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lundi, novembre 14, 2016

Trudeau amorce à Cuba une visite d'une semaine en Amérique du Sud

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-canadienne/

Publié le 14 novembre 2016 à 18h29 | Mis à jour à 18h29
Le cabinet du premier ministre a déjà indiqué... (Photo AFP)
PHOTO AFP
Le cabinet du premier ministre a déjà indiqué que le voyage officiel serait consacré au commerce et aux investissements, mais le contexte de ces échanges a quelque peu changé depuis l'élection à la Maison-Blanche de Donald Trump, farouchement opposé au libre-échange - du moins en l'état actuel.

JORDAN PRESS
La Presse Canadienne
OTTAWA
La visite de Justin Trudeau à Cuba - la première d'un chef de gouvernement canadien depuis près de 20 ans - constitue l'étape initiale d'une mission commerciale et politique d'une semaine qui mènera aussi le premier ministre en Argentine et au Pérou.
Cette visite à Cuba constitue une étape nécessaire et symbolique parce que ce pays est la porte d'entrée politique et diplomatique du continent, croit Allan Culham, ex-ambassadeur canadien à l'Organisation des États américains (OÉA). Selon lui, Cuba constitue un rite de passage dans les Amériques, un sauf-conduit qui assure une crédibilité pour la suite de toute visite officielle dans cette région.
Le cabinet du premier ministre a déjà indiqué que le voyage officiel serait consacré au commerce et aux investissements, mais le contexte de ces échanges a quelque peu changé depuis l'élection à la Maison-Blanche de Donald Trump, farouchement opposé au libre-échange - du moins en l'état actuel.
Face à ce relent de protectionnisme aux États-Unis, M. Culham croit que les Canadiens pourraient jouer un rôle accru en Amérique latine, avec l'appui de démocraties libérales comme celle de l'Argentine.
La réputation du Canada dans cette région a cependant été écorchée depuis une dizaine d'années à cause d'inquiétudes populaires entourant des projets de développement minier, rappelle John Kirk, professeur au département d'études espagnoles et latino-américaines à l'Université Dalhousie, à Halifax. Selon lui, plusieurs de ses étudiants qui se trouvent en Amérique latine ont retiré l'unifolié sur leur sac à dos depuis le passage des conservateurs de Stephen Harper à Ottawa.
À Cuba, M. Trudeau doit s'entretenir dès son arrivée, mardi, avec le président Raul Castro, à La Havane, avant d'assister à un dîner d'État. Son agenda ne prévoit pas pour l'instant de rencontre avec l'ex-président Fidel Castro, qui avait été un ami de Pierre Elliott Trudeau - le «lider maximo» était d'ailleurs venu à Montréal assister à ses funérailles d'État en 2000.
Aujourd'hui âgé de 90 ans, Fidel Castro reçoit rarement des leaders étrangers, mais Justin Trudeau pourrait bien obtenir une faveur particulière, estime M. Culham. D'autant plus que le Canada, sous le gouvernement de Trudeau père, a été l'un des deux seuls pays occidentaux à ne pas avoir emboîté le pas à Washington et rompu ses relations diplomatiques en 1961 avec l'île devenue communiste. Justin Trudeau doit aussi rencontrer mercredi des étudiants à l'Université de La Havane et des organismes de la société civile.
Le premier ministre doit s'entretenir jeudi avec le nouveau président de l'Argentine, Mauricio Macri, avant de passer la fin de semaine dans la capitale péruvienne, Lima, pour le sommet des pays membres de la Coopération économique de la zone Asie-Pacifique (APEC). On risque d'y discuter beaucoup dans les couloirs de l'engagement du président désigné Trump de retirer les États-Unis du Partenariat transpacifique.
La promesse de M. Trump et la décision de Barack Obama de ne pas forcer le Congrès à ratifier cet accord de libre-échange avant son départ de la Maison-Blanche pousseront maintenant M. Trudeau et les autres leaders des pays signataires à ramasser les pots cassés.

vendredi, juillet 10, 2015

Le pape s'excuse aux peuples autochtones d'Amérique du Sud au nom de l'Église

http://www.985fm.ca/international/nouvelles/

Publié par Associated Press le jeudi 09 juillet 2015 à 21h34. Modifié par Jean-François Cyr à 23h28.
Le pape s'excuse aux peuples autochtones d'Amérique du Sud au nom de l'Église
Le pape François/Photo: PC
SANTA CRUZ, Bolivie - Dans le cadre de son séjour en Amérique du Sud, le pape François a transmis ses excuses au nom de l'Église catholique pour les «péchés» et les «blessures» infligées aux peuples autochtones du continent lors de l'arrivée des colons européens il y a de cela plusieurs siècles.
Le souverain pontife a «humblement» demandé pardon aux groupes autochtones qui étaient réunis en Bolivie, jeudi, aussi en présence du président Evo Morales — le premier président autochtone de l'histoire du pays.

