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mercredi, janvier 06, 2016

Recensement national des sans-abris: Ottawa ira de l'avant, malgré les réticences des villes

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Mise à jour le mercredi 6 janvier 2016 à 1 h 21 HNE   La Presse Canadienne
Un sans-abri demande la charité
Un sans-abri demande la charité  Photo :  Istock

Le gouvernement fédéral ira de l'avant ce mois-ci avec le dénombrement national de personnes sans abri, malgré l'opposition de municipalités craignant que le moment choisi ne donne des résultats erronés.
C'est la première fois qu'Ottawa tentera de coordonner une démarche entreprise par plusieurs villes dans différentes régions du pays.
Au cours d'une rencontre nationale, en mai, les municipalités avaient averti le précédent gouvernement conservateur qu'elles n'auraient pas le temps de rassembler toutes les ressources pour recenser tous les itinérants vivant chez elles à un moment précis.
Plusieurs villes n'ont jamais réalisé un tel dénombrement et celles qui l'ont fait ont utilisé des méthodologies différentes, compliquant la comparaison des résultats à l'échelle du pays.
Le gouvernement fédéral voulait obtenir les détails sur la taille et la composition de la population d'itinérants dans le courant du mois de janvier, mais a fait face à des critiques virulentes lors du dévoilement du plan aux représentants de 49 localités dans une rencontre en mai 2015.
Manque de temps et enjeu de précision
« Il y avait un soutien universel pour un recensement national et coordonné. Ce n'est pas que les gens ne voulaient pas le faire », a dit le président de l'Alliance canadienne pour mettre fin à l'itinérance, Tim Richter.
« L'opposition résidait davantage dans le moment choisi et le temps accordé pour l'organiser », a-t-il expliqué.
Des villes déploraient ne pas avoir suffisamment de temps pour mettre toutes les ressources en place pour recenser chaque sans-abri dans la ville ou région durant une période de 24 heures.
Certaines villes, comme Toronto et Vancouver, ont pris plus d'une année pour planifier un tel dénombrement, soit beaucoup plus que les sept mois que le gouvernement fédéral accordait aux municipalités en mai dernier.
Certaines municipalités s'inquiètent aussi qu'un recensement en janvier ne puisse pas donner un portrait précis du phénomène puisque les froides températures peuvent pousser un certain nombre de sans-abris à se réfugier dans un gîte.
Les femmes et les enfants, « qui pourraient se tourner vers une solution de refuge non sécuritaire ou échanger des faveurs sexuelles contre un toit plutôt que de dormir à l'extérieur », seraient particulièrement sous-évalués, ont également affirmé des responsables municipaux.
Depuis ce temps, le gouvernement fédéral a prolongé la période de recensement, accordant aux 30 municipalités devant prendre part à l'initiative fédérale jusqu'à la fin avril pour recueillir les statistiques sur la taille et la composition de la population de sans-abris durant une période de 24 heures.
1 million de dollars versés aux villes 
La porte-parole d'Emploi et développement social Canada, Julia Sullivan, a indiqué que le gouvernement fédéral fournissait aussi un financement de 1 million de dollars pour aider les villes à payer les coûts du dénombrement.
Seulement deux des 30 municipalités concernées,Thunder Bay et la région de York, en Ontario, ont annoncé à quel moment se tiendrait le dénombrement, et dans les deux cas, cela se ferait avant la fin du mois.
Toronto ne prendra pas part à l'opération, car elle planifie un dénombrement organisé localement l'an prochain. Le Ottawa Citizen a rapporté que la capitale fédérale ne participerait pas non plus, estimant que la Ville compte déjà suffisamment de statistiques précises sur la situation locale de l'itinérance.
Une note interne obtenue par La Presse Canadienne en vertu de la Loi sur l'accès à l'information et rédigée pour l'ancienne ministre d'État au développement social de l'époque, la conservatrice Candice Bergen, résume les points de la démarche fédérale.
Cette démarche doit permettre aux gouvernements locaux de mettre en place les services sociaux nécessaires pour aider à résoudre le problème de l'itinérance au pays et d'analyser les divers programmes pour voir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas.

