la construction. «Elle avait le dossier de l'intégrité tatoué sur le coeur. Elle sera fortement regrettée par tous ses collègues de l'Assemblée nationale, où elle siégeait comme indépendante depuis l'an dernier», a-t-il indiqué.
M. Legault a annulé toutes ses activités prévues lundi dans le cadre de la tournée «Debout pour le Québec».
Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a dit que ses «toutes premières pensées» allaient aux enfants, à la famille et aux proches de Sylvie Roy.
M. Couillard a dit par communiqué également joindre sa voix à celle de ses collègues de l'Assemblée nationale ainsi qu'à celles de tous les Québécois pour remercier sincèrement Mme Roy pour son implication et son engagement politique.
«Depuis plus d'une décennie, Mme Roy a su représenter avec coeur et passion ses concitoyennes et ses concitoyens», a soutenu le premier ministre.
Les réactions de politiciens ont déferlé sur le réseau social Twitter. «Quelle triste nouvelle. Mes sympathies aux proches de Sylvie Roy, une femme de conviction et près des gens», a tweeté le leader de l'opposition officielle, Nicolas Marceau.
Le député fédéral conservateur et ancien député de la Coalition avenir Québec (CAQ), Gérard Deltell, a pour sa part souligné «l'engagement et la détermination» de celle qui faisait partie de la CAQ avant de devenir députée indépendante.
«Mes plus sincères condoléances aux proches et la famille de mon ancienne collègue à l'Assemblée Nationale du Québec, la députée Sylvie Roy», a par ailleurs écrit Pierre Karl Péladeau, ancien chef du Parti québécois (PQ).
La candidate à la direction du PQ, Véronique Hivon, réagissant également par l'entremise de Twitter, s'est dite «bouleversée» par la nouvelle, souhaitant courage à la famille et aux proches de Mme Roy.
D'autres aspirants-chefs du PQ, Jean-François Lisée et Alexandre Cloutier, ont aussi exprimé leurs sympathies. Le député de Rosemont a d'ailleurs souligné la contribution de la défunte politicienne dans la lutte contre la corruption.
«Une des voix les plus fortes du Québec contre la corruption nous a quittés. Merci pour tout Sylvie Roy», a écrit M. Lisée.
La députée originaire de La Tuque et ancienne avocate a été la première élue à exiger la tenue d'une commission d'enquête sur la construction, en 2009.
La chef de Québec solidaire et députée de Gouin, Françoise David, a quant à elle souligné la perte d'«une femme dévouée et intègre». Son collègue Amir Khadir a également qualifié de «battante» la regrettée parlementaire.

dimanche, juillet 31, 2016

France: les musulmans manifestent leur horreur du djihadisme

http://www.lapresse.ca/international/europe/

Publié le 31 juillet 2016 à 07h38 | Mis à jour à 07h38
Plus d'une centaine de musulmans étaient dans la... (PHOTO CHARLY TRIBALLEAU, AGENCE FRANCE-PRESSE)
PHOTO CHARLY TRIBALLEAU, AGENCE FRANCE-PRESSE
Plus d'une centaine de musulmans étaient dans la matinée dans la cathédrale de Rouen.

