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dimanche, septembre 18, 2016

Cloutier dénonce des «propos mensongers» de Lisée

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Publié le 17 septembre 2016 à 13h42 | Mis à jour le 17 septembre 2016 à 16h33
Alexandre Cloutier a réagi samedi aux propos de... (PHOTO EDOUARD PLANTE-FRECHETTE - LA PRESSE)
Alexandre Cloutier a réagi samedi aux propos de Jean-François Lisée.PHOTO EDOUARD PLANTE-FRECHETTE - LA PRESSE
Malgré l'appel de Jean-François Lisée à «calmer le jeu», Alexandre Cloutier a dénoncé durement samedi les «propos mensongers, grossiers et non fondés» de son principal opposant dans la course à la direction du Parti québécois qui l'a associé hier au controversé prédicateur Adil Charkaoui.
Pour la première fois de sa carrière, Alexandre Cloutier a même fait appel à la Sûreté du Québec (SQ) à la suite de la publication de «nombreuses insultes violentes et de propos haineux» sur les réseaux sociaux, a-t-il affirmé samedi après-midi lors d'un point de presse à Montréal. «La Sûreté du Québec a mis en place une vigie sur les réseaux sociaux et a demandé à être informé de l'ensemble de mes déplacements», a-t-il ajouté, précisant toutefois n'avoir reçu aucune menace de mort. La SQ n'a «ni confirmé ni infirmé» cette information de nature confidentielle.
Jean-François Lisée a mis le feu aux poudres vendredi soir en écrivant que le prédicateur Adil Charkaoui avait donné son «appui public» à Alexandre Cloutier. Le député de Rosemont faisait alors référence à un message publié mercredi dernier par le Collectif québécois contre l'islamophobie qui soulignait «l'ouverture et le renouveau» d'Alexandre Cloutier et critiquait les positions de M. Lisée.
Alexandre Cloutier a martelé n'avoir jamais reçu l'appui de «l'imam radical Adil Charkaoui, soupçonné d'avoir participé à la radicalisation de dizaines de jeunes du collège Maisonneuve parti combattre avec l'État islamique en Syrie et en Irak». En entrevue avec La Presse vendredi soir, Adil Charkaoui a d'ailleurs nié avoir donné son appui à Alexandre Cloutier. 
«En près de 10 ans de vie politique et parlementaire, il s'agit de l'attaque la plus dure et mal fondée commise à mon endroit. Je suis profondément déçu qu'elle soit venue d'un collègue de ma propre formation politique», a lancé Alexandre Cloutier. Selon lui, les écrits du député de Rosemont, qualifié par ce dernier de «facétieux», ne sont en aucun cas une «plaisanterie». «Ça a des conséquences bien réelles», a-t-il tranché. « À l'évidence, Jean-François mesure mal ses propos et ses impacts sur la population québécoise. La publication de son message a immédiatement provoqué de sérieux dérapages sur les réseaux sociaux hier [vendredi] soir. Plusieurs internautes ont pris les amalgames de mon collègue comme tant des faits véridiques», a-t-il fulminé.
Jean-François Lisée a tenu à dénoncer hier avec une «très grande force» tous ceux qui pourraient menacer son adversaire politique. «C'est absolument intolérable!», a-t-il dit en entrevue avec La Presse, en fin d'après-midi. Selon lui, Alexandre Cloutier avait «raison» de faire appel à la Sûreté du Québec «s'il était préoccupé» pour sa sécurité.
Sans renier ses propos associant Adil Charkaoui à Alexandre Cloutier, le député montréalais tenait néanmoins à tourner la page sur cet accrochage. « Hier [vendredi], le niveau de décibels était trop élevé de part et d'autre, et aujourd'hui [samedi], c'est important de calmer le jeu. [...] Je pense que c'était globalement une mauvaise journée, mais c'est une journée de campagne», a-t-il expliqué, faisant également référence aux critiques de la députée Agnès Maltais à son endroit.
Même s'il «meurt d'envie» de débattre d'autres enjeux, comme l'indépendance ou la justice sociale, Alexandre Cloutier a critiqué à maintes reprises hier les gestes de son collègue péquiste. «Vous aurez compris que pour la première fois de ma carrière politique, on a fait un amalgame de faits non fondés à mon égard, en m'associant volontairement à un imam radical. Vous aurez compris qu'on l'a fait dans le but de nuire à ma campagne, de nuire à ma réputation. Je ne peux pas laisser passer ça», a-t-il déclaré.
La candidate Martine Ouellette a pour sa part accusé les deux députés de démagogie, en entrevue avec La Presse Canadienne. «Le débat de la laïcité est tellement important qu'on se doit de le faire de façon sereine et non pour marquer des points dans une course à la chefferie, et non plus pour occulter le dossier central qui est celui de l'indépendance du Québec, parce que c'est exactement la même stratégie perdante de 2014 que je vois de la part de mes deux collègues Alexandre et Jean-François. C'est un peu hallucinant», a-t-elle lancé.
- Avec La Presse Canadienne

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