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dimanche, novembre 15, 2015

Recherché pour les attentats de Paris

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Publié par La Presse Canadienne le dimanche 15 novembre 2015 à 12h36. Modifié par Jacques Thériault à 13h03.
Recherché pour les attentats de Paris
PARIS - Les autorités françaises ont émis un mandat de recherche pour retrouver un suspect en fuite lié aux attentats de Paris de vendredi soir, ajoutant qu'il est dangereux pour quiconque n'est pas dans les forces de l'ordre de le confronter directement.

La police nationale de France a fait circuler la photo de Salah Abdeslam, un citoyen belge né en 1989 en Belgique. Il mesure 1 mètre 75 et a les yeux marron.
Les autorités croient que c'est l'homme qui a loué le véhicule Polo de Volkswagen, utilisé par le groupe qui a pris des otages à la salle de spectacle Le Bataclan, où il y a eu 89 morts. Les attentats ont fait un total de 129 morts et 352 blessés, dont 99 reposent dans un état grave.

Les autorités croient que trois frères d'une même famille sont impliqués dans le massacre. L'homme recherché serait l'un des trois frères. L'un des frères du suspect a été arrêté en Belgique, et un troisième de la famille est mort dans les attaques.

Trois fusils Kalachnikov ont été découverts dans une voiture de marque Seat utilisée dans les attaques, a rapporté un responsable de la police, qui a requis l'anonymat. Le véhicule a été retrouvé à Montreuil, à six kilomètres à l'est de Paris.Les armes n'ont pas encore été analysées.

Les autorités savent que deux voitures au moins ont été impliquées dans les opérations des terroristes: une Polo de Volkswagen, retrouvée stationnée devant le Bataclan, et une Seat, dans laquelle les armes ont été découvertes.

L'enquête s'étend bien au-delà des frontières de la France. Les autorités belges ont arrêté dix personnes en tout, samedi et dimanche. Un responsable des services policiers a aussi indiqué à l'Associated Press que deux des sept kamikazes étaient des Français vivant à Bruxelles. L'un d'eux habitait dans la commune de Molenbeek-Saint-Jean, en banlieue de Bruxelles, où plusieurs perquisitions ont été effectuées samedi.

De plus, selon un responsable de la police française, trois des sept kamikazes étaient des citoyens français.

L'un des assaillants identifié samedi, Omar Ismaïl Mostefaï, un Français de 29 ans, était connu des policiers pour des délits mineurs, même s'il n'avait jamais été incarcéré. Il avait été fiché pour radicalisation en 2010. Un doigt retrouvé au milieu du carnage à la salle de spectacle Le Bataclan a permis de l'identifier. Son père, son frère et d'autres proches ont été interpellés pour interrogatoire. Ils sont tous originaires de la région de Chartres.

Un passeport syrien retrouvé près du corps d'un autre assaillant, qui s'est exploser près du Stade de France, semble avoir parcouru la route migratoire. Il s'agirait d'un individu né en Syrie en 1990 qui n'était pas connu des services de renseignement français. Les autorités grecques ont révélé que le détenteur de ce passeport serait arrivé en Europe en passant par l'île de Leros. Son passeport a aussi été retracé jusqu'en Serbie, où il était entré le 7 octobre par la Macédoine, demandant l'asile avec un groupe de réfugiés. Le lendemain, il était dans un centre de réfugiés en Croatie. Il a seulement été identifié comme A.A. On ignore cependant si le passeport appartenait bel et bien au kamikaze, et même s'il était authentique.

S'appliquant à maintenir le calme dans son pays après une année exceptionnellement violente, le président, François Hollande, a rencontré dimanche les chefs de l'opposition, l'ancien président Nicolas Sarkozy et la chef du Front national de la droite conservatrice, Marine Le Pen, qui a profité des attaques pour faire valoir sa position contre l'immigration.

À sa sortie de l'Élysée, M. Sarkozy a réclamé des changements à la politique française face à la Syrie, laissant entendre que le pays devait collaborer tant avec les États-Unis que la Russie pour «exterminer» l'ÉI.

«Nous avons besoin de tout le monde, et notamment des Russes. Il ne peut pas y avoir deux coalitions en Syrie», a-t-il affirmé.

«Sur le plan européen, l'Europe doit se ressaisir et déterminer les conditions d'une nouvelle politique de l'immigration.»

Un peu plus tôt dimanche, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a réclamé une rencontre spéciale des ministres de l'Intérieur et de la Justice de l'Union européenne, pour évaluer les attentats. La réunion aura lieu vendredi prochain. M. Cazeneuve considère que la lutte contre le terrorisme doit être renforcée partout dans l'Europe.

Les autorités locales de l'Allemagne et de l'Italie ont rapporté chacun un citoyen parmi les victimes, soit un homme allemand et une étudiante italienne.

Début de deuil

Les Français se recueillaient un peu partout dans Paris, protégée par 3000 soldats supplémentaires, lors du premier de trois jours de deuil national décrétés par le président.

Des fleurs et des notes continuaient d'être déposées sur des monuments et près des sites des attaques. Les drapeaux étaient en berne et des services commémoratifs étaient célébrés dimanche dans plusieurs églises de France à la mémoire des victimes des attaques. La principale cérémonie présidée par le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, se déroulera à 18 h30, heure locale, dans la célèbre Cathédrale Notre-Dame de Paris, fermée aux touristes, comme plusieurs autres sites populaires de la ville.

L'état d'urgence, décrété vendredi, se poursuit. Le président français, François Hollande, doit s'adresser aux députés et sénateurs réunis en Congrès à Versailles, lundi après-midi.

Samedi en fin de journée, le procureur de Paris, François Molins, a pris la parole devant les médias afin de détailler le modus operandi des tueurs. Trois groupes bien organisés ont sévi de manière coordonnée entre 21 h 20 et 21 h 50 dans six endroits différents. Sept assaillants se sont suicidés en actionnant des ceinture d'explosifs identiques, un huitième a été abattu par les forces de l'ordre. La responsabilité de l'attentat a été revendiquée par le groupe armé État islamique (ÉI), qui a évoqué l'implication militaire de la France en Irak et en Syrie pour expliquer ses actions.

L'ÉI a revendiqué la responsabilité de plusieurs attaques récentes. Jeudi à Beyrouth, deux attentats suicides ont tué au moins 43 personnes et blessé plus de 200. À Bagdad en Irak, vendredi, un autre kamikaze a actionné son gilet d'explosifs et une bombe placée en bordure de la route ont fait 26 morts. L'ÉI a également proclamé avoir visé un avion