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Publié le 04 octobre 2016 à 12h00 | Mis à jour le 05 octobre 2016 à 08h13
Publié le 04 octobre 2016 à 12h00 | Mis à jour le 05 octobre 2016 à 08h13
Tim Kaine, affable et expérimenté, semblait avoir une tâche plus facile, et il n'a pas hésité à interrompre fréquemment Mike Pence (à droite).PHOTO AP |
ANNE RENAUT, BRIGITTE DUSSEAU
Agence France-Presse
Farmville et Washington
Agence France-Presse
Farmville et Washington
Les colistiers de Donald Trump et Hillary Clinton se sont affrontés lors d'un débat à couteaux tirés, s'opposant sur leurs idées et leur vision, dans ce qui était la première occasion pour des millions d'Américains de découvrir les deux candidats à la vice-présidence.
Le débat opposait le gouverneur républicain de l'Indiana Mike Pence, 57 ans, et le sénateur démocrate de Virginie Tim Kaine, 58 ans, deux politiciens expérimentés mais peu connus, qui sont immédiatement passés à l'offensive, le premier contre Hillary Clinton, l'autre contre Donald Trump.
«Je ne peux pas imaginer comment le gouverneur Pence peut défendre le style égocentrique de Donald Trump, bâti sur les insultes», a déclaré d'entrée de jeu Tim Kaine, décrivant le milliardaire républicain comme un homme qui «se fait passer toujours en premier» et a «construit sa carrière d'homme d'affaires sur le dos des petites gens».
Il a aussi rappelé que M. Trump avait pendant des années «scandaleusement menti» sur le lieu de naissance du président Obama, avait traité les Mexicains de «violeurs», attaqué un juge latino... «Je ne peux pas imaginer comment vous pouvez le défendre», a répété plus d'une demi-douzaine de fois Tim Kaine à son adversaire.
«Notre campagne est basée sur les insultes?», a riposté Mike Pence. «Ce n'est rien comparé à Hillary Clinton qui a traité de pitoyables la moitié des supporteurs de Donald Trump».
MM. Pence et Kaine, très préparés, se sont vivement opposés sur l'économie, la sécurité, l'immigration, le terrorisme, et la politique étrangère. Sur la Syrie, Mike Pence a appelé à des frappes américaines contre le régime syrien pour desserrer le siège de la ville d'Alep.
Le républicain a dénoncé la «politique étrangère faible» dont Hillary Clinton était «l'architecte» du temps où elle était secrétaire d'État (2009-2013), qui a plongé selon lui le Moyen-Orient dans la tourmente.
«L'Amérique est moins en sécurité aujourd'hui», a-t-il fait valoir, «c'est indéniable».
Tim Kaine a opposé Hillary Clinton «qui a un plan et l'expérience», à Donald Trump qui «n'a pas de plan et a des idées dangereuses» et «ne peut pas commencer une guerre sur Twitter avec Miss Univers sans se tirer dans le pied». Une référence à sa récente salve de tweets au tout petit matin contre l'ancienne reine de beauté Alicia Machado.
Des candidats bien préparés
Mike Pence a insisté sur le changement auquel aspirent les Américains, Tim Kaine a valorisé l'expérience d'Hillary Clinton. «L'idée de Donald Trump comme commandant en chef nous effraie à mort», a-t-il dit, évoquant son fils militaire déployé à l'étranger.
La tâche était plus ardue pour Mike Pence après une semaine extrêmement difficile pour Donald Trump, en baisse sensible dans les sondages après un premier débat présidentiel médiocre le 26 septembre, et il n'a parfois pas cherché à défendre certains propos de Donald Trump. «Ce n'est pas un politicien rôdé», a-t-il fait valoir.
À cinq semaines de l'élection présidentielle, Pence, aussi calme et discipliné que Donald Trump est impétueux, a montré sa solidité pour rassurer des républicains, inquiets de la personnalité de l'homme d'affaires.
Tim Kaine semblait avoir une tâche plus facile mardi soir, et il n'a pas hésité à interrompre fréquemment son adversaire. Il est revenu à plusieurs reprises sur la feuille d'impôts de Donald Trump, pour réclamer qu'il la publie, ce que le milliardaire de l'immobilier refuse de faire.
Le débat de mardi était le seul entre les deux candidats à la vice-présidence, dont le rôle principal sera, pour celui qui gagne le 8 novembre, de remplacer le président en cas de décès ou de démission.
Il sera suivi dimanche par le deuxième débat présidentiel entre Hillary Clinton et Donald Trump.
Historiquement, le débat des candidats à la vice-présidence a rarement eu un impact sur le choix des électeurs.
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