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vendredi, octobre 02, 2015

Élections: une lutte à deux se dessine

http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/politiquefederale/archives/

Dominique La Haye

MONTRÉAL - La dégringolade du NPD dans les intentions de vote profite aux libéraux de Justin Trudeau et laisse présager une lutte à deux au pays en vue des élections du 19 octobre.
C'est ce que révèle un nouveau sondage Léger réalisé pour le compte de TVA-Le Journal-Le Devoir, selon lequel les libéraux sont légèrement en tête (32 %), talonnés de près par les conservateurs (30 %), pendant que le NPD a chuté (26 %).
Au Québec, si les troupes de Thomas Mulcair mènent toujours dans les intentions de vote à 28 %, elles ont en revanche perdu 10 points en seulement une semaine, alors qu'un sondage Léger effectué pour The Globe and Mail les plaçait à 38 %.
«Tout le monde bénéficie de la baisse des intentions de vote du NPD au Québec», souligne Christian Bourque, vice-président et associé chez Léger.
Le Bloc a repris du poil de la bête, et recueille maintenant le plus d'appui chez les francophones au Québec avec 30 pour cent.
Si rien ne laissait présager un tel revirement au début de cette longue campagne, «ça démontre que le vote du NPD était fragile et demeure fragile, donc c'est un double espresso pour le NPD», poursuit M. Bourque.

L'EFFET NIQAB

La controverse sur le niqab - une véritable patate chaude au Québec pour M. Mulcair dont le parti partage pourtant sensiblement la même position que les libéraux - ne serait pas l'unique raison de l'effritement des appuis pour le NPD. Il s'agit selon M. Bourque, d'une tendance lourde favorable aux libéraux qui ne cessent de gagner du terrain depuis le mois de juillet.
«Ce n'est pas une «bulle». Les conservateurs ont connu un creux de vague et se sont replacés et le NPD, depuis août, ne cesse de perdre du terrain», souligne-t-il. Le sondage montre qu'une forte proportion des répondants (43 %) pourrait changer son vote au cours des deux prochaines semaines. Cette volatilité se reflète entre le NPD et les libéraux, qui agissent comme vases communicants pour la moitié de leurs sympathisants, prêts à voter pour l'un ou l'autre des deux partis.
L'élection fédérale prend des allures de référendum contre Stephen Harper, alors que plus de la moitié des gens se disent déçus si les conservateurs sont reportés au pouvoir. Seulement 16 % des répondants croient que le NPD a des chances de former le prochain gouvernement.
«Ces chiffres sont inquiétants pour le NPD, parce que si peu de gens pensent qu'ils peuvent battre les conservateurs alors peut-être que certains vont questionner leur allégeance au NPD», croit M. Bourque.
Même si à la lumière de ce sondage les libéraux sont en avance dans les intentions de vote, c'est un gouvernement conservateur minoritaire qui serait élu par une «marge extrêmement fine», estime le responsable de notre Calcul électoral, Pierre Martin. Cette légère avance leur revient de l'avantage que leur confère la carte électorale.

MÉTHODOLOGIE

La présente étude a été réalisée par le biais d'un sondage Internet dans toutes les régions canadiennes auprès de citoyens qui ont le droit de vote au Canada. Pour cette étude 2 107 répondants, dont 999 au Québec, âgés de 18 ans et plus ont été interrogés entre le 28 et le 30 septembre 2015.
Léger a surreprésenté l'échantillon du Québec afin d'obtenir des résultats plus précis pour cette province. Par contre, lorsqu'on observe les chiffres nationaux, toutes les régions, incluant le Québec, ont été pondérées en fonction de leur poids réel dans la fédération.
Les données finales du sondage ont été pondérées à l'aide des données du recensement de 2011 selon l'âge, le sexe, la langue maternelle, la région et le niveau de scolarité de façon à garantir un échantillon représentatif de la population. Aux fins de comparaison, un échantillon probabiliste de 2 107 répondants aurait une marge d'erreur de +/- 2,1%, et ce, dans 19 cas sur 20.

