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Publié le 11 mai 2016 à 06h09 | Mis à jour à 08h44
Publié le 11 mai 2016 à 06h09 | Mis à jour à 08h44
Le kamikaze a fait exploser sa voiture piégée dans le quartier chiite de Sadr City.PHOTO AHMAD AL-RUBAYE, AFP |
Agence France-Presse
Bagdad
Bagdad
Le groupe djihadiste État islamique (EI) a revendiqué l'attentat-suicide qui a fait 52 morts mercredi près d'un marché à Bagdad, selon un dernier bilan.
Ces nouvelles violences à Bagdad interviennent alors que l'Irak est en proie à une grave crise politique depuis plus d'un mois.
PHOTO KHALID MOHAMMED, AFP
Dans un communiqué mis en ligne sur l'internet, l'organisation ultra-radicale sunnite a indiqué qu'un de ses kamikazes, identifié comme «Abou Souleimane al-Ansari», a fait exploser sa voiture piégée dans le quartier chiite de Sadr City. Un précédent bilan faisait état de 34 tués et au moins 54 blessés.
L'attentat qui s'est produit vers 10h locales n'a pas été revendiqué dans l'immédiat.
L'EI s'est emparé en 2014 de larges pans du territoire irakien.
L'organisation a mené plusieurs attaques meurtrières ces dernières semaines dans le grand Bagdad. Mais elle a perdu du terrain face à l'avancée des forces irakiennes, soutenues par la coalition internationale sous commandement américain.
La dernière attaque revendiquée par l'EI remontait au 1er mai lorsque deux voitures piégées avaient explosé dans la ville de Samawa, une région à prédominance chiite dans le sud de l'Irak, faisant au moins 33 morts.
Ces nouvelles violences à Bagdad interviennent alors que l'Irak est en proie à une grave crise politique depuis plus d'un mois, de nombreux partis s'opposant au projet du premier ministre de mettre en place un gouvernement de technocrates par peur de perdre leurs privilèges.
Excédés, des milliers d'Irakiens - partisans du dignitaire chiite Moqtada Sadr pour la plupart - avaient organisé des sit-in et des manifestations qui ont culminé avec l'invasion de la Zone verte ultrasécurisée de Bagdad et l'occupation durant plusieurs heures du Parlement.
Les postes-clés au gouvernement sont depuis des années partagés sur la base de quotas politiques et confessionnels et Moqtada Sadr, tout comme le premier ministre Haider al-Abadi, souhaite une nouvelle équipe gouvernementale composée de technocrates, capable de mener de manière plus efficace des réformes cruciales pour lutter contre la corruption.
Cette crise est suivie avec inquiétude par les États-Unis qui craignent qu'elle « ne détourne » les autorités de la lutte contre l'EI.
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