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PUBLIÉ IL Y A 56 MINUTES | Mis à jour il y a 46 minutes
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PHOTO : KARINE DUFOUR |
Jean-François Lisée lance sa campagne à la direction du Parti québécois en s'engageant à ne pas tenir de référendum sur la souveraineté dans un premier mandat. Les Québécois sont « majoritairement réfractaires » à une telle initiative à l'heure actuelle, dit-il, et il importe donc pour les souverainistes de se préparer convenablement.
Cette proposition, élaborée dans une lettre publiée sur son blogue, distingue clairement le député de Rosemont de ses deux adversaires déclarés, Véronique Hivon et Alexandre Cloutier. Ce dernier affirme d'ores et déjà qu'il est contre cette approche, dans une entrevue accordée lundi à Radio-Canada..
M. Lisée plaide que le parti souverainiste doit distinguer sa tâche essentielle – faire l'indépendance du Québec – de sa tâche immédiate - « débarrasser le Québec du gouvernement libéral le plus toxique qu'on ait connu ».
Il se réclame ainsi de l'ancien premier ministre Jacques Parizeau, qu'il conseillait à l'époque du référendum de 1995, selon lequel les souverainistes doivent impérativement se préparer avant de convier les Québécois à un référendum.
M. Parizeau a bel et bien tenu un référendum dans un premier mandat suivant son élection, dit-il, mais il s'y était préparé activement pendant quatre ans.
Or selon M. Lisée, cette préparation fait défaut à l'heure actuelle et les deux années qui s'écouleront avant le prochain scrutin ne permettront pas au parti d'être prêt en 2018.
« La réalité toute nue est qu'une partie significative de nos concitoyens, y compris francophones, sont en ce moment allergiques, non seulement au mot référendum, mais à toute proposition qui les entraînerait vers un tel rendez-vous », écrit Jean-François Lisée.
Même ceux qui affirment, en principe, être favorables à l'idée de souveraineté sont majoritairement opposés à ce qu'on retente l'expérience, tant la dernière défaite fut douloureuse.Jean-François Lisée
« Il m'apparaît illusoire de penser renverser cette tendance en seulement deux ans », conclut le député. « On se doit à nous-mêmes, indépendantistes, de faire ce constat. On doit surtout aux Québécois de leur dire clairement qu'on les écoute et qu'on les entend. C'est le premier pas vers la re-connexion du PQ avec l'électorat. »
Il importe donc, selon M. Lisée, de dissiper toute ambiguïté à ce sujet. S'il est élu chef cet automne, « il sera clair pour tous qu'un gouvernement du Parti québécois élu en octobre 2018 ne tiendra pas de référendum, n'enclenchera aucune démarche souverainiste de gouvernement, ne dépensera pas un sou de fond public pour son option pendant ce mandat. Cet engagement doit être en fer forgé. La porte fermée à double tour. »
M. Lisée dit vouloir proposer aux électeurs « un gouvernement national progressiste, écologiste, intègre, efficace, soucieux de faire progresser notre identité et la laïcité de nos institutions, rétablissant l'éducation au rang de priorité, redynamisant l'économie des entrepreneurs, privés et sociaux, en métropole et en régions, intégrant à nouveau la société civile dans la décision collective et cent choses encore. »
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