HERVÉ LIONNET
Agence France-Presse
Rouen
Cinq jours après l'assassinat d'un prêtre qui a bouleversé la France, de nombreux musulmans ont manifesté dimanche leur horreur du djihadisme, présents aux messes aux côtés des catholiques ou par des tribunes dans les médias.
Ils étaient ainsi plus d'une centaine dans la matinée dans la cathédrale de Rouen, mêlés à la foule des quelque 2000 fidèles qui se pressaient pour une messe d'hommage au père Jacques Hamel, le prêtre de 85 ans égorgé mardi dans l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray par deux jeunes de 19 ans se réclamant de l'organisation État islamique (EI).
«Amour pour tous, haine pour personne», pouvait-on lire sur une affiche accrochée à l'intérieur de l'édifice par une association musulmane.
La présence des musulmans est «un geste courageux», «un geste de paix», a souligné l'archevêque de Rouen, Mgr Dominique Lebrun. «Vous affirmez ainsi que vous refusez les morts et les violences au nom de Dieu. Comme nous l'avons entendu de vos bouches que nous savons sincères, ce n'est pas l'islam», a-t-il souligné.
À Bordeaux, l'imam de la mosquée, Tareq Oubrou, s'est rendu à l'église Notre-Dame accompagné d'une délégation d'une dizaine de fidèles, hommes, femmes et enfants.
À Nice, endeuillé par un attentat lui aussi revendiqué par l'EI qui a fait le 14 juillet 84 morts et 435 blessés, dont de nombreux musulmans, l'église Saint-Pierre-de-l'Ariane a recu la visite de l'imam Otman Aissaoui et d'un groupe de fidèles. «Être uni est une réponse à ces actes d'horreur et de barbarie», a souligné le religieux.
Tous répondaient à un appel inédit du Conseil français du culte musulman, qui a aussi été relayé en Italie où, de Milan au nord à Palerme au bout de la Sicile, de petites délégations d'imams, de responsables et de fidèles se sont rendues dans les églises.
Cette initiative rompt avec une certaine frilosité des musulmans pratiquants à s'exprimer dans l'espace public. Après les attentats contre l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, des policiers et un magasin casher (17 morts), leur faible présence à la manifestation monstre du 11 janvier 2015 leur avait été reprochée.
«Bataille culturelle»
«Nous devons répondre à l'interpellation de la société française qui nous dit «mais qui êtes vous? Que faites-vous?», ont lancé une quarantaine d'entre eux dans une tribune publiée par leJournal du Dimanche, en rappelant qu'«aujourd'hui les musulmans de France sont à 75% français» et doivent prendre toute leur place dans la société.
Médecins, universitaires, chefs d'entreprise, artistes, «musulmans de foi et de culture», ils ont appelé à «mener enfin la bataille culturelle contre l'islam radical» qui séduit une frange de la jeunesse, alors que «le risque de fracture entre les Français est chaque jour plus important».
Ils ont souligné la nécessité de réorganiser l'islam de France «qui n'a aucune prise sur les évènements», une préoccupation qui rejoint celle du premier ministre Manuel Valls.
Dans le même journal, il estime que si «l'islam a trouvé sa place dans la République», il y a «urgence» à «bâtir un véritable pacte» avec cette religion, la deuxième en France.
Selon M. Valls, il faudrait «revoir certaines règles pour tarir les financements extérieurs» du culte musulman «et accroître en compensation les possibilités de collectes de fonds» en France.
Dans un précédent entretien au quotidien Le Monde, le premier ministre souhaitait notamment «que les imams soient formés en France et pas ailleurs».
L'enquête, quant à elle, a permis d'établir que les deux assassins du prêtre, Abdel Malik Petitjean et Adel Kermiche, se sont rencontrés via le système de messagerie chiffrée Telegram quelques jours seulement avant leur passage à l'acte, selon plusieurs médias. Adel Kermiche y aurait décrit par avance le mode opératoire de l'attentat, mentionnant «un couteau» et «une église».
Les deux jeunes avaient été repérés chacun de leur côté par les services antiterroristes sans que leur projet ait été détecté. Kermiche, qui était inculpé pour avoir tenté de partir en Syrie, était sous surveillance électronique dans l'attente de son procès.
Dans une interview à l'hebdomadaire La Vie, les deux religieuses prises en otages dans l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray (une troisième a pu fuir pour donner l'alerte) ont raconté qu'un dialogue s'était engagé avec les deux jihadistes après l'assassinat du prêtre. «Tant qu'il y aura des bombes sur la Syrie, nous continuerons les attentats», leur a dit l'un des deux hommes.

samedi, juillet 30, 2016

Un procès devant jury pour Tony Accurso

http://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-affaires-criminelles/

Publié le 30 juillet 2016 à 05h00 | Mis à jour à 07h10
Tony Accurso est l'un des 15 accusés cités à... (Photo Ivanoh Demers, archives La Presse)
PHOTO IVANOH DEMERS, ARCHIVES LA PRESSE
Tony Accurso est l'un des 15 accusés cités à procès relativement à l'opération Gravier menée par l'Unité permanente anticorruption (UPAC).

L'entrepreneur Tony Accurso vient d'obtenir du tribunal la permission que son procès pour fraude, concernant un présumé système de partage des contrats publics, à Mascouche, ait lieu devant un jury. L'année dernière, il avait plutôt choisi d'être jugé devant un juge seul.
L'avocat de M. Accurso, Louis Belleau, a déposé une requête afin que son client puisse être autorisé à faire ce changement. La juge Sandra Blanchard de la Cour du Québec a donné son accord hier, au palais de justice de Joliette.
Une ordonnance de non-publication empêche de préciser les motifs invoqués par M. Accurso, la nature des arguments présentés en cour par les avocats de certains médias dont La Presse ainsi que le détail du jugement de la juge Blanchard. Cette dernière rendra une décision sur la publication de son jugement mardi prochain.
Enquêtes ardues
Tony Accurso est l'un des 15 accusés cités à procès relativement à l'opération Gravier menée par l'Unité permanente anticorruption (UPAC). Lors de l'arrestation de M. Accurso en avril 2012, le responsable des enquêtes de corruption d'alors, Denis Morin, avait indiqué en conférence de presse que le présumé système de partage des contrats était combiné à un stratagème de financement du parti de l'ex-maire de Mascouche (Ralliement Mascouche), qui aurait reposé sur le blanchiment d'argent dans des paradis fiscaux.
« Si les enquêtes prennent tant de temps, c'est parce qu'il faut retracer le chemin de cet argent qui, dans certains cas, transige dans d'autres pays », avait affirmé M. Morin.
Lors des faits allégués, la Ville de Mascouche était dirigée par le maire Richard Marcotte. En mai dernier, M. Marcotte est mort d'un cancer avant la tenue de son procès.
Dans ce dossier, Tony Accurso fait face à divers chefs d'accusation dont fraude, complot et tentative d'influencer un fonctionnaire municipal. M. Accurso est également accusé dans le dossier Honorer, qui concerne un système de partage de contrats à la Ville de Laval alors dirigée par le maire Gilles Vaillancourt.