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Publié le 08 février 2017 à 09h00 | Mis à jour à 09h00
Publié le 08 février 2017 à 09h00 | Mis à jour à 09h00
JOCELYNE RICHER
La Presse Canadienne
Québec
La Presse Canadienne
Québec
Le soutien financier relatif apporté par Ottawa à Bombardier milite en faveur de la souveraineté du Québec, selon le chef de l'opposition officielle Jean-François Lisée.
Aux yeux du gouvernement fédéral, qui n'a pas hésité dans le passé à aider généreusement l'industrie automobile en difficulté en Ontario, ce n'est jamais le tour du Québec de recevoir sa part du gâteau, a-t-il commenté, en conférence de presse mercredi matin, au lendemain de l'annonce, très attendue, faite par le gouvernement Trudeau dans le dossier de Bombardier.
Mardi soir, après plus d'un an d'attente, Ottawa s'est finalement engagé à consentir un prêt pouvant aller jusqu'à 372,5 millions $ sans intérêt à la multinationale québécoise, qui demandait au départ trois fois plus pour soutenir sa CSeries en difficulté.
Québec, de son côté, avait injecté l'an passé 1,3 milliard $ dans la CSeries contre une participation de 49,5 pour cent dans le programme et demandait à Ottawa de faire sa part en apportant une contribution substantielle.
Le ministre fédéral de l'Innovation Navdeep Bains, le président de Bombardier Alain Bellemare et le ministre des Transports Marc Garneau étaient parmi les personnes présentes à la conférence de presse hier. PAUL CHIASSON, PC |
Le chef péquiste en conclut que le Québec est toujours le grand négligé du système fédéral et qu'il aurait intérêt à en sortir.
« À quoi ça sert exactement d'être dans ce pays-là ? », s'est interrogé M. Lisée, en conférence de presse, au parlement.
C'est le rôle du gouvernement fédéral de venir en aide aux fleurons économiques en difficulté à travers le pays, mais « quand notre tour vient, ben, c'est jamais notre tour », a-t-il ajouté, convaincu que cette déconvenue constitue une preuve additionnelle « qu'on serait mieux de faire l'indépendance du Québec ».