CDN-NDG: enquête sur une fraude contre un OSBL

http://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-affaires-criminelles/actualites-judiciaires/

EXCLUSIF
Publié le 06 janvier 2016 à 05h00 | Mis à jour à 08h27
La Corporation de développement économique communautaire (CDEC) Côte-des-Neiges/Notre-Dame-de-Grâce... (PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE)
PHOTO ALAIN ROBERGE, ARCHIVES LA PRESSE
La Corporation de développement économique communautaire (CDEC) Côte-des-Neiges/Notre-Dame-de-Grâce fait l'objet d'une enquête d'une dénonciation déposée le printemps dernier auprès du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

KATHLEEN LÉVESQUE ET VINCENT LAROUCHE
La Presse
La Corporation de développement économique communautaire (CDEC) Côte-des-Neiges/Notre-Dame-de-Grâce fait l'objet d'une enquête de la police de Montréal pour une possible fraude de deniers publics de quelque 100 000 $, a appris La Presse.
L'enquête découle d'une dénonciation déposée le printemps dernier auprès du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
Les allégations concernent une employée de la CDEC dont les manoeuvres lui auraient permis de toucher une double paie pendant près de deux ans ainsi que de réclamer des remboursements exorbitants de comptes de dépenses.
Les CDEC sont des organismes à but non lucratif financés par les fonds publics pour accompagner les entrepreneurs et aider au développement de PME dans les arrondissements.
« Nous avons reçu des informations selon lesquelles il y aurait de la fraude au sein d'un organisme à but non lucratif. Une enquête est en cours, mais le dossier n'est pas complété », a confirmé à La Presse le sergent Laurent Gingras, porte-parole du SPVM.
Le conseil d'administration de l'organisme communautaire a été mis au parfum et a décidé de faire appel aux services d'un juri-comptable pour analyser en détail le problème. Le rapport est attendu dans les prochaines semaines.
Si les faits devaient incriminer l'employée, les administrateurs auront alors à décider s'ils portent plainte officiellement à la police. « Ce n'est pas un absolu, mais dans le cas d'un organisme sans but lucratif, s'il y a une résolution du conseil d'administration ou du bailleur de fonds pour porter plaine, cela peut permettre de faire cheminer le dossier plus rapidement », a souligné le sergent Gingras hier.
Joint au téléphone, Claude Lauzon a donné l'assurance que les conclusions du juri-comptable seront transférées au SPVM.
Deniers publics
« C'est un dossier " touchy ". On parle de sommes de moins de 100 000 $, mais ce sont des deniers publics », a expliqué le juri-comptable Pierre Fortier qui précise en être aux dernières vérifications.
Selon ce dernier, « plusieurs intérêts divergents sont en jeu ».
Jusqu'à récemment, la CDEC Côte-des-Neiges/Notre-Dame-de-Grâce, comme toutes les CDEC montréalaises, était financée principalement par la Ville de Montréal et dans une moindre mesure, par le gouvernement provincial.
À l'automne 2014, les compressions budgétaires du gouvernement ont forcé la réorganisation du réseau de soutien aux entreprises ; la grande majorité des CDEC ont ainsi été éliminées du paysage montréalais avec, à la clé, des centaines de pertes d'emplois. La Ville de Montréal a créé PME MTL pour prendre le relais, mais avec un budget amputé de 40 %.
Dans la foulée de ces changements, la CDEC Côte-des-Neiges/Notre-Dame-de-Grâce enclenchera le processus de sa dissolution à compter d'avril prochain. D'ici là, l'organisme termine son mandat.

Jour de fête pour l'énigmatique Kim Jong-un

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Publié le 06 janvier 2016 à 08h31 | Mis à jour à 08h31
Kim Jong-un regarde dans le périscope d'un sous-marin... (PHOTO ARCHIVES REUTERS/KCNA)
PHOTO ARCHIVES REUTERS/KCNA
Kim Jong-un regarde dans le périscope d'un sous-marin lors d'une inspection de l'Unité navale 167 de l'armée nord-coréenne, sur cette photo diffusée le 16 juin 2014.

