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Publié le 03 mai 2016 à 15h00 | Mis à jour le 03 mai 2016 à 15h00
Publié le 03 mai 2016 à 15h00 | Mis à jour le 03 mai 2016 à 15h00
Beyoncé |
ALAIN BRUNET
La Presse
La Presse
Queen Bey était déjà reine de beauté, reine de pop culture, dotée de puissance et de justesse vocales, mais ses albums n'avaient d'autre qualité que leur extrême efficacité, liste idéale de réalisations au goût du jour, polissages convenus de culture urban.
Cette bénie des dieux pouvait-elle faire mieux que bien chanter et bien danser sous les projecteurs de l'univers? La réponse est ici.
Le choix de ses collaborateurs est remarquable par sa diversité esthétique: Jack White, James Blake, Diplo, Kendrick Lamar, The Weeknd. Le choix des échantillons est circonspect: Led Zeppelin, Burt Bacharach, Alan Lomax, Outkast.
Le choix des styles est très éclectique mais parfaitement cohérent: R&B, hip-hop, indie pop, blues, gospel, classique, rock, psychédélisme, jazz, électro. Le choix des sujets est celui d'une artiste mûre qui a réfléchi à son existence et à son époque, à sa condition de star, de mère, d'épouse, de femme, aussi à la condition des bons pères et des mâles infidèles, à sa condition d'Afro-Américaine.
L'expression de Beyoncé est ici habitée, impérieuse, corrosive, meilleure que jamais. Prosternons-nous devant la reine!
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R&B. Lemonade. Beyoncé. Parkwood/Columbia.
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