Annonce

Aucun message portant le libellé Hells Angels. Afficher tous les messages
Aucun message portant le libellé Hells Angels. Afficher tous les messages

lundi, août 03, 2015

Début du procès SharQc aujourd'hui

http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/societe/

 Mise à jour le lundi 3 août 2015 à 6 h 31 HAE  Radio-Canada avec La Presse Canadienne
Un membre des Hells Angels
Un membre des Hells Angels  Photo :  iStock

Le procès des Hells Angels arrêtés lors de l'opération SharQc doit s'ouvrir aujourd'hui au centre judiciaire Gouin, à Montréal. Sept membres de l'organisation sont accusés de meurtre et de complot.
Vendredi, deux membres des Hells Angels ont plaidé coupables. Louis Ruel, 51 ans, et François Goupil, 45 ans, ont reconnu leur culpabilité au chef de complot général de meurtre. Leurs accusations de meurtre prémédité seront retirées à l'ouverture du procès.
Avec ces nouveaux plaidoyers, ce sont seulement sept membres des Hells Angels qui doivent subir leur procès. Yvon Tanguay, Claude Berger, François Vachon, Michel Vallières, Christian Ménard, Sylvain Vachon et Martin Emery font face à des accusations de complot et de meurtre prémédité.
Il demeure toutefois possible que des réponses à l'accusation soient enregistrées en début de journée.
Deux accusés anglophones subiront un procès séparé dans leur langue à compter de janvier 2016, soit près de sept ans après la rafle.
En avril 2009, l'opération policière SharQc (Stratégie Hells Angels Rayon Québec) avait mené à l'arrestation de 156 personnes que la poursuite avait identifiées comme étant des Hells Angels ou étant reliées à l'organisation.
L'opération SharQc était le résultat de trois ans et demi d'enquête des diverses escouades régionales mixtes sous l'égide de la Sûreté du Québec.
Depuis, trois de ces Hells Angels sont morts et huit sont toujours recherchés par la police.
Le jury sera composé de 4 femmes et de 10 hommes, dont 2 jurés suppléants. Ils avaient été choisis parmi 20 000 candidats. Le procès pourrait durer de 12 à 18 mois.

vendredi, avril 10, 2015

OPÉRATION DILIGENCE La mémoire fuyante de l’entrepreneur Paul Sauvé complique le procès

http://www.ledevoir.com/societe/

10 avril 2015 |Brian Myles | Justice
Le témoin principal de la poursuite, Paul Sauvé, a oublié certains événements survenus en 2006.
Photo: Sean Kilpatrick
La Presse canadienne
Le témoin principal de la poursuite, Paul Sauvé, a oublié certains événements survenus en 2006.
L’entrepreneur Paul Sauvé donne du fil à retordre à la Couronne dans le procès des six accusés de l’opération Diligence.
 
Le témoin principal de la poursuite a une mémoire fuyante des incidents qui l’ont marqué en 2006. Un membre des Hells Angels, Normand Ouimet, a procédé à une prise de contrôle hostile de son entreprise, L. M. Sauvé, afin de blanchir les profits de ses activités illicites et prendre le contrôle de la maçonnerie à Montréal. Ouimet aurait été assisté de l’homme d’affaires Louis-Pierre Lafortune, l’un des coaccusés.
 
Le tandem aurait graduellement pris le contrôle de la comptabilité, des chantiers de L. M. Sauvé, de la liste de ses sous-traitants, des embauches et des mises à pied. M. Sauvé, qui est bipolaire, n’était pas au sommet de sa forme à l’époque. « J’étais pas dans le meilleur des esprits à ce moment-là. J’acceptais les changements peut-être à tort », a-t-il dit jeudi, lors du procès devant jury de Lafortune et ses complices allégués (Robert Amato, Jocelyne Therrien, Guy Drouin, Daniel Lafond et Jerry Purdy).
 
Le témoin a mis sur son état d’esprit et le passage du temps ses difficultés à se remémorer de paroles précises lancées par Ouimet, ou encore de l’implication de Lafortune dans le renvoi de son comptable, Pierre Marchand, qui a été remplacé par l’une des coaccusés, Jocelyne Therrien.
 
Par contre, l’entrepreneur garde un souvenir indélébile du moment où Normand Ouimet lui a montré sa veste de cuir à l’effigie des Hells Angels, qu’il traînait dans le coffre d’une Mercedes prêtée par la compagnie. Ouimet lui a dit : « Au cas où il y en aurait qui avaient des doutes. »
 
Paul Sauvé a rencontré Louis-Pierre Lafortune par l’entremise des représentants du Fonds de solidarité de la FTQ (FSTQ). En 2003 et 2004, son entreprise était en difficulté financière et il cherchait à obtenir l’appui de la Banque Nationale et du Fonds. Il a réalisé qu’il ne faisait« pas partie de la bonne gang ». Ses employés étaient affiliés à l’International, un syndicat rival de la FTQ. « Il faut faire partie de la gang. Il faut avoir des contacts au sein de l’exécutif de la FTQ-Construction », a-t-il expliqué.
 
De fil en aiguille, Sauvé s’est rapproché de Jocelyn Dupuis, le directeur général de la FTQ-C à l’époque. Selon Paul Sauvé, Jocelyn Dupuis exerçait une influence démesurée sur l’industrie de la construction. Il était en contact étroit avec Louis-Pierre Lafortune et Normand Ouimet.
 
Quand Sauvé s’est plaint à Dupuis que les inspecteurs de la Commission de la construction du Québec (CCQ) l’importunaient sur les chantiers, le leader syndical a passé un coup de fil au responsable des inspections de l’organisme. Du jour au lendemain, la CCQ s’est montrée plus conciliante avec L. M. Sauvé. « La CCQ est gouvernée par la FTQ-C », a dit le témoin.
 
Paul Sauvé a été très vexé d’une conversation entre Jocelyn Dupuis et Louis-Pierre Lafortune, qu’il avait recruté dans son giron. Lafortune aurait dit de L. M. Sauvé : « C’est une poule aux oeufs d’or. Mais il faut se débarrasser du coq. »
 
« J’ai été tassé », a déploré Sauvé.