http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/
Publié le 14 février 2017 à 23h55 | Mis à jour le 15 février 2017 à 07h58
Publié le 14 février 2017 à 23h55 | Mis à jour le 15 février 2017 à 07h58
La teneur des propos échangés entre les proches de Donald Trump et des agents russes n'a pas encore été révélée. PHOTO AP |
LOUIS-SAMUEL PERRON
La Presse
La Presse
Déjà secouée par l'affaire Flynn, la jeune présidence de Donald Trump est ébranlée par de nouvelles révélations sur ses troublants liens avec la Russie. Le quotidien The New York Times a révélé mardi soir que des membres de la campagne présidentielle de Donald Trump et des associés du futur président avaient eu des contacts répétés avec des agents seniors des services de renseignement russes pendant la campagne.
Selon la chaîne CNN, des conseillers proches de Donald Trump étaient même en «communication constante» avec des Russes pendant la campagne. Le président Barack Obama et le président désigné Donald Trump avaient d'ailleurs été informés pendant la période de transition que des agents russes et des membres de la campagne de Trump et de son entreprise avaient été en contact, rapporte CNN. Ces communications fréquentes et inhabituelles avaient «levé un drapeau rouge» au sein des agences de renseignements américains, selon les sources de la chaîne.
Les agences américaines auraient commencé à scruter à la loupe les contacts entre la campagne de Trump et des agents russes dans la foulée de l'enquête sur le piratage du réseau du Parti démocrate téléguidé par Moscou en pleine campagne, ont révélé trois fonctionnaires américains ayant exigé l'anonymat au The New York Times.
La NSA et le FBI ont ainsi intercepté un nombre indéterminé de communications entre des acteurs de la campagne de Trump, des associés de ce dernier et des fonctionnaires russes, dont certains ne faisaient toutefois pas partie des services de renseignement russe. Dans le cadre de cette enquête, le FBI a même mené des entrevues et obtenu des relevés bancaires et de voyage. Personne n'a toutefois été arrêté.
La teneur des propos échangés par les proches de Trump et ces agents russes au cours de ces conversations interceptées n'a pas été révélée par les sources du réputé quotidien ou de CNN. Idem en ce qui a trait à la fréquence de ces communications. Impossible même de confirmer si Donald Trump lui-même était le sujet de ces discussions.
L'identité des Russes et des proches de Donald Trump impliqués n'a également pas été dévoilée par les médias américains, à l'exception notable de Paul Manafort, le controversé ex-directeur de campagne de Trump, selon The New York Times. L'ancien homme fort du président avait démissionné en août dernier à la suite d'une controverse le liant à une affaire de corruption en Ukraine. M. Manafort aurait reçu 12,7 millions par le parti du président Ukrainien prorusse Viktor Yanukovych, selon le New York Times.
«C'est absurde», a réagi celui-ci auprès du quotidien new-yorkais: «Je n'ai jamais parlé en connaissance de cause avec des membres des services de renseignement russes, et je n'ai jamais été impliqué dans quoi que ce soit avec le gouvernement russe, ou l'administration Poutine, ou quelque dossier que ce soit actuellement objet d'une enquête.
«Ce n'est pas comme si ces gens là portaient des badges affirmant: "Je suis un agent des services de renseignement russes"», a-t-il ironisé auprès du journal.
Deux jours après l'élection du président Trump, le ministre adjoint des Affaires étrangères de Russie Sergei Ryabkov avait déclaré qu'il y avait eu des «contacts» pendant la campagne présidentielle entre des agents russes et l'équipe de Trump. «Évidemment, nous connaissons la plupart des gens de son entourage» avait dit le ministre adjoint, en entrevue avec une agence d'information russe. Ces propos avaient alors été niés par l'équipe de transition de Trump.
- Avec The New York Times, CNN et AFP.