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La main tendue de Québec solidaire vers le Parti québécois est un tournant en politique québécoise, estime Jean-François Lisée.
«Pour moi, c’est un point tournant. Nous sommes deux partis différents, nous avons une façon différente de voir les choses, il n’y aura jamais de fusion, mais on a un point de convergence important: il faut additionner nos forces pour avoir un vrai changement en 2018», a dit le chef péquiste lundi lors d’un point de presse à Montréal.
«On voit bien qu’il y a des divergences importantes, mais ce qui nous unit, c’est qu’on aime trop le Québec pour laisser une chance à Philippe Couillard et son équipe de nuire au Québec en général», a ajouté le chef péquiste.
Réunis en conseil national en fin de semaine, les militants de QS ont donné le mandat à leurs dirigeants de travailler sur la convergence.
En entrevue avec Le Journal, Mme David a soutenu que des rencontres avec plusieurs organismes et personnalités seront organisées dès le mois prochain pour mettre en branle ce rapprochement. Elle envisage par exemple de présenter des candidatures locales issues des mouvements sociaux, qui seraient tout à fait indépendants des partis politiques.
DIVERGENCES
Québec solidaire a toutefois mis en place des conditions rigides qui pourraient venir faire capoter ce rapprochement, qui vise à battre les libéraux grâce à une candidature commune dans une circonscription où la division du vote «progressiste» garantit l’élection du PLQ.
QS veut par exemple un engagement de reconnaissance du droit à l’autodétermination des peuples autochtones, qui leur permettrait de faire sécession, ainsi que la mise en place d’une «assemblée constituante» formée de citoyens de tous les horizons pour préparer la souveraineté en cas de victoire électorale.
Sur cette dernière question, M. Lisée est ferme sur sa promesse de ne pas tenir de référendum dans un premier mandat. Il souligne toutefois que la promesse de QS n’est pas nécessairement incompatible avec cet engagement. L’assemblée constituante doit être représentative de la population, donc elle sera à 75 % contre un référendum, a raisonné M. Lisée.
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