Agence France-Presse
SÉOUL
Le jeune Kim Jong-un, dirigeant de l'unique dynastie communiste qu'est la Corée du Nord, s'est offert un essai de bombe à hydrogène pour son 33e anniversaire (ou 32e), une façon d'affirmer son autorité et de renforcer sa position vis-à-vis du reste du monde.
Fils cadet de l'ancien dirigeant nord-coréen Kim Jong-il, ce trentenaire avait été désigné pour succéder à son père dès l'annonce de la mort de ce dernier, le 19 décembre 2011. Le monde venait à peine de découvrir sa silhouette corpulente, son visage rond et sa coupe de cheveux lui dégageant largement la nuque et les oreilles.
Kim Jong-un avait été rapidement reconnu comme «commandant suprême» de l'armée et chef du Parti des travailleurs de Corée, parti unique du pays.
Pendant les neuf jours entre l'annonce du décès de son père et les obsèques, Kim Jong-un avait été omniprésent dans les médias nord-coréens. Il était apparu en larmes au premier rang, devant les principaux responsables militaires et civils du pays, pour s'incliner face à la dépouille de Kim Jong-il, exposée dans un cercueil en verre dans un mausolée de Pyongyang.
Puis, comme son père et son grand-père Kim Il-sung, Kim Jong-un a été montré souvent se rendant dans les usines, les écoles, les fermes et les casernes du pays. Chacun de ces déplacements était suivi par les médias d'État et les images qui en étaient rapportées présentaient la plupart du temps un Kim Jong-un souriant, posant des questions et encourageant les ouvriers tout en leur prodiguant des conseils.
Mais il s'était parfois aussi mis en scène en colère, comme au printemps dernier dans un élevage de tortues qu'il estimait mal géré, couvrant publiquement de réprimandes ses employés. Le Rodong Sinmun, organe du parti unique de Corée du Nord, avait publié en première page une large photographie du dirigeant furibond, le doigt accusateur pointé sur les bassins.
Les rumeurs de purges se sont multipliées sous sa direction, dont celle de son ministre de la Défense Hyon Yong-chol, qui aurait pu être exécuté, selon l'agence de renseignement sud-coréenne (NIS).
La NIS avait par ailleurs annoncé en avril que le dirigeant de ce pays des plus hermétiques au monde avait ordonné l'exécution de 15 responsables, dont deux vice-ministres, accusés d'avoir mis en cause son autorité. En décembre 2012, le puissant oncle de Kim Jong-un, Jang Song-thaek, avait été exécuté pour trahison et corruption.
«Portrait craché» du père
Après deux tests intervenus avant son règne, un troisième essai nucléaire avait été mené sous sa direction en février 2013, attirant à son pays des sanctions de l'ONU et aiguisant pendant des mois les tensions sur la péninsule coréenne.
Né le 8 janvier 1983 (ou 1984) de la troisième femme de Kim Jong-il, une danseuse coréenne née au Japon, le jeune homme a été formé dans des institutions suisses. Décrit comme un garçon ambitieux, il y développa aussi le goût pour le basketball, le ski, ou les films de Jean-Claude Van Damme.
Ces années passées dans un pays étranger, une économie de marché, pourraient favoriser une approche plus pragmatique chez Kim Jong-un, voulaient croire des analystes au moment de son arrivée au pouvoir. Feu son père, lui, n'avait jamais séjourné dans un «pays ennemi».
Kenji Fujimoto, chef cuisinier japonais longtemps au service de Kim Jong-il à Pyongyang, a décrit le jeune homme comme «fait du même bois que son père, son portrait craché, en ce qui concerne le visage, la corpulence et la personnalité».
Tous ces éléments lui auraient valu la préférence paternelle, aux dépens de ses deux frères aînés, Jong-nam et Jong-chul.
Kim Jong-un n'était pas cité initialement comme le mieux placé dans l'ordre de succession, le plus âgé des garçons de la fratrie, Jong-nam, faisant longtemps figure de favori. Mais celui-ci aurait perdu les faveurs paternelles lors de l'épisode rocambolesque de son expulsion du Japon où il avait tenté de pénétrer en 2001, muni d'un faux passeport, soi-disant pour visiter Disneyland.