vendredi, septembre 18, 2015

Élections Canada 2015 Le Bloc, instrument d’une rébellion tranquille

http://ici.radio-canada.ca/sujet/

Mise à jour le jeudi 17 septembre 2015 à 21 h 21 HAE

À six reprises, le Bloc québécois a remporté une majorité de sièges au Québec. Puis, en 2011, le parti souverainiste s'est retrouvé avec seulement quatre députés à Ottawa, balayé par la vague orange. Dans la présente campagne, le Bloc joue-t-il son avenir?
Martine Tremblay vient de publier un ouvrage fouillé sur le parcours de ce parti : La rébellion tranquille. Selon l'auteure, le Bloc québécois a été l'instrument « d'une rébellion qu'on peut qualifier de tranquille, parce que, c'était un geste de rébellion de créer ce parti (au début des années 1990) et d'envoyer une majorité de députés à Ottawa, mais de le faire de manière responsable, dans le respect des institutions », explique-t-elle en entrevue à 24/60.
Mme Tremblay semble toutefois chroniquer la mort graduelle de parti rebelle. Elle souligne d'ailleurs que ces dernières années, « on avait l'impression, à la fin, que le Bloc faisait de moins en moins peur au Canada anglais ».
Ce qui a véritablement amorcé le déclin du Bloc, selon l'auteure, c'est l'arrivée de Stephen Harper à Ottawa. Dans son livre, elle écrit que le mouvement souverainiste s'est installé dans une espèce de torpeur avec l'arrivée de Stephen Harper, parce que l'axe de réflexion n'était plus souverainiste/fédéraliste, mais gauche/droite.
« On a senti que le Bloc avait beaucoup plus de misère à trouver ses marques. »— Matrine Tremblay

« Tellement habitué d'être face à l'ennemi héréditaire qui était le parti libéral de Jean Chrétien, quand Stephen Harper est arrivé et a décrispé les relations entre le Québec et Ottawa, bien sûr, le Bloc a été déstabilisé », dit Martine Tremblay.
Qui est Martine Tremblay?

Martine Tremblay a été attachée politique et directrice de cabinet des premiers ministres péquistes René Lévesque et Pierre Marc Johnson, sous-ministre adjointe au ministère des Affaires culturelles et sous-ministre de la Culture et des Communications de 1995 à 1999 ainsi que des Relations internationales du Québec, de 1999 à 2002.
PQ et Bloc, deux frères indépendants
Le Bloc et le parti souverainiste à Québec, le Parti québécois, ont toujours été « deux frères avec des tensions incroyables », souligne Mme Tremblay en entrevue.
Tout au long de son histoire, le Bloc a éprouvé de la difficulté à se faire accepter du PQ, notamment parce qu'au Parti québécois, « certains ont rêvé de contrôler ce parti frère. »
Il leur est néanmoins arrivé de travailler ensemble. « D'ailleurs, à certains moments, le Parti québécois, qui cherchait à remonter la pente après ses défaites successives de 2003 à 2011, avait besoin du Bloc! Le Bloc était devenu un parti riche, un parti super organisé, incroyablement outillé », dit-elle.
« Le Bloc est devenu une incroyable machine politique pendant ces années-là, sous la gouverne de Gilles Duceppe. »— Martine Tremblay

Martine Tremblay croit-elle qu'en publiant son livre pendant la campagne électorale, cela pourrait donner des munitions aux adversaires du Bloc? « Oui, mais en même temps, je pense que ça fait la part des choses, aussi, et ça fait valoir ce qu'a été le Bloc. Pour moi le Bloc, il a réussi un exploit historique, insiste-t-elle. Le Bloc, pendant 20 ans, a dominé la politique fédérale au Québec. C'est ce que je voulais documenter. »