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Mise à jour le lundi 30 novembre 2015 à 21 h 30 HNE
Mise à jour le lundi 30 novembre 2015 à 21 h 30 HNE
Une gardienne s'occupe d'un enfant du premier ministre Trudeau. Photo : CBC |
En campagne, Justin Trudeau disait que des familles riches comme la sienne n'avaient pas besoin de la prestation universelle pour la garde d'enfants proposée par les conservateurs. N'empêche, une fois élu, le nouveau premier ministre a engagé deux gardiennes aux frais de l'État.
Le 4 novembre dernier, deux femmes ont été embauchées par le Bureau du conseil privé comme adjointes spéciales, en vertu de la Loi sur les résidences officielles. Leur salaire est de 15 à 20 $ l'heure le jour et de 11 à 13 $ la nuit, mais leurs tâches ne sont pas précisées.
Toutefois, dans des photos publiées sur Facebook, on peut les apercevoir accompagnant les enfants du premier ministre Trudeau pendant son séjour officiel à Malte et à Paris. Au moins l'une des deux gardiennes travaillait pour les Trudeau pendant la campagne électorale.
La Loi sur les résidences officielles prévoit que des employés nécessaires à la gestion de la résidence du premier ministre peuvent être nommés. Le maître d'hôtel ou le régisseur peut aussi retenir « temporairement les services d'autres personnes pour seconder le personnel régulier ».
L'explication du bureau du premier ministre
« Toute famille d'un premier ministre a recours à un petit nombre d'employés pour lui prêter main-forte. Étant donné les responsabilités du premier ministre et de sa jeune famille, les Trudeau emploient deux employés de maison qui, en plus d'accomplir des tâches ménagères, aident à prendre soin des trois enfants », a déclaré Kate Purchase, directrice des communications du premier ministre.
« Toute famille d'un premier ministre a recours à un petit nombre d'employés pour lui prêter main-forte. Étant donné les responsabilités du premier ministre et de sa jeune famille, les Trudeau emploient deux employés de maison qui, en plus d'accomplir des tâches ménagères, aident à prendre soin des trois enfants », a déclaré Kate Purchase, directrice des communications du premier ministre.
Si ces nouvelles employées semblent avoir pour tâche de s'occuper des enfants du premier ministre, en campagne électorale, Justin Trudeau a déclaré qu'il n'avait pas besoin d'argent public pour la garde de ses enfants. Pendant la campagne, il s'est attaqué à plusieurs reprises à la Prestation universelle pour la garde d'enfants (PUGE) qui avait été promise par le Parti conservateur.
Cette mesure prévoyait le versement annuel aux parents de près de 2000 $ imposables pour chaque enfant de 6 ans et moins. Le montant de la prime diminuait pour les enfants de 6 à 18 ans.
Déjà en janvier dernier, Justin Trudeau critiquait la mesure.
« En ces temps, la priorité de Stephen Harper est de donner aux familles riches comme la sienne et la mienne 2000 $. Laissez-moi vous dire quelque chose : ''nous n'en avons pas besoin. Et le Canada ne peut pas se le permettre''. »— Justin Trudeau, lors de la campagne électorale
Une question de sécurité
La présence de ces femmes peut aussi soulever des questions de sécurité. Particulièrement par rapport aux activités sur les réseaux sociaux de l'une d'entre elles, qui a clairement indiqué sur sa page Facebook dans quels hôtels elle logeait au cours du dernier voyage du premier ministre.
Elle a également mis en ligne plusieurs photos où on la voit en compagnie des enfants du premier ministre à Paris.
Un air de déjà-vu
En 1984, le premier ministre de l'époque, Brian Mulroney, avait aussi été questionné sur l'emploi d'une gardienne pour ses enfants. M. Mulroney avait déclaré que jamais il ne paierait une gardienne avec l'argent des contribuables.
Beaucoup de questions avaient été soulevées sur l'emploi d'une femme de ménage, payée par le Bureau du conseil privé, qui s'occupait des enfants et qui a été vue à au moins une reprise voyageant avec la famille du premier ministre.