François a exprimé ses regrets que de «graves péchés» et des «crimes» aient été commis auprès de ces gens par l'Église pendant «ladite conquête de l'Amérique», a-t-il déclaré.

Le pape, s'écartant de son discours préparé, a toutefois rappelé que des milliers de religieux avaient défendu les Autochtones pendant ces années. Alors qu'il y avait une «abondance de péchés», il y avait aussi une «abondance de grâce», a-t-il affirmé.

L'un de ses prédécesseurs, Jean-Paul II s'était aussi excusé en 1992, lors d'un passage en République dominicaine, pour la «douleur et la souffrance» causées par l'Église pendant plus de 500 ans.

Le discours du pape a été accueilli par des applaudissements nourris des participants à la rencontre. L'un des chefs autochtones, Adolfo Chávez, a déclaré qu'ils acceptaient ses excuses, qui étaient «beaucoup plus que ce qu'ils auraient pu espérer».

Amandina Quispe, de la nation Campesino, au Pérou, a toutefois rappelé que l'Église devrait aussi remettre des terres qu'elle avait conquises des Autochtones pendant cette période.

«L'Église a volé nos territoires et détruit nos temples à Cuzco pour y construire ses églises — et ils nous font maintenant payer pour les visiter», a-t-elle déploré.

Les excuses du chef de l'église étaient les bienvenues à la suite de la controverse sur l'annonce de la canonisation prochaine du prêtre du 18e siècle, Junipero Serra, qui a mené des missions partout à travers la Californie. Or, selon certains de ses détracteurs, le religieux aurait converti brutalement des Autochtones au christianisme, rasant plusieurs villages sur son passage.

Lors de son passage en Amérique du Sud, l'ancien pape Benoit XVI avait quant à lui défendu le rôle de l'Église à l'époque coloniale. «En fait, la proclamation de Jésus et de l'Évangile n'impliquait pas quelconque aliénation des cultures précolombiennes, ni l'imposition d'une culture étrangère», avait-il déclaré.

Benoit XVI avait plus tard reconnu que le travail des religieux avait aussi eu une facette «plus sombre».

Plus tôt, jeudi, le pape François a dénoncé la culture du «gaspillage» de la société moderne qui, a-t-il dit, l'amène à mettre de côté tous les individus non productifs.

Il a lancé cet appel dans le cadre d'une première messe publique en Bolivie. Il a rencontré ensuite des organisations qui défendent les droits des pauvres et des travailleurs, des causes qui préoccupent grandement le premier pape issu d'Amérique latine.

Des Boliviens ont commencé à affluer pendant la nuit vers la place du Christ Rédempteur de Santa Cruz, dans le sud-est du pays, pour assister à la messe du pape. Le gouvernement avait fait de jeudi une fête nationale pour permettre aux ouvriers et aux étudiants d'être présents pour la cérémonie.

Le pape a célébré la messe sur un autel de bois fabriqué par des artisans du peuple chiquitano, un des 36 groupes autochtones du pays. Des lectures ont été effectuées en guarani et en aimara, deux des langues autochtones du pays.

Le pape avait précédemment revêtu ses vêtements liturgiques dans un restaurant Burger King voisin, fermé pour la matinée.

S'adressant aux fidèles du pays le plus pauvre d'Amérique du Sud, le pape a déploré la mentalité dominante de l'économie mondiale, où tant de gens sont «rejetés» aujourd'hui — les pauvres, les aînés, ceux qui ne sont pas productifs.

«C'est une mentalité pour laquelle tout a un prix, où tout peut être acheté, où tout est négociable, a-t-il dit. Cette façon de penser n'a de place que pour quelques individus choisis, et elle met de côté tous ceux qui ne sont pas productifs.»

Son discours-programme devrait compter parmi les faits saillants de son périple, en mettant à l'avant-plan certaines des priorités d'une Église qui se préoccupe surtout des pauvres et des marginaux.

Le premier sommet du genre avait eu lieu en octobre au Vatican. Le pape en avait alors profité pour dénoncer l'injustice du chômage et le scandale de la pauvreté. Il avait aussi insisté sur la nécessité de prendre soin de la Terre.