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Amir Khadir, Françoise David et Manon Massé. Photo Archives / Agence QMI |
Geneviève Lajoie
QUÉBEC - Malgré les appels à la convergence, un fossé sépare encore Québec solidaire et le Parti québécois.
C'est ce que font valoir les députés solidaires Amir Khadir et Manon Massé, qui prennent en exemple leur divergence d'opinion avec les péquistes sur le sort du salaire minimum.
Si Pierre Karl Péladeau fait de l'oeil à QS, il a refusé d'appuyer jeudi une motion des solidaires réclamant une hausse du salaire minimum à 15 $, une idée qui fait son chemin en Amérique du Nord.
«On parle beaucoup de convergence, mais là, on voit à quel point il y a une divergence de vision sur l'indépendantisme, a souligné le député Khadir. Qui vote pour l'indépendance du Québec? Ce sont les gens à faible salaire en grande grande majorité! Le mouvement indépendantiste ne réussira pas l'indépendance du Québec si les 99 % ne sont pas avec nous!»
QS est toujours le seul et unique parti politique au Québec à défendre les bas salariés, a mentionné sa collègue Manon Massé. «Je pense que le PQ a manqué une occasion aujourd'hui de dire qu'il est préoccupé par la pauvreté que vivent les gens qui sont à petits salaires».
KHADIR SE CONFIE
L'idée d'une convergence des forces souverainiste braque les projecteurs sur les deux vedettes vieillissantes de QS, Françoise David et Amir Khadir. La députée de Gouin, qui aura 70 ans au moment des prochaines élections générales (2018), a admis récemment qu'elle réfléchissait à la possibilité de ne pas se porter candidate.
Dans un élan de sincérité, le député de Mercier a confié jeudi qu'il jongle avec l'idée de se retirer depuis un bon moment déjà.
«Si j'avais pu, disons, passer le flambeau en 2012, je l'aurais fait. Si j'avais pu le faire en 2014, je l'aurais fait. Si je peux le faire en 2018, je vais le faire». S'il a accepté de rester jusqu'à maintenant, c'est que son parti «a des difficultés à percer le conservatisme» de la classe politique et médiatique.
Vibrant orateur et parlementaire coriace, Amir Khadir souhaiterait que la politique mette moins l'accent sur les personnalités, davantage sur les idées. Selon lui, peut-être qu'au fond, cette personnalisation du débat politique nuit à cette convergence évoquée par le chef péquiste.
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